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UMA : Une grimace entre deux barbus
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 11 - 2011

Que pensent les janviéristes ou leurs reliquats des élections législatives au Maroc ? On ne sait pas. Que pense le vrai Etat, pas celui de la plus grande mosquée d'Afrique, de la montée des islamistes au Maroc et en Tunisie ? On ne sait pas. D'ailleurs, contrairement aux voisins, l'islamisme politique en Algérie, on l'a bien domestiqué mais on ne sait pas quoi en faire. Même Bouguerra Soltani ne sait pas quoi faire de lui-même. Trop d'obéissance au régime lui a valu des putschs déjoués mais toujours menaçants. Trop d'opposition fera de lui un Ali Benhadj sans utilité politique immédiate sauf celle de la poupée gonflable. Les islamistes algériens, opportunistes de seconde génération, ont misé sur le mauvais cheval : le régime qu'ils ont épousé trop tôt, avant la Révolution et pas après, comme Ghannouchi. Encore pire, vu du point de vue de l'Histoire : la populace a été punie pour le vote FIS et est conditionnée à ne pas voter dans ce sens. L'idéal, officiel, était un Etat gouverné par des martyrs, où la femme est à la maison ou sous le voile, le barbu à la mosquée et l'employé devant le JT de 20 heures pour un programme de propagande intensive. Car, dans un sens, le régime n'a pas de projet de futur : les démocrates, il sait qu'il faut les frapper, mais le reste, il ne sait pas. Il sait qu'il faut trouver des « anciens » pour les employer au bout de deux mandats, mais ils deviennent rares, grincheux, incontrôlables avec l'âge et capricieux.
Et les islamistes ? C'est là qu'il ne sait pas. Après les avoir encouragés à descendre du maquis vers la plaine et de la plaine vers le baisemain, il ne sait pas quoi en faire. Et eux non plus. Traumatisés, ils regardent avec envie le Ghannouchi à l'est et le PJD à l'ouest en se disant que peut-être « ils se sont trompés de peuple » ! Ah, la belle phrase dont accusa Saïd Sadi. Les islamistes algériens le pensent presque mais ne disent rien. Leur problème est qu'ils ne peuvent faire ni la révolution, ni l'élection, ni la bénédiction, ni place Tahrir. Ils sont coincés sur un arbre qui vieillit sous leurs pieds.
Mais pour le régime ? On ne sait pas encore. Pas de réaction à l'ouest et un Président qui ouvre ses bras pour son ami venu de l'est. Mais l'amitié Bouteflika/Ghannouchi n'est pas celle d'islamistes/néo-janviéristes. Il n'y pas de projet pour les islamistes sauf celui de les pousser à assagir la population et la détourner vers les jupes et l'au-delà et les bigoteries violentes. Mais, là aussi, on se perd. En vérité, on ne sait plus. Le régime a la tête collée contre la vitre de son palais, regardant un peu le temps qui n'est plus le temps d'avant. La seule issue aujourd'hui c'est de détourner le regard du peuple vers l'au-delà, comme dit plus haut, et détourner le regard des Occidentaux vers le Sahel. Mais cela risque de ne pas durer longtemps. La vie est longue et celle des régimes est courte. Le téléphone sonne. C'est le numéro masqué de Bachar El Assad. « Que me veut encore ce pauvre idiot ? », murmura le régime qui regarde son afficheur puis range son portable. Un déclic à Damas puis une voix de femme. L'absence a toujours la voix d'une femme, dit le proverbe d'une compagnie de téléphonie. « Votre correspondant est injoignable pour le moment ». Un vent souffle. « Que faire de Soltani ? », se dit le vrai régime. Si je le garde, il va regarder à gauche et à droite et demander la même chose. Si je le frappe, il va se multiplier. Si je le renvoie vers la rue, la rue sera sienne.


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