« Savoir lire et écrire est une nécessité. L'illettrisme n'est pas une fatalité», le directeur général de l'Office national d'alphabétisation et d'enseignement pour adultes (ONAEA), M. Belaabed Abdelhakim, l'a rappelé au cours de son allocution d'ouverture du séminaire national réunissant cadres, professionnels et associations (120 personnes au total) de l'ONAEA qui se tient les 23, 24, 25, et 26 du mois courant au siège de l'APW. M. Belaabed a souligné que l'ONAEA mobilise toutes ses énergies pour éradiquer totalement l'illettrisme à l'horizon 2016. 'Cette manifestation vise à informer et à prévenir l'illettrisme sous ses nombreux aspects, à évaluer l'année scolaire d'alphabétisation 2013/2014 et préparer la prochaine, finaliser quelques dossiers en suspens, notamment le fichier national des alphabétisés, et la mise au point du guide national de la gestion matérielle et financière de l'office, ainsi que ses annexes présentes dans les 48 wilayas du pays». Le directeur de l'ONAEA rappelle son engagement contre ce fléau qui touche aujourd'hui près de 16,30% de personnes. Des ateliers vont permettre de faire le point sur les différents dispositifs mis en place en Algérie. Les participants vont, en outre, définir les moyens et les nouvelles actions à entreprendre pour réformer quelques démarches pour rentabiliser la stratégie d'alphabétisation afin de réduire ou éradiquer l'illettrisme dans notre pays. «En 2007, le président de la République a initié ce dossier qui fait partie de la politique éducative. Il a mis en place tout un arsenal juridique ainsi que les structures de lutte contre l'analphabétisme. Donc, les moyens existent pour atteindre cet objectif. Avec l'implication de tous les acteurs, nous pouvons en finir avec ce fléau. Les gens doivent se libérer de leur illettrisme !», a ajouté le responsable de l'ONAEA. S'agissant de l'évolution de ce fléau, sujet tabou dissimulé la plupart de temps, qui touche pourtant un grand nombre d'adultes, le DG de l'ONAEA a révélé qu'en 1830, 14 % se déclarent analphabètes, 95 % en 1954, 85 % en 1962 et en 2008, 22 %. Le «taux déclaratif» de l'analphabétisme / illettrisme dans notre pays épouse ainsi une courbe clairement descendante et la situation tend à s'améliorer, et ce grâce aux efforts des pouvoirs publics. Par ailleurs, Mme Bouteflika, présidente de l'association 'Iqraa'' de Tlemcen, a exprimé sa gratitude envers le nouveau directeur général de l'ONAEA qui a tenu personnellement à organiser, pour la première fois, un événement d'une telle envergure en dehors de la capitale. «Aujourd'hui, nous devons impliquer davantage tous les parents en les informant et en les sensibilisant sur les problèmes de l'illettrisme dans sa globalité pédagogique, sociale, médicale et familiale. La prévention doit être menée à l'école, dès le plus jeune âge. Tout le monde doit avoir son rôle dans la lutte contre l'analphabétisme». Pour sa part, le directeur de l'Education de Tlemcen, Messeguem Nedjadi, a souligné l'importance de ce séminaire: «Ce séminaire est une opportunité pour partager le savoir-faire des spécialistes de la lutte contre l'illettrisme avec des collègues de l'enseignement et des associations. La prévention de l'illettrisme est un enjeu fort pour l'école. Les parents sont des partenaires essentiels et leur implication au sein de l'établissement scolaire est recherchée. L'élimination de l'analphabétisme est un combat qu'il faut mener à tous les stades de la vie».
