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Un avertissement «politique» de l'UGTA et du CNES : L'inflation a dévoré les hausses salariales
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 08 - 2012

L'inflation, les Algériens la vivaient quotidiennement en allant au marché et pas seulement en période de ramadhan, les experts et économistes s'inquiétaient de sa persistance, le FMI la relevait, le gouvernement en parlait un peu mais en bottant en touche.
A moins de faire dans l'autisme, il lui sera difficile de continuer à le faire quand deux institutions du pouvoir tirent la sonnette d'alarme et indiquent que les hausses salariales consenties aux fonctionnaires ont été littéralement dévorées par l'inflation. L'UGTA (Union générale des travailleurs algériens) et le CNES (Conseil national économique et social) s'alarment en effet de l'impact de l'inflation sur le pouvoir d'achat des citoyens. Les deux organisations «politisent» le thème en laissant clairement entendre que les hausses de salaires consenties dans le but de préserver la stabilité sociale et politique sont désormais sans effet. Cette mise en garde politique est contenue, selon la radio Chaîne III, dans un mémorandum «qui sera remis au chef de l'Etat dans les prochains jours». L'UGTA et le CNES s'appuient sur les chiffres du CNES qui font état d'une inflation de 9% durant le premier semestre 2012 avec des pics de 12% pour les produits alimentaires. C'est un domaine sensible à l'aune duquel la population juge les politiques publiques. L'ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, souligne que la lutte contre l'inflation est un des problèmes «majeurs de la gestion de la transition. On peut aller vers la population lui dire, nous faisons ceci ou cela, la réponse qu'on entendra est: que faites-vous pour la pomme de terre ?». Il est établi chez les économistes que des hausses de salaires sans contrepartie productive ont mécaniquement un effet inflationniste. Mais le phénomène est très fortement accentué par l'informel et la spéculation.
UN RECUL «FRANC»
Ainsi les hausses des salaires se sont accompagnées, après les émeutes de janvier 2011, d'un recul «franc» en matière de lutte contre l'informel qui s'est matérialisé par le renoncement à imposer l'obligation du recours au chèque dans les transactions commerciales de 500.000 dinars. La décision a été perçue, non sans raison, comme un aveu d'impuissance de l'Etat face aux capacités de nuisance de grossistes qui pèsent lourdement sur les circuits commerciaux. Selon la radio, le mémorandum destiné au président de la République préconise une révision du système fiscal, l'ouverture de l'investissement dans les banques pour le privé algérien et la généralisation des paiements électroniques. Ces mesures peuvent se justifier pour d'autres raisons mais elles ne constituent pas en soi une réponse au problème posé par la montée de l'inflation. Celle-ci a atteint en juin 7,3% en rythme annuel avec une tendance à la hausse persistante depuis le début de l'année. Du jamais vu depuis une décennie. Certains spécialistes, anticipant l'effet ramadhan, estiment probable que l'inflation atteigne un taux à deux chiffres en septembre. Ils y ajoutent aussi les dépenses des ménages liées à l'Aïd et à la rentrée scolaire. L'écart avec 2010 (3,9%) et 2011 (4,5%) est déjà sensible. Il aurait pu être plus grand sans l'impact modérateur du soutien au prix de certains produits essentiels. L'alerte contenue dans le mémorandum annoncé n'apporte pas des révélations nouvelles sur une inflation que les consommateurs subissent avec une certaine exaspération. Il a surtout, venant d'organisations liées au gouvernement, valeur d'avertissement.
LE THERMOMETRE D'UNE FIEVRE SOCIALE
La relative insouciance des pouvoirs publics à l'égard de la spirale inflationniste n'est plus de mise, laissent entendre l'UGTA et le CNES. Le gouvernement a déjà fait savoir qu'il veillera à ne pas augmenter les dépenses de fonctionnement et donc à l'augmentation des salaires. Mais cela sera insuffisant s'il ne s'attaque pas résolument à l'activité commerciale informelle. Or, la tendance est plutôt à «éviter les problèmes» avec l'informel. Alors que certains segments de l'opposition avaient fait des lectures «printanières» prématurées des émeutes de janvier 2011, le pouvoir en a fait une lecture très «terre à terre»: les barons de l'informel sont capables de créer des grosses nuisances. Seddik Chiheb, proche d'Ahmed Ouyahia, avait crûment affirmé que les émeutes étaient le fruit de manipulations pour empêcher l'Etat de jouer son rôle de régulateur. Selon lui, les «spéculateurs et les lobbys d'intérêts sont derrière les émeutes». Les officiels n'ont pas reproduit mais c'est l'explication qui dominait chez eux. Mais comme l'Etat se sent impuissant à jouer son rôle de régulateur, il a choisi de s'en accommoder en renonçant à la traque de l'informel et au chèque. Il n'est pas certain que les choses aient changé depuis… même si l'inflation est un thermomètre qui indique le niveau élevé de fièvre sociale provoquée par un secteur informel en expansion.


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