« Un projet de réalisation d'une voie de contournement sur seulement 11 km, qui n'avance pas du tout ou peu, alors que les travaux ont été lancés depuis plus d'une année, ne peut s'expliquer que par une très mauvaise gestion du dossier de ce projet dans son volet géophysique plus particulièrement. C'est inadmissible, inacceptable ! Il faut reprendre ce projet dans son ensemble», c'est le holà qui a été mis par le wali de Médéa, M. Mostefa Layadi, à l'issue de la visite d'inspection qu'il a effectuée lundi dernier sur les trois tronçons de la voie de contournement nord de la ville de Médéa, sur une longueur de 11 km, qui doit relier la RN 18 à la future autoroute La Chiffa-El Hamdania-Berrouaghia-Boughezoul, en d'autres termes la voie de dédoublement de l'actuelle RN 1. Une visite d'inspection au cours de laquelle le wali était accompagné du P/APW, M. Abdelkader Chekkou, des directeurs de l'exécutif concernés, des autorités locales de la daïra de Médéa et du responsable du bureau d'études chargé du projet. Entamant cette visite dans la commune de Draâ Smar, 5 km à l'ouest de Médéa, M. Mostefa Layadi prendra connaissance de la situation générale du projet à travers un exposé présenté par le directeur des Travaux publics M. Khalil Nassir. Un projet d'importance, car il fait jonction entre les RN 18 et 01 et où les travaux font face aujourd'hui à plusieurs contraintes dont notamment l'opposition exprimée par certains riverains, la présence d'une ligne électrique de haute tension, un relief accidenté et, surtout, les glissements de terrains qui sont dus à la présence abondante d'eau. Des glissements de terrains pour la solution desquels le chef de l'exécutif a «ordonné» au bureau d'études concerné de «faire appel à des experts pour l'ordonnancement des différentes étapes de terrassement notamment». Ceci pour une avancée efficace, sûre et fiable des travaux. La visite se poursuivra au lieudit Tibhirine, dans la commune de Tamezguida, et à Béni Attellli, commune de Médéa, pour se terminer à Eddoura Ezzerga, point de jonction entre les RN 18 et 01. Trois étapes qui ont permis au wali de constater non sans amertume le gros retard qu'accusent aujourd'hui les travaux de terrassement dont les taux d'avancement actuels indiqués sur les panneaux sont de 40% pour le premier lot, 60% pour le second et 05% pour le troisième. Outre ces valeurs relativement faibles, compte tenu de la date prévue pour la réception du projet (juin 2016), c'est surtout la «mauvaise» qualité des travaux qui a mis en colère le chef de l'exécutif qui n'a pas manqué d'adresser de sévères mises en garde aux principaux responsables. Une voie de contournement dont les principaux objectifs sont, faut-il le rappeler, le «désengorgement automobile du chef-lieu de wilaya pour, notamment, les véhicules poids lourds et de gros tonnage», le «gain de temps», la «valorisation des richesses locales», le «désenclavement de toute cette zone»... La visite d'inspection sera une suivie d'une réunion à la wilaya, regroupant autour du wali et du P/APW toutes les parties intervenant dans la réalisation du projet. M. Mostefa Layadi rappelera «l'obligation de livrer cet important projet en tenant compte, impérativement, des délais de réalisation consignés dans le cahier des charges». Il conclura sur un ton colérique : «Il est inadmissible et inacceptable que les travaux de réalisation d'une voie de seulement 11 km puissent accuser ce gros retard par rapport à ceux qui sont menés sur la voie de dédoublement de la RN 1 que constitue la future autoroute La Chiffa-El Hamdania-Berrouaghia-Boughezoul.»
