L'entretien de l'environnement était le point central de l'ordre du jour d'une réunion de l'exécutif local, tenue avant-hier en fin d'après-midi. Dans le lot des directives dictées par le wali, on note deux actions urgentes : une campagne d'abattage des chiens errants et une opération d'enlèvement des «dépotoirs» d'ordures. Malgré l'insistance du chef de l'exécutif, à maintes reprises, sur le caractère «continu et régulier» des actions que les collectivités doivent entreprendre pour entretenir l'hygiène du milieu, il semble que les «campagnes» de grand toilettage opérées cycliquement -voire occasionnellement- soient incontournables. Cela est dû à deux facteurs, à notre sens. D'une part, les communaux et les entreprises publiques concernées par le nettoiement -pour ne citer que cette tâche- se contentent d'un «service minimum», au sens le plus étroit du terme (balayage des grandes artères et des cités les plus en vue, une rotation par jour pour l'enlèvement des ordures ménagères à travers un circuit plutôt restreint, peu ou jamais suivi d'une après-collecte ). Et, de l'autre part, malgré les dernières dotations dont elles ont bénéficié, tant en matériel qu'en ressources humaines (notamment à travers les dispositifs de «Blanche Algérie» et du DAIP), les municipalités restent, dans leur majorité, sous-équipées par rapport à l'ampleur de la besogne, à quoi il faut ajouter la «non-structuration» des ceintures urbaines qui sont venues se greffer au tissu urbain de la ville d'Oran, notamment côté ouest. Ceci contribue à la prolifération, par endroits, aussi bien en périphérie qu'en ville, de dépotoirs (déchets ménagers, matériaux excédentaires issus de chantiers licites ou illicites, décombres de démolitions, etc.) qui, au fil du temps, et faute d'intervention rapide, atteignent une dimension sans commune mesure avec les moyens du bord du secteur urbain, de l'APC, et même de la daïra tout entière. Au-delà, en tout cas, des raisons qui sont à l'origine de l'état des lieux, le fait est là : la wilaya, et en particulier son grand noyau (Oran, Es-Sénia, Bir El-Djir), déplore actuellement un volume de «points noirs» tel qu'un (autre) grand coup de nettoyage s'impose de lui-même. Qu'importe si ce mot fait un son désagréable à l'oreille, une «campagne» devait bien se faire. Conjoncture ou pas. Dans ce contexte, le wali a donné, dimanche à l'hémicycle, le mot d'ordre pour l'organisation d'une grande opération, aujourd'hui mardi, avec comme cibles principales : Sidi El-Houari, Bouâmama et les alentours de l'Université d'Es-Sénia (sur l'axe longeant le tramway). Dans les quatre points visés par le dispositif qui sera mis en branle, aujourd'hui en début de matinée, il s'agit, en gros, d'amoncellements de déblais, gravats et autres décombres à ramasser et à évacuer vers le CET des déchets inertes de Aïn El-Beïda. Pour ce faire, la DTP, la DHW et la DUC ont été instruites pour venir en appoint avec «leurs» engins aux communes concernées, avec comme points d'intervention respectifs : Sidi El-Houari (où il est question d'enlever les décombres des anciens bidonvilles démolis dans le cadre du RHP, à l'instar de Scaléra, Téléphérique, Calo ), Bouâmama (El-Hassi, et en particulier du côté de la Corniche supérieure) et Es-Sénia (le côté opposé à la Fac). Et comme il faut avoir les moyens de sa politique, M. Zâalane Abdelghani a jugé utile de faire savoir aux uns et aux autres, par le biais de son DAL, que le parc roulant de la wilaya a bénéficié dernièrement d'un consistant renforcement, qui sera dispatché sur les communes en fonction de leurs besoins respectifs, composé de 64 bennes tasseuses, 30 bennes à ordures, 10 rétrochargeuses, 10 camions à nacelle, 4 camions balayeurs (financés par budget de wilaya ou FCCL), sans compter les subventions aux différentes EPIC de wilaya et le matériel acquis sur fonds propres des communes. Il a, dans le même registre, fait le point sur la répartition effective du récent quota complémentaire 2013 du dispositif «Blanche Algérie», consistant en 120 nouveaux chantiers, qui sont venus ainsi s'ajouter aux 200 dont a déjà bénéficié la wilaya au titre de l'exercice 2013.
