La révision à la baisse du nombre de clubs professionnels dans le championnat des Ligues 1 et 2 est inéluctable, a-t-on indiqué à la Ligue de football professionnel. Deux années après le lancement du processus de professionnalisation du football algérien, la décantation commence à se préciser dans la mesure où des clubs ont du mal à suivre le rythme. A l'exception de l'USM Alger ainsi que la JSM Béjaïa, les autres clubs patinent encore, a-t-on constaté à la LFP. En ce sens, on n'exclut pas que des clubs renoncent au statut de professionnel compte tenu de leur situation financière et de leur organisation de manière globale, ajoute-t-on. Plusieurs clubs n'ont pas pu se conformer au cahier des charges sur le professionnalisme et demandent à retrouver leur statut de simple association sportive. Pour rappel, la FAF avait opté dans un premier temps pour un groupe de clubs pouvant prétendre au statut de professionnel. En ce sens, les clubs appelés à prendre part à des compétitions internationales devaient aller vers le professionnalisme puisque c'est une exigence de la FIFA à partir de la saison 2012-2013. Les clubs ne pouvant pas satisfaire cette exigence ne participeront pas aux compétitions internationales et devraient ainsi céder leur place à des clubs disposant des moyens de leur politique. Le président de la FAF avait déclaré avant le lancement du professionnalisme en Algérie, que cela pouvait se faire avec cinq ou six clubs. Mais craignant que le projet ne fonctionne pas, ce sont tous les clubs des anciennes divisions 1 et 2 qui ont pu prétendre au statut de professionnel. Il suffisait de disposer d'un registre de commerce et de créer une société sportive par actions (SSPA) pour se prévaloir du statut professionnel. Les clubs ont été ainsi appâtés par les aides promises par l'Etat dans le cadre du lancement du professionnalisme. Or, il s'agissait d'aides indirectes et les clubs ne devraient pas bénéficier d'argent (aides directes). Aujourd'hui, des clubs demandent à renoncer au statut de professionnel car il est inconcevable que des SSPA continuent d'exiger des aides financières des collectivités locales, alors que ces clubs professionnels, érigés en sociétés commerciales, sont supposés générer des bénéfices. La situation reste confuse et les clubs sont ballottés entre amateurisme et professionnalisme. A la LFP, on estime que l'erreur consiste en le maintien de dirigeants ayant géré des CSA et qui veulent s'improviser comme dirigeants de clubs professionnels. En ce sens, tout reste faux dans le football algérien.