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MISES EN GARDE
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 12 - 2012

Ban Ki-moon s'est exprimé dans un rapport remis mercredi au Conseil de sécurité sur la situation au Mali en des termes peu appréciés des pays africains partisans, par suivisme à l'égard de Paris, d'une intervention militaire rapide au Nord-Mali. Le secrétaire général y concède formellement qu'une intervention militaire était «sans doute nécessaire». Il exprime cependant des réserves et des mises en garde d'une telle ampleur que cela devrait donner à réfléchir.
Les membres du Conseil de sécurité qui doivent examiner le 10 décembre prochain le «plan» des pays de la Cédéao pour la «reconquête» du nord du Mali peuvent déjà constater à la lecture du rapport de Ban Ki-moon que les choses ne sont pas aussi simples que ne le présentent les partisans d'une action militaire. Le secrétaire général de manière très claire souligne qu'il faut d'abord déterminer à qui il faut faire la guerre. Même si le nord du Mali est devenu au fil des ans et des échecs répétés de l'Etat central une «zone grise», ce n'est pas un territoire sans habitants. Il y a des populations qui sont chez elles. Elles ne comprendraient pas qu'on vienne essayer de les déloger de leur territoire et de leur patrie. Ces populations ont des revendications à faire valoir et quitte à leur demander de ne pas remettre en cause la configuration de l'Etat malien, elles doivent être écoutées.
Ne pas distinguer entre ceux qui doivent être écoutés et entendus et ceux qui doivent être combattus est une option ouverte vers la catastrophe. C'est bien ce que dit Ban Ki-moon en insistant sur le fait qu'une intervention militaire «mal conçue et exécutée… pourrait aggraver une situation humanitaire déjà extrêmement fragile et entraîner aussi de graves violations des droits de l'homme». Constat juste déjà fait par l'Algérie et sur lequel le chef américain de l'Africom s'est expressément prononcé. Quand on parle d'option politique, cela n'est pas une fuite devant l'exigence de devoir, à un moment ou un autre, avoir une explication militaire avec les djihadistes. Mais c'est se donner les moyens de la réussir en évitant de donner aux populations du nord du Mali le sentiment qu'elles sont les cibles de cette guerre.
Une telle option, a insisté Ban Ki-moon, peut «ruiner» les chances d'une solution politique négociée «qui reste le meilleur espoir d'assurer la stabilité à long terme au Mali». L'accent doit être mis sur le dialogue politique avec les Touaregs, a-t-il insisté. Ces mises en garde, alimentées par les analyses des experts, sont éloquentes sur l'irrationalité d'aller vers une intervention militaire sans une «préparation politique». Les avertissements de l'Algérie sont désormais fortement partagés. Le président mauritanien n'y est pas allé par quatre chemins : aller vers la guerre actuellement aura des conséquences graves pour le Mali et pour toute la région car les «populations locales qui seront attaquées (…) peuvent se sentir visées et, par conséquent, construire des alliances avec les groupes terroristes». Constat élémentaire qui a pourtant valu à l'Algérie des accusations de «complaisance» à l'égard des terroristes et «d'ambiguïté».
Ban Ki-moon tout en ne fermant pas l'option d'une intervention - qui ne peut avoir lieu avant l'autonome 2013 - met tellement de conditions qu'il est clair que les réserves l'emportent sur le soutien. Il indique clairement en tout cas que l'Onu ne peut donner un chèque en blanc aux forces qui seront éventuellement engagées au Nord-Mali et qui seront «tenues pour responsables de leurs actes». L'Onu ne veut pas cautionner une entreprise aventureuse !


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