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Chute des recettes pétrolières: L'endettement n'est plus un tabou
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 03 - 2016

«Nous ne sommes pas dans le rouge», «l'endettement n'est pas un tabou», a affirmé hier le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. Invité de la radio nationale, le ministre des Finances, en commentant la baisse drastique des recettes pétrolières depuis juin 2015 et ses effets sur l'économie nationale, a rassuré : «Nous ne sommes pas dans le rouge». Il a expliqué que «nos recettes, qui viennent des hydrocarbures et qui alimentent le budget de l'Etat, ont reculé de 45-50%». Pour le grand argentier du pays, «cette situation est connue par beaucoup de pays, (mais) il y a un stress négatif diffusé auprès du consommateur du pays contre lequel je m'élève, nous n'avons pas de dette et nous avons une épargne». M. Benkhakfa rappellera ainsi que «nous utilisons le Fonds de régulation des recettes (FRR), qui est « un fonds de stabilisation» et «nous y recourrons pas pour les dépenses de fonctionnement mais d'investissement, et donc, on est obligés de garder le cap de la croissance avec d'autres moyens, d'autres recettes». Il admet cependant que «nous avons un recul de nos ressources, mais nous ne sommes pas dans le rouge. Le FRR est un fonds de stabilisation, qui permet un certain nombre de dépenses de l'Etat» dans des moments difficiles. Selon M. Benkhalfa, il y a trois voies de gouvernance économique actuelle adoptées par le gouvernement : optimisation des ressources, endettement, et amélioration des ressources fiscales. «La dette n'est pas un risque… Recourir à la dette ou l'endettement, utiliser cela pour gagner la croissance du pays n'est pas un problème», a-t-il dit. Pour M. Benkhalfa, il faut exploiter «tout ce qui peut faire garder le cap de la croissance, les projets rentables. La dette n'est pas un tabou, toute forme de dette est étudiable, (mais) il faut qu'elle ne soit pas notamment conditionnée. C'est une voie d'avenir, les pays qui ont une forte croissance sont endettés, (et) une dette qui crée la valeur ajoutée est une bonne dette». Le challenge est donc de savoir comment, selon le ministre des Finances, «aller vers d'autres ressources, comment mobiliser des ressources au moindre risque, comme la mobilisation des ressources fiscales». Il a annoncé que «2016 va être l'année où la fiscalité ordinaire va doubler la fiscalité pétrolière. On aura, a-t-il dit, cette année 3.200 milliards de dinars de fiscalité ordinaire contre 1.600 mds de DA pour la fiscalité pétrolière». Les quatre derniers mois de 2015 ont été marqués, a encore indiqué le ministre des Finances, par des ressources additionnelles de 140 milliards de dinars provenant des mesures de paiement par chèque pour les transactions immobilières et les achats de voitures, ainsi que celle de la bancarisation de l'argent informel. «En 2016, on compte ramasser beaucoup plus», escompte-t-il, avant de relever que cette mesure sera élargie la semaine prochaine pour les commerçants afin de recouvrer la dette fiscale, car, a-t-il expliqué, «nous utilisons les instruments les plus confortables». Par ailleurs, il a également annoncé le lancement au mois prochain d'un important emprunt public sur le marché pour «mobiliser les ressources». «On mobilise les ressources internes avec la mobilisation des ressources nationales et ce sera important pour les gens qui vont souscrire à l'emprunt obligataire doté de 5% d'intérêt, qui sera lancé le mois prochain. Nous utilisons des voies alternatives», souligne-t-il.
L'argent «sain» est le bienvenu
L'emprunt obligataire qui sera lancé le mois prochain va couvrir les projets économiques de l'Etat, comme le grand port du centre du pays, les activités minières, toutes les infrastructures dont celles ferroviaires, selon le ministre des Finances pour qui cet emprunt obligataire «est un investissement sûr avec lequel on partage les gains avec les citoyens». «Nous allons l'ouvrir pendant six mois. Nous comptons lever le plus d'argent. C'est un bon emprunt avec un taux de 5%. C'est un emprunt qui va développer les projets économiques de l'Etat». Revenant sur la chute des cours pétroliers, il a estimé que «la baisse des recettes pétrolières a dévoilé qu'on doit changer de mode de croissance, les gains de rente doivent cesser, il faut qu'on dépense moins en terme de commerce extérieur». Adepte de la limitation des importations, il a affirmé qu'« il faut reculer, pas sur l'essentiel, sur les médicaments, en terme d'importations», avant d'affirmer que 12 filières ont été ouvertes à l'investissement, «sans TVA, sans impôts», mais a cependant refusé d'identifier ces filières. «On met progressivement fin au gain de rente pour aller au gain d'investissements», avant d'indiquer que le stock des ressources au niveau des banques a dépassé le niveau des 7.000 mds de dinars. «L'argent qui dort va perdre, on est sur une voie de mobilisation de l'épargne, on doit être La Mecque des IDE dans les cinq prochaines années», prévoit le ministre pour qui «les marchés financier, bancaire et boursier doivent bouger. On rentre dans un cercle vertueux avec la baisse des ressources pétrolières. On n'a aucun doute que le pays va changer dans les trois prochaines années en gouvernance financière». Revenant, d'autre part, sur la politique des subventions, il a estimé qu'elle n'est pas «équitable», mais que «les 12 à 13 millions d'Algériens pauvres doivent être protégés» avec la rationalisation de la politique des subventions, et a annoncé qu'il y aura quelque 2.000 mds de dinars en investissements budgétaires l'année prochaine, dont les projets d'hôpitaux. Sur le taux de change et le marché parallèle des devises, il a été cependant moins disert, expliquant la faiblesse du dinar face à l'euro par le phénomène de la thésaurisation, appelant à ce que la devise ne soit pas, elle également, une valeur refuge, comme l'or et l'immobilier. «Les investissements dans l'immobilier, l'or et la devise doivent cesser, il faut investir dans des projets, il faut sortir de l'investissement de rente», recommande M. Benkhalfa, tout en estimant qu'il ne faut pas établir l'impôt sur la fortune pour améliorer les recettes fiscales. «Pas d'impôts sur la fortune, on a besoin qu'elle s'investisse, on ne va pas traquer les grosses fortunes» ! Enfin, sur le retard de la mise en place des bureaux de change, il a indiqué que la Banque d'Algérie «travaille pour changer les règles pour les bureaux de change», mais il a été clair quant à la non-augmentation de l'allocation touristique annuelle : «Non, il faut travailler pour fortifier le dinar», avant de dire que «l'argent sain est le bienvenu» dans l'opération d'emprunt obligataire. Et puis, il terminera cette séance de «points sur les i» comme il l'a déclaré au début, que «les impôts n'embêteront personne jusqu'au 31/12/2017. Nous sommes sur les alternatives au pétrole».


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