Des migrants en situation irrégulière ont mis le feu, dans la nuit de lundi à mardi, à leur lieu de rétention, près du village de Lesovo, près des frontières méridionales de la Bulgarie, selon le centre de presse, relevant du ministère de l'Intérieur bulgare, cité par l'agence Focus News Agency. En effet, selon le même site, des migrants algériens font partie des clandestins qui ont allumé un feu à l'intérieur du centre de détention et disent avoir commis cet acte pour « dénoncer la lenteur de traitement de leurs demandes d'asile et exiger leur jugement ». La police des frontières a arrêté un total de 55 clandestins durant les dernières vingt-quatre heures à la frontière bulgaro-turque dont sept ressortissants qui disent être de nationalité algérienne. La police des frontières et les agents du dispositif européen de lutte contre l'immigration clandestine « Frontex » détiennent ces sept présumés algériens sans documents d'identité près du village de Lesovo, toujours selon Focus News Agency. L'incendie a été délibérément provoqué à proximité du lieu de leur détention, avant que les flammes n'engloutissent plus de 500 hectares de forêt entre les villages de Lesovo et Malko Kirilovo. Deux parmi les Algériens ont été indisposés par la fumée et reçu un traitement médical dans la ville de Yambol, avant d'être reconduits au poste de police des frontières d'Elhovo. Trois camions anti-incendie et 20 pompiers, travailleurs forestiers et militaires, ont été mobilisés pour circonscrire l'incendie tôt dans la matinée de mardi. La police des frontières a arrêté hier aussi 26 autres immigrés clandestins sans papiers d'identité à proximité du village de Valcha Polyana. Les immigrants disent qu'ils sont originaires des territoires palestiniens, du Ghana et du Mali. Peu de temps après, huit autres ressortissants syriens, dont sept enfants, ont été arrêtés près du village de Kapitan Andreevo, à la frontière occidentale de la Bulgarie. Le Comité Helsinki, dont la mission principale est la surveillance du respect des droits de l'Homme, avait dernièrement indiqué que les «conditions de détention dans les centres de rétention des migrants clandestins en Bulgarie, et d'autres pays européens, ressemblent à celles de la prison». L'ONG a également signalé « des cas de mauvais traitements et un manque d'information sur les détenus ».