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Une Université à la dimension et à la mesure de l'homme algérien
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 11 - 2013

L'université est une institution éducative, est un établissement dont l'objectif est la production du savoir (recherche), sa conservation, sa valorisation et sa transmission (études supérieures) dans plusieurs domaines du savoir.
Cette idée l'université de début de l'invention de l'université est actuellement maintenue chez nous dans nos universi-tés. En effet, que font nos universitaires, à part dispenser des savoirs connaissances aux étudiants, et quels savoirs puisque celui-ci n'a pas été rénové. Regardons un cahier d'étudiant de n'importe quelle année et essayons de le comparer aux savoirs que nous avons reçus auparavant lorsque nous étions encore étudiants. Rien n'a changé depuis les anciens cours de nos ainés. Qui aurait il tenté d'analyser les savoirs actuels pour remédier aux nouvelles connaissances ? Donc qui de nous a tenté d'améliorer ses cours, ne serait-ce que les adapter à la situation actuelle de la société algérienne ? N'oublions pas que certains ont tant bien que mal essayé, mais ils n'ont pas trouvé l'aide appropriée pour pouvoir percer.
En général, la société devrait suivre l'élan des chercheurs par une aide conséquente sur le plan monnaie, mais aussi sur le plan de l'intelligibilité. Il ne faudrait pas aller se confiner dans la religion pour accepter son sort, mais il est nécessaire de saisir les opportunités sociales et économiques pour encourager ces jeunes chercheurs qui veulent développer les travaux de l'université pour servir notre société. Il faut donner à la société sa clairvoyance.
Une société clairvoyante : Pourquoi doit on parler de clairvoyance de la société ? Toute société qui ne prévoit pas l'avenir de son pays ou ne pense pas à prévoir ce dont la société a besoin est une société qui s'achemine vers sa fin. La société doit pouvoir faire travailler son université sur des éléments qui satisfassent les besoins de sa composante humaine, en savoir d'abord et puis en alimentation et ensuite en moyens de rendre celle-ci suffisante et acceptable.
La clairvoyance de toute société n'est certes pas d'acheter les usines clés en main, ni de s'approvisionner en vue de satisfaire les besoins de cette société, mais surtout de s'auto suffire. Il est donc nécessaire que la société se prépare à produire par son sol, par ses universités, par ses hommes, ce dont elle a besoin. Je ne dis pas être totalement cloîtré sur soi-même, mais au moins être indépendant sur le plan de ses besoins les plus élémentaires. Il faut toujours pensé à son indépendance alimentaire. Il faut comme dirait le chinois : « apprendre à l'homme à chasser, au lieu de lui fournir un poisson chaque jour ».
Ensuite, les universités doivent pouvoir produire des techniques, capables d'aider l'industrie de notre pays, l'éducation de notre enseignement, et pourquoi pas créer des jeux pour nos enfants qui soient propres à nous, au lieu de créer de très grands marchés chinois sur notre sol.
L'université et la société doivent être en symbioses pour pouvoir vivre en adéquation. L'université ne doit par tourner le dos à la société sous le prétexte que cette dernière, ne fournit que le savoir à la société. Son aide devrait être plus conséquente. Elle doit non seulement lui fournir les savoirs et les applications, à condition que la société soit disposée à cette entente. Mais avant, l'université devrait aussi apprendre à l'homme de demain comment vivre. Le mode de vie ne peut être réglé que par le biais de l'université. On ne doit pas croire que je veuille faire de l'université l'unique mode de vie, mais elle doit au moins y participer. Car dans la vie tout doit s'apprendre à partir de quelque chose, mais dans ce cas qui est prédisposé pour une telle action, si ce n'est que l'université ? Nous avons, certes, des habitudes, des coutumes, une religion ….etc, est ce que cela suffit pour nous permettre de vivre dans un monde en évolution, tel que le nôtre ?
Comme la société ne doit non plus présenter le dos à l'université, sous le prétexté que celle-ci n'a pas d'autre chose à apprendre d'elle, excepté le savoir. Elle devrait d'abord comprendre le fonctionnement de l'université et surtout être au fait de ses programmes, de sa formation et se rapprocher surtout d'elle. Nous savons actuellement que nos universités travaillent beaucoup plus les sciences fondamentales que sur les sciences spécifiques. Autrement, nos universités devraient d'abord se pencher sur l'applicabilité de la chose de telle sorte qu'elles la rendent moins coûteuses. Donc, l'objet sorti de nos universités doit voir le rapport qualité prix par rapport à l'objet importé. Nous devons cesser de voir comment remplir nos poches, plus facilement par les produits importés.
Pour pouvoir apporter une aide conséquente à notre université, seule une revue éditée par elle serait le moyen d'exposer les produits auxquels sont arrivés les étudiants dans leur recherche.
Il serait normal que l'Etat apporte son aide financière pour la réalisation de cette revue. Le long terme serait que chaque université ait sa revue, mais au moyen terme, l'état devrait se préoccuper de financer une revue pour plusieurs universités. Oublions un peu le travail qui se fait, de temps à autre, par des ambassades étrangères pour soutenir leur langue dans nos universités.
C'est vrai que parfois, des bourses sont octroyées aux enseignants pour voir ce qui se passe ailleurs, mais à leur retour, les enseignants ne tentent pas de propager ce qu'ils ont vu. Ils gardent secret, pour eux mêmes ce qu'ils ont vu ailleurs. En réalité, nous devrions avoir une armada de services qui illuminent le reste de personnes qui n'ont pas eu cette chance. Il nous semble que ce travail ne devrait point être un travail de voyage seulement, mais qu'il serve à faire des rapports autour desquels les services suscités prennent la peine de le propager et obtenir en retour une collecte d'idées qui permettent comment pouvoir adhérer à un tel programme.
Il nous semble que le Ministère du supérieur doit avoir aussi un service capable de vendre les produits- résultats obtenus par les différentes recherches. J'entends par là, que ce service doit être en perpétuelle relation avec la société civile pour l'intéresser à prospecter en milieu universitaire les chercheurs capables de répondre aux besoins de cette société civile, dans tous les domaines : sciences humaines, sciences techniques, etc. En un mot, les sciences fondamentales pourront trouver leur place et les sciences spécifiques devront aussi retrouver leur place dans notre société. Nous devrions créer des petits artisans qui ont la possibilité de ne fabriquer que quelque chose de simple, mais qui a sa place dans le tout. Ces derniers moments, nous lisons dans nos grands quotidiens des appels à ces artisans pour prendre en charge les petits objets qui rentrent dans la création de la voiture Renauld, mais hélas, ces gens ne se bousculent pas aux portes de la nouvelle unité.
Sur le plan financement, nous pouvons peut-être libérer certaines universités pour leur permettre d'effectuer un partenariat avec quelques unités de production. Il est vrai que les programmes devraient être orientés vers le produit de base de ces unités. Que voulez-vous que l'on fasse ! Il est nécessaire de penser à construire le pays, au lieu de penser aux rentes d'une certaine population. Il nous semble que nous pouvons pour un début lancer ce genre de partenariat et puis attendre ce que cela doit donner. Comprenons-nous, c'est le premier pas qui compte le plus, au lieu de servir toujours comme laboratoire aux trouvailles des autres pays. Le partenariat devrait toucher tous les secteurs : en science humaine nous avons plusieurs possibilités pour toucher le secteur de l'éducation dans le domaine de la didactique, dans le domaine des apprentissages… etc., dans le domaine de l'industrie, nous devons être très performant dans la fabrication de petits objets, dans le domaine social et médical, nous devons aussi permettre à ces deux secteurs à se relever. Utilisons la méthode chinoise : ne compter que sur soi-même.
Evidemment, je le dis comme si ces choses étaient faciles à être réalisables. Nous sommes certains que sans effort, ni fatigue, ni perte, les pays qui nous ont devancés n'ont pas trouvé avec facilité ce qu'ils possèdent aujourd'hui.
La rentabilité de nos universités doit profiter à tout le peuple et comment ? C'est simple. Il faut que ces universités cessent de travailler uniquement sur les sciences fondamentales, donc Nous avons, comme l'impression que ces universités ne font, en réalité, que reproduire un cours déjà vieilli. Pour améliorer ces cours, il est donc nécessaire que nous nous recyclions d'une manière continue. Mais le meilleur moyen serait donc de se tourner vers l'applicabilité de ces sciences : il faudrait rechercher les moyens qui permettent de mieux les comprendre et surtout trouver les moyens de les mettre à la portée de nos jeunes étudiants.
L'ingénieur devrait d'abord avoir à l'esprit comment obtenir de bons résultats dans son travail, l'enseignant universitaire devrait trouver le moyen adéquat pour faciliter les apprentissages aux enfants algériens. Il partira de la conception de la vie telle qu'elle est perçue par les algériens. Il doit adapter la psychologie des apprentissages au tempérament de L'Algérien… etc.
Nous devons donc rentabiliser l'université pour qu'elle serve les intérêts de la société algérienne. L'université devrait d'abord devenir le lieu du savoir, mais quel savoir ? Elle devrait normalement apporter à la société les moyens de leur faciliter la vie, et non pas seulement les sciences fondamentales. Il est aussi vrai que sans les sciences fondamentales, l'homme n'est rien, Mais les deux en même temps, l'homme deviendra u n super grand. En effet, les savoirs connaissances ne sont pas restés au stable de la connaissance, ils sont devenus pratiques qui permettent à l'homme d'être complet qui parvient à se procurer sa subsistance, à exaucer ses rêves et à se réaliser en tant qu'homme.
L'université devrait être autonome en tant qu'université et non un laboratoire où se vérifient les recherches des autres pays qui passent leur temps à une recherche efficace. Cela me pousse à imaginer que le gouvernement devrait délacer les cordons de sa bourse pour mettre le paquet à la disposition de cette dernière. Comme il est nécessaire que nos chercheurs passent à une vitesse supérieure, c'est à-dire à l'application, à mettre en pratique leurs recherches pour aider la société.
Toute société ne peut se glorifier de son université qu'à la seule condition que celle-ci mette à la disposition des membres de cette société, les éléments dont ils ont besoin. Les puissants ne sont devenus puissants que parce qu'ils ont su maintenir leur statut de recherche assez haut. Nous avons un cas typique qui a pu braver toutes les situations : la chine. Les chinois quoiqu'on dise qu'ils copient, que leur matériel n'est pas en adéquation avec les normes européennes, mais ils sont présents sur le marché mondial.
Nous devons faire comme eux : cela ne veut pas dire que l'on doit braver toutes les barrières pour pouvoir se procurer les éléments dont nous en avons le besoin. Mais il serait nécessaire que nous commençons d'abord par traiter les éléments simples dont la société éprouve besoin. Et ensuite, élargir nos recherches pour atteindre d'autres objets plus complexes. Il faut surtout viser d'abord une certaine autonomie dans les petites choses avant d'aller vers les plus grandes. C'est alors que nous ne serons plus un laboratoire pour les autres, mais un laboratoire autonome pour nous-mêmes. Je sais qu'un pareil programme gêne certains qui ont trouvé les moyens de se procurer ou de générer de l'argent facile.
Nous avons confiance en notre jeunesse et nous pourrons lui demander de hisser à la dimension et à la mesure de l'homme algérien, jaloux de son pays pour l'élever au rang des plus grands. Toutefois, il faudrait éviter d'utiliser le népotisme, la camaraderie, la confrérie dans les recrutements d'agents pour que cette jeunesse puisse travailler selon ses compétences. Pour attirer cette jeunesse, il n'y a pas mieux qu'une justice égalitaire.
Il y a beaucoup de personnes dans ce pays qui font confiance à cette jeunesse et je suis certain qu'elle ne nous décevra pas.
C'est ainsi que notre société peut concurrencer les autres sociétés et qu'elle reçoive de ce peuple reconnaissance et admiration comme a brillé notre révolution par sa justesse et sa justice. En effet, aujourd'hui, nous ne retrouvons point de jeunes critiquant leur révolution, mais au contraire, ils restent ébahis devant ce qu'ont fait leur parents pour ce beau pays. Ne perdons pas l'espoir pour que L'Algérie redevienne une étoile qui scintillera dans le firmament.
* Ex-inspecteur, enseignant vacataire à l'université


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