Le premier incident grave de la campagne électorale est survenu, dans la nuit du 29 au 30 avril, à Oran. En effet, une équipe d'affichage travaillant pour le compte d'un parti a surpris une autre, d'un autre parti en train d'abîmer leurs affiches. Il s'en est suivi une altercation entre les deux groupes. Un jeune homme de la seconde équipe a reçu plusieurs coups de couteau, ce qui a nécessité son transfert à l'hôpital. Vingt-quatre heures après cet incident, le jeune homme était encore retenu en observation dans l'établissement hospitalier, nous indique-t-on. Parce que l'affaire relève d'un contentieux à caractère politique, le commissariat de la circonscription où a lieu cet incident a préféré temporiser. Se trouvant en dehors de la wilaya d'Oran, pour des meetings qu'il anime ailleurs, le leader du parti concerné a saisi la CNSEL (Commission nationale de surveillance des élections législatives). A son tour, celle-ci a saisi celle de la wilaya d'Oran. Comme nous l'avons signalé dans un précédent article, la guerre d'affichage, lors de la présente campagne électorale, oppose le plus souvent des listes dont les têtes avaient appartenu à une même chapelle politique. Précisons que les équipes d'affichage sont le plus souvent composées de jeunes qui consentent à s'acquitter de cette tâche en échange de quelques sous. Donc, en cas d'accident grave la responsabilité incombe à l'employeur, c'est-à-dire le responsable politique. Rappelons que cet incident est survenu le même jour où un acte de sabotage délibéré a obligé le SG du FLN de reporter de plus d'une demi-heure, son meeting à la salle omnisports d'Es Senia. Selon des sources proches de ce parti, un câble de la sono a été délibérément sectionné par une main malveillante. Ce qui a obligé Belkhadem de patienter plus d'une demi-heure et d'écourter son discours en raison de la mauvaise qualité de la sonorité. Commentant ces deux faits, un citoyen émettra que le terme de cette campagne ne sera pas substitué par des actes de délinquance.
