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Que penser des plans de relance dans le cadre de l'économie mondiale
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 11 - 2015

Depuis le début de la crise en 2008, beaucoup de gouvernements dans le monde y compris l'Algérie ont essayé de stimuler l'économie en encourageant la demande. Via un nombre incalculable de programmes de relance, ils ont accumulé une dette de 61 000 milliards de dollars. Un regard sur les rapports de l'OCDE, du FMI et de la Banque mondiale nous éclaire sur les marges de manœuvre restantes.
Presque toutes les banques centrales ont abaissé les taux d'intérêt directeurs -- au total environ 600 fois depuis l'automne 2008. Les plus importantes d'entre elles (Fed, BCE, Banque d'Angleterre, Banque du Japon, Banque Nationale Suisse), ont déversé autour de 7 800 milliards de dollars de liquidité sur les marchés. On n'avait jamais encore vu une stimulation de l'économie d'une telle ampleur.
MAIS, POUR QUEL RESULTAT ?
Si nous regardons les prévisions de l'OCDE jusqu'à fin 2017 et les nombreuses révisions à la baisse dont elles ont fait l'objet, une seule conclusion s'impose : elles ont agi pour créer l'illusion !
C'est la faiblesse du commerce mondial et les résultats économiques décevants dans les principaux marchés émergents qui ont conduit l'OCDE à revoir à la baisse ses prévisions concernant le PIB global réel. Le produit intérieur brut mondial ne devrait augmenter cette année que de 2,9% et gagner graduellement en dynamique seulement au cours des deux prochaines années. Pour 2016 et 2017, la croissance est estimée à 3,3% et 3,6%. Sur la même période, on espère pour la Zone euro une maigre croissance du PIB de 1,5%, 1,8% et 1,9%.
a) Le FMI a lui aussi abaissé sa prévision du PIB global pour 2015 de 3,5% à 3,1%, soit le plus petit taux de croissance depuis le début de la crise financière. Les prévisions pour 2016 sont maintenant de 3,6% au lieu des 3,8% prévu jusqu'ici. Selon Le FMI, la plupart des pays industrialisés resteront sur la tendance actuelle, mais la chute des prix des matières premières et le ralentissement de la croissance en Chine pèseront sur les marchés émergents. Pour la cinquième année consécutive, le PIB des économies émergentes sera en baisse en 2015. Sur la période envisagée, l'économie américaine est prévue en hausse de 2,6% et 2,8%, celle de la Zone euro de 1,5% et 1,6%.
b) La reprise dans les pays industrialisés est soutenue par les prix bas du pétrole, une politique monétaire accommodante ainsi que des conditions de financement favorables. D'après le FMI, l'inflation restera très faible et, dans ce contexte, le fonds pense qu'il est essentiel que les économies développées maintiennent leur politique monétaire expansive. En outre, l'investissement devrait être intensifié.
c) Mais que peut-on faire pour arrêter l'affaiblissement de l'économie d'un pays ? Jusqu'à présent, la plupart des instituts de recherche et les banques centrales ont été d'avis que, pour provoquer un retournement de la tendance, il fallait pousser au maximum les dépenses déficitaires, les taux zéro.
CE CONSENSUS SEMBLE ETRE REMIS EN CAUSE
Ces derniers temps, la BRI réclame une nouvelle politique monétaire avec changement radical de l'orientation de cette dernière. La Fed veut une "normalisation de la structure des taux d'intérêt", mais la dette publique est déjà si haute qu'une hausse des taux d'intérêt en décembre n'apparaît que comme une intention sans lendemain.
La BCE et la Banque du Japon voient toujours les taux zéro comme la panacée, mais ce point de vue est de plus en plus critiqué. La Bundesbank pense que la politique monétaire actuelle est trop expansive. Le chef de la Banque de France ne veut plus d'augmentation des achats de dette publique, car il pense que cela relève maintenant d'un esprit "d'alchimie" qui régnerait à la BCE.
C'est le chef de la Banque centrale d'Inde qui a prononcé les mots qui donnent le plus à réfléchir. Le président de la banque centrale, M. Rajan, vient en effet de rendre public son avis très critique sur la politique monétaire ultra-expansive menée dans de nombreux pays. Non seulement cette politique n'a pas concrétisé les espoirs fondés sur sa mise en oeuvre, mais pourrait comporter d'énormes risques pour la stabilité financière.
Mr Rajan craint que les banques centrales ne soient entrées dans un cycle infernal, ne pouvant se répondre l'une à l'autre que par une politique monétaire forcément toujours plus expansive. Il est totalement opposé à la course à la dévaluation à laquelle se livrent les pays afin d'obtenir un avantage concurrentiel par rapport aux autres.
A ses yeux, politiques monétaire et budgétaire ont atteint leurs limites dans l'effort à faire pour relancer la croissance. Pour stimuler la croissance économique dans le monde, Rajan réclame des réformes structurelles et des investissements dans les infrastructures.
Mais le coup de grâce est venu du FMI lui-même qui a soudainement suggéré un changement dans l'orientation de la politique monétaire. Le FMI a appelé les gouvernements de ses pays membres à mettre en oeuvre plus de réformes structurelles pour stimuler l'économie.
Avec cette exigence, le FMI se rapproche de la position de la BRI -- qui depuis longtemps met en garde contre les dangers d'une politique monétaire trop expansive. D'après le FMI, la politique monétaire très accommodante a aidé les pays industrialisés à soulager les conséquences de la crise financière, mais elle a eu l'inconvénient d'accroître de façon excessive les réserves de liquidités dans les banques et les grandes entreprises.
Contre toute attente, ni le prix bas du pétrole, ni les ajustements de taux de change n'ont eu, jusqu'à maintenant, les effets macroéconomiques attendus. Par ailleurs, les mesures de relance budgétaire par l'augmentation de la dette publique ont atteint leurs limites.
CONCLUSION
Les propositions faites récemment par le CNES notamment en matière d'endettement doivent être replacés dans le cadre de l'économie internationale et d'une politique monétaire nationale. Hélas ! Les facteurs de détermination sont l'objet de décisions qui échappent à la souveraineté nationale tant que les exportations d'hydrocarbures constituent 98 % des recettes d'exportation.
Il est improbable que les parlements et les banques centrales acceptent sérieusement un changement dans l'orientation de la politique monétaire pour aller vers une normalisation de la structure de taux d'intérêt et vers l'équilibre budgétaire de l'Etat. Ils préféreront une fois de plus la facilité... ce qui veut dire que la crise ne pourra plus être contrôlée si tant est qu'elle puisse un jour l'être.
Mais ceci est une autre histoire !
* Economiste ex membres du CNES


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