Des citoyens de la commune de Sidi-Benadda, plus particulièrement ceux de douar Chafaï et de la cité des 17 logements, viennent de soulever, encore une fois, un problème qui leur empoisonne la vie. Il s'agit d'odeurs nauséabondes émanant du centre d'enfouissement technique, situé à un jet de pierre de leurs maisons, qui arrivent jusqu'à leurs fenêtres et leurs nez. Selon notre source, il a été demandé à plusieurs reprises aux responsables concernés de prendre les mesures nécessaires. A défaut de délocalisation, les riverains sollicitent une solution urgente et définitive. C'est-à-dire, le traitement technique ou organique adéquat des déchets pour que les odeurs ne «s'envolent» plus. En période chaude, la situation est invivable et infernale, affirme un habitant. On ne peut ni dormir ni avoir une vie normale. Ce dernier indique que les odeurs se déplacent dans tous les sens. Selon les vents, bien sûr, et tout le monde est servi. Les odeurs arrivent même jusqu'à la périphérie ouest d'Aïn-Temouchent. «J'ai de la famille là-bas et je sais à quoi tient une odeur répugnante provenant, en pleine nuit, du CET de Sidi-Benadda». Les habitants de ces cités de Sidi-Benadda affichent une autre inquiétude. La menace qui plane sur leur santé ainsi que celle de leurs enfants. On notera au passage que le même problème est vécu par la population de la commune de Sidi-Safi face à un CET implanté à une borne à peine du village. Le centre d'enfouissement technique de Sidi-Safi reçoit les ordures ménagères des 3 communes de la daïra, à savoir Béni-Saf, Sidi-Safi et Emir Aek. Un habitant de Sidi-Safi nous a déclaré qu'il lui est impossible de s'accommoder avec cet air puant. «C'est surtout la nuit que l'air est irrespirable», explique cet homme d'un certain âge. «Depuis, on est obligé de garder nos fenêtres fermées malgré la chaleur intérieure qui règne dans les maisons». Avant d'ajouter, et l'on se demande quelle serait la situation dans les années, voire les mois à venir, quand ce centre aura atteint un taux de remplissage important». Enfin, information prise auprès de la direction concernée, notre source nous a fait savoir que la question est bien prise en considération et qu'il existe un projet à l'étude pour mettre fin à toutes ces nuisances.