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FCE - Chômage: ce que ne disent pas les chiffres
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 10 - 2013

Le directeur de la recherche au CREAD, Musette Mohamed Saib a confirmé, hier, lors des travaux de la 2ème édition « des Journées de l'entreprise algérienne » organisées par le FCE , que les dispositifs d'emploi engagés par l'Etat ont permis une baisse du taux national du chômage. Mais, il a tenu à souligner que cette baisse « n'est pas uniforme ». Il précise « il y a des différences entre le taux de chômage chez les jeunes et les adultes, et par rapport aux sexes ». Il a, également, précisé que ce n'est pas les dispositifs de l'emploi qui ont fait baisser le chômage, mais c'est l'emploi informel qui a pu réduire le taux de chômage, en Algérie. Mais la grande préoccupation selon Musette est le fait que 25 % des mineurs n'ont ni une place dans le monde du travail, ni une place dans le système éducatif, ni celui de la formation. Sachant que cette catégorie n'est ni malade, ni handicapée, ni en prison. Pour le professeur les dispositifs mis en place, depuis une dizaine, voire une vingtaine d'années, ont négligé cette frange de jeunes, dans leur politique de l'emploi et de la formation. Il poursuit, certes, il s'agit bien d'un phénomène mondial, mais les pouvoirs publics doivent penser à des mesures capables de récupérer ces mineurs. L'autre fausse note dans les politiques et dispositifs de l'emploi, engagés jusque-là, l'absence d'un dispositif spécifique aux jeunes filles universitaires. Le taux de chômage chez les filles diplômées (universitaires) est de 38%. Pourtant, souligne le professeur Musette « les filles obtiennent les meilleurs résultats à l'université et réussissent mieux à tous les niveaux».
Pour le chercheur du CREAD, l'emploi informel reste prédominant, dans le secteur privé. L'essentiel du salariat dans le secteur privé est temporaire, estimé à 79,5%, en 2011.
Et d'ajouter que 68% des travailleurs, dans le secteur privé, n'ont pas une couverture sociale. A l'inverse, le salariat permanent est concentré dans 1e secteur public. Mais, pour Musette, il ne faut pas combattre le travail informel, il faut plutôt l'encadrer. Pour Musette, il faut, tout simplement, faire la différence entre l'emploi informel et le travail illicite.
LE DESENGAGEMENT DES ALGERIENS AU TRAVAIL, L'ALGERIE AU TOP
Le professeur Mohamed Musette a regretté, parallèlement, le désengagement des travailleurs algériens au travail. Il a, de ce fait, cité le sondage américain « Gallup », de l'année 2012, en classant l'Algérie à l'avant-dernière place avant la Tunisie, en matière de désengagement au travail. Un sondage qui a été fait auprès de 1.000 personnes, où la majorité des personnes interviewées ont exprimé leur démotivation et leur désengagement au travail. Le professeur a précisé que ce désengagement est partout dans le monde, mais en Algérie et en Tunisie, c'est la démotivation totale.
Il précise que la moyenne mondiale est de 17%, en Algérie, elle est de 23 %, selon le sondage américain. La grande majorité des participants à cette 2ème édition des Journées de l'entreprise ont remis en cause la formation académique des universitaires, ils réclament des agréments pour la création d'universités privées. Ils déplorent le fait qu'après tant d'années, l'Algérie n'arrive, toujours pas, à avoir une université privée. «La loi de l'orientation de l'université, votée en 2004, en Tunisie a permis la création de 25 universités en Tunisie, le Maroc compte 17 et l'Algérie n'arrive toujours pas à casser le tabou ». Pourtant, le président de la République avait fait état de réforme de l'Université et de la loi d'orientation de l'Université, en 2000, mais rien n'a été fait depuis. Pour le représentant du ministère de l'Enseignement supérieur « le problème réside dans l'accréditation». M. Haouchine, directeur de l'Enseignement au ministère de l'Enseignement supérieur, a invité les demandeurs d'agréments à des réunions pour travailler ensemble sur ce dossier. Il précise que le problème essentiel pour l'ouverture d'un établissement universitaire privé, c'est l'accréditation. « Nous sommes en train de mettre en place un dispositif d'accréditation, à travers une commission nationale d'évaluation ». Et de poursuivre: « et à ce moment là, quand on donne un agrément, ça sera sur une base solide ». M. Haouchine a évoqué, dans la foulée, la possibilité de s'inspirer de l'expérience américaine pour l'octroi d'accréditations aux établissements universitaires privés.
INSERTION DES DIPLOMES, LA RESPONSABILITE DES ENTREPRISES N'EST PAS ECARTEE
Certes, les dispositifs et les politiques de l'emploi n'ont pas permis l'intégration quantitative des universitaires diplômés dans le monde du travail. « Il est plus facile pour un jeune non diplômé de décrocher un travail qu'un jeune diplômé», a affirmé Mohamed Cherif Bel Mihoub. Et de préciser que l'implication de l'entreprise algérienne dans les processus d'évaluation des besoins et des qualifications, est très faible.
D'une part les entreprises algériennes sont des TPE (96% des entreprises) et d'autre part, les entreprises ou les systèmes productifs sont éloignés de la frontière technologique et par conséquent, l'investissement dans le capital humain n'est pas encore considéré comme un facteur-clé de succès, du moins pour la formation supérieure. Il cite un exemple simple et courant, les entreprises algériennes refusent même parfois d'accueillir des universitaires pour des stages pratiques, sans parler de l'encadrement d'un stagiaire qui est quasiment absent.
Pour y remédier, le forum des chefs d'entreprises propose de lancer un programme de formation spécialisée dans les métiers du Bâtiment, à l'endroit des jeunes pour atténuer la crise de main-d'œuvre dans cette branche. Un tel programme peut prévoir la formation de 200.000 jeunes par an, qui bénéficieront d'un présalaire équivalant au SNMG.
Le FCE suggère également, la création d'instituts supérieurs professionnels privés, à proximité des zones industrielles, avec la création, bien évidemment, d'universités privées. Développer les partenariats entre les entreprises et les institutions d'Enseignement supérieur, de Recherche et de Formation professionnelle, réformer la gouvernance de ces institutions pour leur permettre d'être plus efficaces, plus autonomes et plus réactives.


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