Un total de 30% du budget communal des APC sera consacré à l'aménagement des jardins déjà existants et à la création de nouveaux espaces verts. Un concept que les élus locaux veulent désormais développer pour inculquer une nouvelle culture citadine visant à préserver l'environnement et à entretenir les sites de détente. Dans ce cadre, on apprend que la commune d'El Kerma prévoit l'aménagement d'une nouvelle aire de repos sur l'autoroute de l'aéroport international Ahmed Ben Bella. Un avis d'appel d'offres a été lancé pour choisir l'entreprise qui devra concrétiser cette opération. Les travaux porteront sur l'aménagement, le désherbage, la délimitation de l'espace et la plantation d'arbres. Dans le même cadre, la commue va lancer une opération de traitement en espace vert du terre-plein central de l'accès à l'aéroport par l'échangeur du marché de gros d'El Kerma vers l'échangeur de l'aéroport Ahmed Ben Bella. Les services techniques de la commune d'El Kerma s'apprêtent aussi à lancer une vaste opération de renforcement des points lumineux à travers quelques sites. Cette opération de réalisation de l'éclairage, notamment au niveau des ponts de la commune, va toucher le pont d'El Hamoul, le pont du marché de gros, El Kerma-centre et le pont de l'aéroport international Ahmed Ben Bella. En ce qui concerne la création des espaces verts, il y a lieu de signaler que la commune d'Oran a débloqué une enveloppe budgétaire de 67 millions de dinars pour la création et l'aménagement d'une cinquantaine d'espaces verts au titre du programme quinquennal. Le but de tous ces projets est de préserver ces espaces et, surtout, de mieux les gérer afin de lutter contre les dépassements constatés dans le squat des espaces publics. Ces espaces, équipés de jeux pour enfants, contribueront à combler le déficit enregistré en matière d'espaces verts dans la capitale de l'Ouest algérien qui dispose de 180 sites couvrant une superficie de 216 hectares, selon une étude élaborée par l'APC en 2007. La ville d'Oran suffoque de plus en plus à cause de la pollution atmosphérique et du manque d'espaces verts. Avec la prolifération des constructions en béton et des zones industrielles, le ratio en espaces verts par habitant à Oran ne dépasse pas 1,6 mètre carré, ce qui est loin des normes reconnues par les organisations internationales et qui sont de l'ordre de 10 mètres carrés par habitant. Il est même loin, très loin, de celui de beaucoup d'autres pays, notamment la Tunisie qui présente un ratio d'espaces verts par habitant de l'ordre de 8,54 m2. Pour la wilaya d'Oran qui compte une population estimée à 1,6 million d'habitants, les besoins réels sont évalués à 1.600 hectares d'espaces verts. Or, à Oran, la superficie de la verdure ne dépasse guère les 250 hectares.
