Le pire a été évité de justesse hier à Medioni, après un effondrement partiel dans une bâtisse située au 47 rue Chemloul Houari à Douar Chraga. Les familles occupant cette habitation en ruine ont peur de se retrouver aujourd'hui à la rue. Selon une des habitantes de la bâtisse, il s'agit du deuxième effondrement au courant de cette semaine, ce qui a contraint les familles de lancer un appel pressant aux autorités avant que ne survienne une catastrophe. «Nous avons peur d'entrer à l'intérieur, il y a des enfants en bas âge et des personnes âgées qui ne peuvent fuir en cas d'effondrement», assure notre interlocutrice. Outre les plafonds, le balcon menace de s'effondrer à la moindre vibration. Sur place, nous avons effectivement constaté que la bâtisse menace ruine. Hier, la peur se lisait sur les visages las des occupants. Ces derniers craignent vraiment pour leur vie. Dans un appel de détresse lancé aux pouvoirs publics et à leur tête le wali d'Oran, ces familles ont demandé de l'aide pour éviter de se retrouver sous les décombres. « Cette bâtisse risque de seffondrer à tout moment emportant dans sa chute toutes les familles», signale la même dame rappelant que plusieurs effondrements partiels ont déjà été enregistrés dans cette bâtisse au courant de ces deux dernières années. Cette dernière rappelle qu'une commission s'était déplacée sur les lieux il y a quelques mois et a constaté que l'immeuble menace de' s'effondrer; «mais nous n'avons reçu aucune pré affectation. Pourtant, le wali d'Oran a assuré que toutes les familles habitant dans des immeubles classés rouge seront relogées.» Outre les effondrements, les occupants des lieux sont contraints de vivre au milieu des égoûts suite a la détérioration d'une canalisation d'évacuation des eaux usées. «Nous vivons un véritable calvaire au milieu des rongeurs et des odeurs nauséabondes. Tous nos enfants sont atteints de maladies», assure un habitant des lieux. Il y a lieu de signaler que la wilaya d'Oran a consacré plus de 6.000 logements pour les familles habitant le vieux bâti. Dans le quartier de Medioni, de nombreuses familles ont été relogées dernièrement alors que d'autres attendent toujours avec le risque imminent d'effondrement. A Oran, 900 immeubles ont été classés rouge suite à des expertises techniques. Près de 5.000 familles résidant dans des habitations menaçant ruine ont été recensées par les services de la daïra d'Oran. Dans le même cadre, quelque 55.000 habitations individuelles et 2.000 immeubles classés en zone rouge menacent ruine dans les anciens quartiers de la ville. Ces immeubles, classés vieux bâti, peuvent s'effondrer à tout moment. Les vieux immeubles sont éparpillés sur tous les anciens quartiers de la ville. Plusieurs mesures ont été prises par les services concernés pour faire face à ces drames à répétition.
