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Zoubir Ben Terdeyet : «A l'instar de Bahreïn, Tunis doit devenir un hub de la finance islamique»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 04 - 2012

La 5ème édition du Forum Africain de la Finance Islamique se déroulera pour la seconde fois à Tunis le 19 avril prochain et se posera la question de savoir si l'émergence en Tunisie et au Maroc de partis politiques dits «islamiques», va booster la finance islamique. Zoubir Ben Terdeyet, directeur Isla Invest (organisateur du Forum), explique dans cet entretien que le modèle malaisien n'est pas transposable au Maghreb car c'est le tissu économique qui donne à faire aux banques, islamiques ou non.
-Vous organisez à nouveau un séminaire sur la finance islamique en Afrique pour la deuxième fois à Tunis. Est-ce que les changements survenus en Tunisie vont permettre à ce mode de financement qui n'était pas vraiment agréé avant de se développer ?
Oui clairement. Le gouvernement tunisien en a fait un de ses axes de développement. Mais nous n'avons pas attendu l'arrivée de Ennahda car comme vous l'avez dit, nous avons organisé un forum l'année dernière, 3 mois après la révolution. La démocratie et la liberté sont notre motivation. Car la demande pour les produits islamiques peut enfin s'exprimer librement sans peur d'être jeter en prison.
-En avril prochain est prévu le lancement de la première promotion de master en finance islamique à l'initiative de l'académie de banques et de la finance en Tunisie. Est-ce que cela préfigure l'apparition d'autres banques de ce type autres que la Zitouna ?
Non, cela est complément déconnecté. La France compte par exemple 4 ou 5 formations en finance islamique mais aucune banque. L'Algérie n'a aucune formation mais 2 banques islamiques ! C'est la volonté de l'université de répondre à la demande des étudiants qui ont une soif de savoir. Le nombre de banques en Tunisie est trop élevé pour autoriser de nouvelles banques, islamique ou pas. Par contre, il peut exister de vraies opportunités pour les étudiants auprès des banques conventionnelles qui vont très bientôt lancer des «fenêtres islamiques»
-Quel apport ce type de financement à une économie tunisienne qui a besoin de se relancer ?
En luttant contre la thésaurisation car l'on va chercher l'épargne des personnes ne souhaitant pas placer leur argent dans les banques. On pourra financer des entrepreneurs que l'on qualifiera de pratiquant. Mais le vrai atout de la finance islamique pour Tunis, serait de créer une vraie place financière dédiée à cette dernière. La finance islamique ne pourra contribuer au développement de la Tunisie qu'à la condition de rayonner à l'international. Le marché tunisien est pays beaucoup trop petit pour permettre à la finance islamique de révolutionner le secteur financier. A l'instar de Bahreïn, Tunis doit devenir un hub de la finance islamique où les entrepreneurs du Maghreb ou d'Afrique de l'Ouest viendraient émettre un sukuk ou coter leurs entreprises en boursse. Placer leur argent dans des fonds de private equity ou des fonds actions. De cette manière, des milliers d'emplois pourront être crées dans les métiers de front offices, back offices, de conseils, d'audit, etc.. Mais cette ambition ne pourra être réalisée que le jour où nous aurons la convertibilité des monnaies de la région, une vraie ouverture des frontières, des échanges intra maghrébins importants, etc. La finance islamique n'est qu'une opportunité parmi tant de défis à réaliser.
- Les banques islamiques en Algérie et au Maroc ne font pas l'objet d'une législation spécifique? Est-ce que l'on s'oriente vers une législation pour la finance islamique en Tunisie ?
Le Maroc travaille sur le sujet également. En Tunisie, c'est déjà le cas car certains produits de financement islamique sont reconnus par la loi. En ce moment, c'est la fiscalité à l'étude.
-Dans le cas où une telle législation sera mise en œuvre, quelle incidence cela pourrait-il avoir en termes de concurrence avec les banques classiques ?
Aucune car les banques classiques proposeront également des produits islamiques. La concurrence se jouera sur le terrain du marketing et de la communication. Banque Zitouna ne connut qu'un demi-succès après le depart de son fondateur en raison de son manque de transparence et un manque de communication. Il faut également que l'éthique soit mise beaucoup plus en avant avec des cas concrets.
-Peut-on transposer l'expérience malaisienne et la mettre en œuvre dans les pays du Maghreb ?
La Malaisie est un pays magnifique que j'ai eu la chance de visiter récemment. Dès l'arrivée à Kuala Lampur, en traversant l'aéroport, on se rend compte du stade développement du pays. Le pays est un des dragons d'Asie qui a su passer du stade de simple sous-traitant de l'Occident en producteur à part entière. On a une véritable économie que les banques peuvent accompagner. Islamique ou pas, le tissu économique donne matière à faire aux banques. Ce n'est pas encore le cas au Maghreb.
-Selon vous, la finance islamique doit-elle encore faire un effort «d'ijtihad» pour suivre la complexité des échanges financiers
C'est ce que font justement les savants en Malaisie ou à Dubaï en raison des demandes complexes émanant des clients. Notamment pour les instruments de couvertures. Au Maghreb, il nous faut y aller pas à pas.


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