Canicule rimant souvent avec feu, la Conservation des forêts de la wilaya de Constantine lance un appel à la population pour préserver le capital de verdure, notamment les arbres, source d'oxygène et d'équilibre environnemental. Durant la période allant du 1er juin jusqu'au 3 août dernier, les services forestiers font état de 33 interventions pour circonscrire des feux, dont 8 enregistrés dans des forêts, calcinant une surface estimée à 72 hectares. Dans le détail, on relève différents types d'arbres qui ont été la proie de ces incendies signalés dans les forêts de Djebel El Ouahch, El Djebbas, Sidi M'cid, le mont Chettaba, El Kantour, El Mina Et, chose vraiment regrettable, on précise que ces incendies ont ravagé à certains endroits des arbustes qui prenaient à peine forme (plus de 6 hectares du programme de reboisement de l'année 2005) et plus de 3 hectares d'arbustes plantés dans le cadre du dernier programme de reboisement ! Ce sont là les conséquences des agissements de pyromanes et autres gestes criminels ainsi qualifiés mêmes si cela découle parfois d'actes involontaires. Le geste humain est, donc, à l'origine de ces feux qui ravagent chaque année des dizaines d'hectares. Mais il y a pire encore en la matière ! La Conservation des forêts note dans son bilan que la plupart des incendies ont été déclenchés par les décharges sauvages qui poussent comme des champignons à la périphérie des forêts ! Certains camions pleins d'ordures ménagères et de déchets évitent le déplacement vers le centre d'enfouissement technique de Bougharb, ou la décharge publique de Aïn S'mara, et vident leurs cargaisons dans le périmètre forestier, créant ainsi de vastes décharges sauvages qu'on recycle en y mettant le feu. Sans ce soucier de brûler le patrimoine forestier pour économiser au bout de l'équation quelques litre de mazout. Bien sûr, il faut bien identifier les coupables et les punir, alors que les services d'hygiène des communes sont appelés, pour leur part, à éradiquer ces décharges sauvages pour sauvegarder la nature.