« Si vous accompagnez l'un de vos proches à l'aéroport Med Boudiaf, prenez garde en vous habillant chaudement », préviennent tous ceux qui ont vécu la mauvaise surprise au niveau du hall de cette aérogare, dont la réception n'est pas si lointaine. Entrée en service au mois de juin 2013, la nouvelle aérogare promettait beaucoup. « Une nouvelle et belle vitrine » offerte par la capitale de l'Est aux voyageurs, déclarait à la ronde, avec grande satisfaction, l'ex-ministre des Transports lors de l'inauguration de cette infrastructure dont les travaux de réalisation ont duré une dizaine d'années et coûté la bagatelle de près de 300 milliards de centimes. Ainsi, le ministre soulignera dans ce contexte, « la nécessaire amélioration des prestations pour plus d'un million de passagers » qui transiteront annuellement par cette structure, « l'une des meilleures du pays », avait-il encore considéré. Deux ans et demi plus tard, la nouvelle aérogare fait l'objet de toutes les critiques et d'un mécontentement unanime des voyageurs et leurs accompagnateurs. A commencer par l'absence de chauffage au niveau du hall d'accueil. « On ne peut pas résister plus de 15 minutes dans le froid du hall », affirme un voyagiste qui nous a parlé de toute sa souffrance lorsqu'il a accompagné, ces derniers jours, un groupe de candidats à la Omra. « C'était insupportable, il faut vraiment se couvrir chaudement pour résister au froid ambiant. Seules les salles d'embarcation sont dotées du chauffage », relèvera-t-il, non sans lancer que cette situation ne permet pas de développer le tourisme. Alors là, pour les travailleurs de permanence, c'est tout simplement le calvaire. D'autres témoignages parlent, aussi, d'odeurs nauséabondes à la suite d'une cassure des tuyaux d'évacuation des eaux usées. En somme, l'aérogare en question, normalement dotée d'équipements et d'installations de « dernière génération » et de mobilier « haut de gamme », comme le laissaient entendre les responsables le jour de son inauguration, s'avère un leurre très vite dénudé par le temps. Enfin, il y a lieu de souligner que le manque d'entretien pourrait être à l'origine de ces dégradations. On a essayé d'en savoir plus des services qui ont réalisé cet édifice, la DLEP en l'occurrence, mais cette dernière ayant été dissoute, personne n'a voulu s'avancer sur le sujet. L'échec est toujours orphelin.