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La violence des paroles
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 12 - 2015

Elle est la conséquence de l'héritage social et culturel au sein duquel vit l'homme. Le vrai démocrate est celui qui, grâce à des propos et moyens purement non violents, défend sa liberté, par conséquent celle de son pays.
Est-ce faire des manières que d'avoir des manières ?
La manière qui éduque nos comportements nous fait surmonter la violence des propos, la grossièreté, l'offense. Il y a manière et manière. L'une consiste à avoir la manière et l'autre à ne pas l'avoir. Avoir la manière, c'est tout simplement sortir de la méchanceté, de l'inhumain, où tout est violent et brutal parce que rien n'est éduqué. Ainsi, on est sans manière quand on se contente de vivre égoïstement. Sans faire attention à autrui. Certes, on vit. Mais pour soi. En écrasant les autres autour de soi. De même, on est sans manière quand on se contente de vivre brutalement. Sans mettre, comme on dit, les formes.
Quand nous mettons les formes par les manières que nous prenons, il s'agit de cet esprit que nous honorons en nous adressant avec esprit à ce qui est porteur d'esprit. Nous maintenons un certain niveau de qualité en même temps que nous maintenons des relations. La manière en tout est en ce sens si importante qu'elle nous fait pénétrer au cœur de la vie comme ce qui fait vivre. Car, ôtons la manière à ce que nous faisons ou tentons d'être, il ne reste rien. La manière nous fait échapper au chaos comme au néant. En cela, elle ne relève pas simplement de l'art et de la virtuosité. Elle renvoie au rite et à la cérémonie. Le rite est souvent assimilé à l'habitude, voire à la manie. En réalité, le rite est de l'ordre de l'attention. Quand on aime quelqu'un, on le traite avec attention, de façon à marquer l'amour dans lequel on le tient. Et l'on n'hésite pas à reprendre toujours cette même attention, en tout et pour tout. Le rite bien compris n'est pas autre chose que l'art d'aimer. La vie quotidienne, quand elle est bien vécue, en est remplie. Ainsi, nos manières de nous rencontrer, de nous saluer, de nous parler ou de partager un repas sont pleines de rites qui introduisent une qualité pouvant être exquise dans la vie.
La vérité de la politesse
« La politesse est sage ! La grossièreté, par conséquent, stupide. Se faire, sans nécessité et avec intention des ennemis en commettant des impolitesses, c'est de la frénésie, tout comme de mettre le feu à la maison. » Bernard Pivot
Elle coûte peu et achète tout. Elle est la grâce de l'esprit. Ses règles interdiraient de parler à autrui aussi brutalement. Qu'est-ce que la politesse ? Une convention tacite entre deux hommes, par laquelle chacun dissimile sa vanité au bénéfice de celle de l'autre. La politesse est du côté de la retenue qui ne ment pas. Car ce n'est pas mentir que de ne pas tout dire ce que l'on pense. C'est, au contraire, avoir du tact et de la pudeur, et finalement, du respect pour l'autre. Imaginons que chacun dise tout ce qu'il pense tout le temps à tout le monde, on ne serait pas dans la vérité mais dans la brutalité généralisée. La vérité est souvent l'alibi d'une certaine violence qui, ne voulant pas se retenir, se donne au nom de la vérité une légitimité à bon compte.
La violence ne se retient pas. Le mensonge non plus. Les deux vont de pair. Ils ne polissent pas les relations qui sont les nôtres afin de les débarrasser des rugosités que l'égoïsme, sans tact ni pudeur, fait toujours naître. Quand on n'a pas de cœur, la politesse nous aide à en avoir.
« De toute les sciences que l'homme peut et doit savoir, la principale, c'est la science de vivre de manière à faire le moins de mal et le plus de bien possible. » Léon Tolstoi
Il nous arrive à tous d'entendre des paroles malheureuses, des propos mal placés, impolis. Il y a dans cette violence, non seulement une absence d'attention aux autres, mais aussi à l'humanité en tant que porteuse d'esprit. La virulence relationnelle commence quand je n'accepte pas chez l'autre des sentiments, des désirs et des comportements qui ne ressemblent ou ne correspondent pas aux miens ou à ce que j'attends de lui.


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