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Quelques conseils à Bachar, son frère, son neveu et son oncle maternel
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 12 - 2011

Il faut changer les noms des rues, des villages et des quartiers pour tromper les observateurs. Désorientés, ils finiront par se lasser, se tromper et se ridiculiser.
Ensuite, il faut les inonder de faux rescapés, de faux témoins, de fausses victimes et de faux villages sinistrés. Rien de plus lassant que la jérémiade. Elle dit tout et n'importe quoi. C'est beaucoup de bruits mais peu de détails et les observateurs sont des humains qui ont besoin de dormir. Ne leur offrez pas l'adversité mais la mollesse.
Il faut aussi faire peur, indirectement aux observateurs. Un bon attentat «islamiste» les fera réfléchir sur leurs demandes de liberté de mouvement. Ensuite, si vous en tuez un, le crime est déjà «islamiste» et vous vous en laverez les mains car vous les aurez déjà prévenus.
N'oubliez pas aussi de les infiltrer, de les mettre sous écoute, de leur fournir de fausses informations pour les ridiculiser devant l'opinion internationale et les décrédibiliser un peu, mais pas trop. Il faut, en effet, être sournois, mais pas grossier.
Essayez aussi de scruter leurs parcours, dans leurs pays d'origine, leur CV, leurs anciens scandales. Il reste encore parmi les arabes, des régimes amis qui peuvent vous envoyer des observateurs «amis», les autres, mettez un effet de loupe sur leurs erreurs anciennes.
Jouez sur les identités des victimes, des morts, des listes dans les hôpitaux et les morgues, des médecins et des adresses des prisons. L'essentiel est de désordonner le réel sans y toucher.
Créer de faux maquis de rebelles. Rien de mieux pour le pire. D'abord pour casser les vrais maquis, ensuite pour créer la peur, le doute et la suspicion parmi vos ennemis et les populations neutres.
Fabriquez une fausse atteinte à des droits de l'Homme, filmez et postez et laissez El Jazeera en parler, puis démentez avec des preuves. Et puisque le fait est faux à l'origine, cela va stopper les ardeurs de vos adversaires médiatiques. En langage de Moukhabarates, cela s'appelle une intoxication.
Multipliez les réunions techniques avec les observateurs, noyez leurs agenda et emploi du temps, occupez-les avec les détails, gagnez du temps, volez leurs téléphones. Multipliez les vols mesquins, les pannes de voitures, des vols de cravates, des rumeurs de mœurs… etc. Harcelez-les avec les petits détails, jamais avec les grands.
Lors des réunions, séparez les observateurs des pays peu regardant et des pays qui vous en veulent. Créez une sorte de 2ème collège. Il faut diviser les observateurs très vite et dès le début, pour créer la suspicion entre eux.
Attaquez-vous à des populations neutres au nom des rebelles : elles finiront par basculer vers le plus fort et le plus sécurisant, c'est-à-dire votre régime splendide.
Forcez le rythme de votre propagande, en organisant élections sur élections, pour déplacer le centre des polémiques : les gens ne parleront plus de massacres mais… de Fraudes ! Et c'est déjà donc gagné.
Ne tuez pas vos intellectuels opposants, c'est grossier : forcez-les à l'exil, ils perdront leur poids et leur visibilité.
N'intervenez pas trop en public mais laissez les victimes prendre la parole sans cesse. N'interdisez pas les partis opposants mais autorisez leurs activités, toujours, à la dernière minute. Cela les désorganise sans que vous soyez accusés d'être mauvais démocrates.
Démentez, démentez sans vous lasser. Une des recettes les plus habiles, c'est de démentir une info qui n'a été donnée par personne et que personne ne sait. Cela paralyse l'adversaire, le stoppe dans son élan et vous présente comme la victime d'une main vraiment invisible. Cela a le don de désorienter les populations et d'augmenter la paranoïa qui est le meilleur de vos alliés en temps de crise.
Réagissez en masse à la plus petite des déclarations de vos opposants, ne permettez pas certains mots dans les médias, montrez-vous comme une force transcendant deux clans s'opposant sous votre regard et votre arbitrage légitime. Ne soyez jamais partie d'une crise car cela vous rabaisse au niveau de votre rebelle. Parlez comme un Etat mais agissez comme un gang.
Faites peur aux neutres avec les images du chaos d'ailleurs, des autres printemps arabes et continuez. La force d'un régime n'est pas dans la maîtrise des armées mais dans la maîtrise du temps. Les observateurs finissent par repartir et vous non. Le peuple le sait, et sait de qui il doit avoir peur sans pouvoir le dire. Tout est dans le silence entre vous et votre peuple.


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