Coup de théâtre au MCO ! Alors qu'on pensait que la situation allait se débloquer avec l'engagement de Belhadj Ahmed à payer les joueurs grévistes, voilà que l'entraîneur Benchadli Djamel décide de jeter l'éponge. «Nous avons été surpris par la décision de Benchadli. Toujours est-il que nous avons essayé de le convaincre de rester, mais apparemment, il avait pris sa décision bien avant. Il est vrai que son départ nous déçoit quelque peu car il n'a pas été honnête avec le MCO, mais que voulez-vous que je vous dise, je ne pouvais par non plus le retenir de force», expliquera le PDG de la SSPA, Larbi Abdelilah. Beaucoup de choses ont été cependant dites sur ce sujet durant les dernières 48 heures. Et certains proches du technicien oranais évoquent un malentendu avec la direction du club, qui voulait lui imposer les joueurs à recruter. Bien qu'il ait refusé toute déclaration sur son départ, Benchadli paraissait surtout déçu des éléments ciblés par les dirigeants du MCO lors de ce mercato hivernal, à l'image de Achiou et Zarabi. Quoi qu'il en soit, et aussitôt la démission de Benchadli entérinée, les responsables du Mouloudia, et à leur tête le principal bailleur de fonds, Belhadj Ahmed alias «Baba», n'ont pas perdu de temps pour engager un autre entraîneur, en la personne de Chérif El-Ouazzani Si Tahar. Dans le milieu sportif oranais, on estime que ce rebondissement de dernière minute pourrait avoir des conséquences préjudiciables sur le club, d'autant plus que l'équipe a plus que jamais besoin de stabilité. Aussi, le fait de changer d'entraîneur sans raison valable, et à une période cruciale telle que la trêve hivernale, pourrait être une grande erreur, surtout que Benchadli avait réussi à instaurer un certain équilibre dans le jeu des mouloudéens, qui ont réalisé un sans-faute à domicile depuis la 11e journée. Toujours est-il que la nomination de Chérif El-Ouazzani à la tête du staff technique n'est pas fortuite pour les spécialistes, qui estiment que la direction entend gagner la confiance des supporters en répondant à leurs désirs. «Comme vous le savez, j'étais en contact permanent avec Si Tahar Chérif El-Ouazzani, pour moi, c'est la seule personne emblématique du club qui saura redonner à l'équipe une âme, car il connaît bien les rouages et saura guider le bateau à bon port», nous a indiqué Ahmed Belhadj. L'ancien capitaine des Verts des années 90 a entraîné le MCO à plusieurs reprises, dont la dernière en date lors de la saison passée, où il a fait un passage éphémère chez les Rouge et Blanc (un seul match à Saïda), avant de rendre le tablier pour «des raisons de santé», avait-il justifié. Il devait entamer sa nouvelle fonction hier par du biquotidien et sera secondé par Sebbah Benyagoub. Pour ce qui est du recrutement, et dans le but d'engager des joueurs d'expérience pour espérer assurer le maintien, la direction du Mouloudia s'est attaché les services de Abderaouf Zarabi (ex-CSC) et de Hocine Achiou (sans club), qui ont signé chacun un contrat de 18 mois jeudi au siège du club. Aussi, le milieu de terrain offensif Hamza Chaïb, un émigré qui évoluait au Zejtun Corinthians de Malte, a également paraphé un contrat en faveur du Mouloudia. Selon le PDG, un quatrième joueur devrait lui emboîter le pas hier. Il s'agit de l'attaquant Fouad Bouguerra (ex-CSC et USMAn). Ce dernier était d'ailleurs attendu jeudi soir à Oran pour finaliser avec les dirigeants. Ayant terminé la phase aller à la treizième place avec 14 points seulement, le MCO accuse un grand retard en matière de préparation, d'où l'inquiétude des supporters. Les coéquipiers de Berradja entameront le cycle retour mardi prochain par un périlleux déplacement à Béjaïa.
