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Austérité, rigueur budgétaire: L'Etat doit commencer par lui-même
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 03 - 2016

L'Etat doit commencer par lui-même en étant ‘'moins dépensier'', estime le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), M. Mustapha Mekidèche.
La conjoncture actuelle, marquée par une baisse drastique des ressources pétrolières et un gonflement du déficit budgétaire qui devrait atteindre à la fin de l'année les 30 milliards de dollars, doit donc correspondre à une meilleure utilisation des ressources financières et à lutter contre les dépenses inutiles. M. Mekidèche, interrogé sur cette problématique lors de son passage à la radio nationale, a estimé que ‘'l'Etat doit s'appliquer la rigueur budgétaire lui-même''. ‘'L'Etat doit donner l'exemple par une rationalisation budgétaire'', estime-t-il, donnant l'exemple de ministres de la République qui disaient en 2015 ‘'qu'on n'est pas concernés''. ‘'Les membres de l'exécutif doivent appliquer en premier la rigueur budgétaire'', insiste M. Mékidèche qui a rappelé qu'à la fin de l'année, le déficit budgétaire atteindra les 3.000 mds de dinars, soit 30 mds de dollars. Pour lui, pour lutter contre les dépenses inutiles et introduire une meilleure gestion de la ressource financière, il faut notamment agir ‘'sur les grands dossiers comme les transferts sociaux. C'est un grand poste qui doit être traité de façon précise et graduelle pour éviter les déchirures du tissu social, puis avoir une grande rigueur dans la gestion publique'', estime-t-il, avant de relever qu'il y a ‘'des gisements du management public en matière de gestion budgétaire qu'il faut exploiter'', faisant référence aux collectivités locales et le budget de fonctionnement qui doit être mieux géré. ‘'Dans le budget de fonctionnement de l'Etat, il y a une modération salariale, cela doit faire partie du package de discussion lors de la prochaine tripartite'', relève-t-il, précisant qu''' il y a des gains possibles dans la diminution du budget de fonctionnement de l'Etat'', car ‘'on n'a pas d'autres choix face aux déficits budgétaires qu'on ne peut plus financer''. Selon le vice-président du CNES, ‘'il faut progressivement tout réviser et aller vers les secteurs budgétivores. Il y a des secteurs dans lesquels il y a eu des dépenses qu'il faut identifier et isoler'', et ‘'les secteurs qui utilisent beaucoup de main-d'œuvre doivent revoir leur budget''. En fait, il y a des problèmes récurrents s'agissant de la problématique du ‘'comment gaspiller moins''.
Pour M. Mekidèche, ‘'il y a des problèmes récurrents qu'on n'a jamais pu régler de manière définitive'', faisant là, également, référence aux dépenses inutiles, comme pour la gérance des ports secs, le transport maritime national détenu à 98% par des pavillons étrangers… Et puis, ‘'dans le commerce extérieur, on paie plus que les autres opérateurs'', avec ces bateaux en rade et la surtaxe des surestaries, le crédit documentaire, etc.'', trop d'argent sort inutilement'', estime M. Mekidèche. En fait, l'ampleur du désastre de la rente pétrolière est ‘'démasquée avec la diminution des recettes pétrolières''. S'il n'est pas partisan de la révision du crédit documentaire, il n'a pas pour autant caché le fait que l'Algérie préfinance ses importations. ‘'On a préfinancé les fournisseurs avant même que les marchandises n'arrivent. Il va falloir réhabiliter le Credoc, qui permet de ne pas payer cash, car nous sommes le rare pays dans le monde à payer cash ses importations''. Face à cette situation d'assèchement financier, il préconise et appelle les ‘'entreprises à aller chercher leurs devises à l'extérieur et s'implanter sur les marchés étrangers'', notamment en Afrique, ‘'cela permettra de tirer vers le haut nos moyens de construction''. Et puis ‘'fermer les robinets de la rente permet de mettre en place les vraies institutions. Il y a l'exemple des véhicules, avec le boom des importations de véhicules, mais cela n'a pas généré une industrie de sous-traitance'', a-t-il relevé, avant de préciser que le coût de ces transactions a pesé sur la balance commerciale. ‘'Il a fallu qu'on impose un cahier des charges l'année dernière pour revoir les choses dans ce créneau, où l'on a autorisé à payer en cash''. Par contre, M. Mekidèche relève que le secteur pharmaceutique se porte bien et qui s'est bien développé. ‘'On doit développer les secteurs hors hydrocarbures, il y a les 12 filières stratégiques de développement hors hydrocarbures'', a-t-il dit, avant de critiquer ‘'la bourgeoisie compradore'' algérienne. ‘'Il faut que notre bourgeoisie importatrice devienne une bourgeoisie qui crée de la valeur ajoutée'', préconise-t-il, afin de ‘'remonter vers une industrie créatrice de valeur ajoutée'', revenant sur les 12 filières stratégiques que compte mettre en place le gouvernement et ‘'sur lesquelles va reposer la croissance, car elles seront défiscalisées''. Pour M. Mekidèche, ‘‘il faut revoir le modèle de croissance, car les sources de financement se tarissent''. ‘'Il faut revoir un régime de croissance nouveau, qui s'appuie sur d'autres moteurs de la croissance, dont l'industrie, la substitution aux importations, la préparation de l'industrie à prendre en charge une partie du marché et exporter''. Dans cette vision, ‘'l'une des difficultés est de ne pas changer de cap au milieu du gué, il faut continuer sur la rigueur budgétaire et économique'', avance-t-il, avant de prédire, avec un prix moyen du pétrole à moins de 60 dollars dans les prochaines années, que ‘'cette fois-ci, il n'y a pas de plan B, et il faut éviter les erreurs du passé et retomber dans la facilité lorsque le prix du brut se redressera''. M. Mekidèche revendique dès lors ‘'un consensus minima entre les partenaires, fermer les robinets de la rente, impliquer une transformation des mentalités des entrepreneurs comme créateurs de valeur ajoutée et exportateurs. Il faut également une équité fiscale entre les opérateurs'', quitte à établir un impôt sur la fortune. Sur le financement de l'économie nationale, il est lui aussi partisan d'un endettement interne et il ‘'faut financer l'économie par un emprunt national pour ne pas aller vers l'extérieur''. ‘'En 2016, il y aura 30 mds de dollars de déficit, qui vont être financés par le FRR, mais en 2017, il n'y aura plus rien, donc, il faut trouver les sources de financement pour 2017 et les années suivantes'', préconise-t-il, soulignant qu'on doit aller ‘'vers le marché bancaire international pour financer nos besoins en devises, car les réserves de change diminuent. Il ne faut pas attendre qu'on n'ait plus rien en réserves de change pour se préparer'', conseille le vice-président du CNES qui donne de sombres prévisions : ‘'Les années prochaines seront difficiles, avec la baisse des réserves de change et l'épuisement du FRR''.


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