Quoi de neuf dans la rentrée politique ? Rien. L'alliance présidentielle est obsolète, à supposer qu'elle ne l'était pas avant ça. Seule différence, avant, on disait qu'on s'aimait pour vivre, maintenant, on se rend compte qu'il faut se détester pour survivre. Prenons l'exemple du MSP et Bouguerra Soltani, résolus à aller voir ailleurs, là où ils auraient toujours dû être. La roublardise entriste ne suffira plus, il faudra bien se résoudre à faire de la politique. Et les islamistes modérés sont maintenant des islamistes tout court. Il faut bien cesser d'être faible pour être fort, c'est un passage obligé. On ne partage rien avec le RND, mais il y a le président. On ne partage rien avec le président, mais il est président. On n'aime pas le FLN, mais il dit la même chose que nous en faisant semblant d'être différent. Alors faisons la même chose que le FLN en disant le contraire de ce que nous faisons. Mais le MSP s'est retirée de l'alliance présidentielle, c'est-à-dire de rien du tout. Normal qu'on ne se retire de rien quand on n'a adhéré à rien, non ? On se retire et on fait de la politique. Et la politique, c'est, bien sûr, les élections. Alors on tente d'imposer ou de peser dans des lois une loi électorale et une autre sur les partis sur mesure. Et on fait semblant de s'«exprimer sur les réformes». On ne pense rien de l'économie, on ne pense rien du social, on ne pense rien de l'école, on ne pense même pas quelque chose de la Libye. On fait de la politique, donc on se prépare aux élections. On ne va quand même pas s'encombrer d'un programme dès les premiers scrutins d'après les réformes et d'après le printemps arabe, non ? Si, quand même, puisque c'est nous qui faisons les réformes, c'est d'ailleurs pour ça qu'on ne pense rien du printemps arabe. Qui a dit que nous étions le problème alors que nous sommes la solution ? Le FIS ? Ses fils, ses filles et ses excroissances sont les bienvenus dans le giron familial fermé au père indigne. Il ne faut surtout pas le dire, parce que d'autres «girons» se préparent, les bras béants et la revanche en bandoulière. Quoi de neuf dans la rentrée politique ? Beaucoup de choses finalement. Problème, on ne sait pas s'il y aura d'ultimes quotas et un ultime «cooptage» pour la route. Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir