Les dettes qui s'accumulent, de manière effarante, et les créances non réglées par les débiteurs, qu'ils soient du domaine privé ou public, provoquent un déficit énorme qui mettrait le secteur concerné dans une crise sans précédent, si toutefois il n'y remédie pas, une bonne fois pour toutes, à cette faille qui tend à devenir un problème national. C'est ainsi que les services de l'Algérienne des eaux (ADE) viennent d'entreprendre une campagne de recouvrement de leurs créances auprès des non-payeurs, parmi les citoyens, les commerçants et particulièrement les administrations et autres entreprises qui se trouvent être d'importants mauvais payeurs. Les services de l'ADE de la wilaya de Bouira annoncent une ardoise d'impayées de plus de 43 milliards de centimes dont les sommes importantes sont retenues par les administrations, et non chez les ménages comme il semble être colporté, ça et là. Le fait que les particuliers, qui se comptent en milliers d'abonnés, représentent 66% du montant total des créances, ne reflète pas la réalité, car les Administrations, au nombre d'une trentaine seulement, accusent 22% de ce total. Viennent, ensuite les commerces et les industries qui représentent uniquement 2% des créances. Quant aux communes, comprendre les assemblées populaires communales (APC) représentant les mairies situées dans la région-est de la wilaya de Bouira, leur cas est considéré comme très préoccupant par les services de l'ADE à cause de l'accumulation de leurs redevances et les retards relevés pour leur payement et qui se traduisent par un taux de créances impayées important, selon les chiffres donnés par les services de l'ADE, notamment pour la daïra de M'Chedallah. La commune d'Ath Mansour, située dans la daïra de M'Chedallah, est considérée par ses services comme étant la localité où la plupart des ménages ne s'acquittent pas des factures d'eau. De la sorte, l'unité de l'ADE de Bechloul a été portée déficitaire, une ardoise de 79 millions de dinars de manque à gagner pour l'unité de l'ADE. Revenant à la campagne de recouvrement des créances lancée par l'ADE, elle touche maintes démarches, se traduisant, tout d'abord, par l'envoi de la facture au client tout en s'assurant qu'elle a été formellement remise à l'abonné. S'il ne se manifeste pas pour payer, une lettre d'avertissement lui sera transmise, qui sera suivie d'une mise en demeure si l'abonné persiste dans son refus à payer. Dans ce cas précis, le service des contentieux de l'ADE intervient pour poursuivre en justice le client récalcitrant. Selon nos informations, ce service enregistre plusieurs affaires relatives au recouvrement des créances. À noter que l'Algérienne des eaux est une entreprise chargée de la distribution et de la gestion de l'eau potable au profit de la population des 31 communes parmi les 45 communes que compte la wilaya de Bouira. Le reste des communes, est géré par les APC. Ceci dit, l'ADE prévoit, néanmoins, de s'implanter dans 7 autres communes, d'ici la fin de l'année en cours, et plus tard, dans la totalité des communes existantes, selon son directeur M Haouchene Ramdhane.
