Les travailleurs de l'entreprise publique de transport urbain et suburbain de la wilaya de Tiaret poursuivent leur grève illimitée pour le deuxième jour consécutif, au moment où le wali a décidé de réquisitionner les bus universitaires pour ne pas pénaliser la population. En effet, pour appuyer une plate-forme de revendication, forte d'une douzaine de points, les grévistes radicalisent leur position et exigent une commission d'enquête pour faire la lumière sur la situation de leur entreprise implantée dans la zone industrielle de Tiaret. Parmi les revendications des travailleurs figurent en bonne place le renouvellement de la section syndicale et la prime de rendement collectif bloquée depuis 2008. Ils dénoncent le non respect de la convention collective, le non affichage du règlement intérieur de l'entreprise et demandent l'annulation des sanctions du premier et deuxième degré à l'encontre de certains travailleurs. Par ailleurs, les protestataires pointent du doigt la non transparence dans la gestion des œuvres sociales de la société, ou encore le retard dans l'application de l'article 87 bis relatif à l'augmentation des salaires pour les catégories de travailleurs concernés. «Devant la situation de blocage que vit l'entreprise depuis plusieurs mois, décision a été prise d'observer une grève illimitée jusqu'à la satisfaction de l'ensemble des revendications des travailleurs», lit-on dans une déclaration remise au bureau du Quotidien d'Oran à Tiaret. Hier mardi, deuxième jour de grève, les bus universitaires continuaient à assurer le transport public, desservant pratiquement tous les quartiers du chef-lieu de wilaya.
