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Constantine - Le verdict mis en délibéré pour le 14 avril: 4 ans de prison requis contre 17 accusés dans l'affaire de l'INATAA
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 04 - 2016

Le représentant du ministère public du tribunal correctionnelle de Ziadia a requis, jeudi dernier 7 avril, une peine de 4 années de prison ferme et 5.000 dinars d'amende à l'encontre de chacun des 17 principaux accusés dans l'affaire de la répression violente de la grève des étudiants de l'Institut national de l'agriculture et des technologies agroalimentaires (INATAA) de Constantine.
Il s'agit en l'occurrence du recteur de l'université des Frères Mentouri (A. Dj), du directeur de l'INATAA (B. A.), du responsable de la sécurité intérieure (S. M.) à la même université et de S. B., 10 agents de sécurité dépendants de la société privée et 4 autres relevant des services de l'université.
Cette affaire qui est passée, pour la première fois, devant ce tribunal le 17 mars dernier, avait été reportée au 7 avril à la demande de la défense des accusés. Elle a été déclenchée suite à la plainte déposée, avec constitution de partie civile, de 11 étudiants de cet institut, «livrés aux crocs des chiens d'agents de sécurité venus de l'extérieur». Cela s'est passé le 5 mai 2015 au moment où les étudiants de l'INATAA, au nombre de 800, a-t-on signalé à l'époque, poursuivaient une grève de protestation déclenchée le 3 janvier précédent pour demander la reconnaissance de leur diplôme de fin d'études par la fonction publique. Le juge a appelé à la barre une liste de 36 personnes. Et les premiers qu'il a auditionnés furent les 11 victimes des incidents survenus le 5 mai de l'année passée. Les victimes se sont plaints au juge, affirmant avoir été tabassés par les membres de la brigade de sécurité d'une société privée qui ont été appelés à la rescousse pour réprimer les étudiants grévistes, lesquels agents les ont attaqués et ont lancé contre eux leurs chiens. «J'ai été maintenu immobilisé à terre par les agents de sécurité pendant que leur chien me déchiquetait le corps», a indiqué notamment l'étudiant A. Ramzi en montrant du doigt l'accusé qui était à ses côtés au tribunal. Ensuite, le juge a fait défiler à la barre les accusés qui sont poursuivis pour agression des étudiants et, ce qui concerne les responsables, pour les entendre sur la gestion du conflit. Le premier des accusés qui a été appelé à la barre fut le recteur de l'université. Ce dernier indiquera d'abord qu'il était en mission à l'étranger lorsque le dérapage a eu lieu. «Dès mon retour, j'ai chargé un certain nombre d'enseignants pour prendre directement contact avec les étudiants. Je savais que ce mouvement se répétait chaque année dans cet institut et je n'avais cessé de dire à ces étudiants que leur diplôme avait sa place dans la fonction publique», se défendra D. A. «N'empêche que 11 étudiants ont été tabassés», lui fera remarquer le juge avec un certain humour. Et de lui demander alors: qui a décidé de recourir à la force en requérant les agents de sécurité venus de l'extérieur ? «La décision de réunir une sorte de ‘conseil de sécurité' avait été prise par moi à la suite d'informations inquiétantes que nous avions reçues et disant que les étudiants allaient déclencher un mouvement et se livrer au saccage au sein de l'institut», répondra le recteur en poursuivant: «J'ai alors déclenché une réunion de sécurité en convoquant tous les concernés parce que la loi et le règlement intérieur de l'établissement me recommandent de prendre toutes les mesures qui s'imposent pour protéger les bâtiments d'éventuelles actes de destruction». Revenant un peu en arrière, le juge lui demanda encore des explications sur le genre de mesures sécuritaires prises suite à la traduction devant la commission de discipline et la sanction prononcée contre 44 étudiants grévistes qui s'en est suivie. Ce qui avait poussé les étudiants à déclencher un mouvement de protestation et fermer les portes de l'institut. Et le recteur de répondre qu'il avait pris effectivement cette décision après que les étudiants eurent procédé à la fermeture de force des portes de l'établissement, empêchant les autres étudiants et les enseignants de travailler. «Mais j'avais demandé uniquement aux agents de sécurité de faire preuve de vigilance», tiendra-t-il à préciser.
Appelé à son tour à la barre, B. A., le directeur de l'INATAA, dira au juge qu'il y avait beaucoup de rigidité de la part des étudiants durant cette grève. Et il se disculpera en disant n'avoir ordonné aucun acte de violence contre les étudiants Quant à M. M.-S., le responsable de la sécurité intérieure de l'université, il affirmera au juge que les agents de sécurité ne portaient pas d'armes et n'avaient pour unique protection que leurs gilets et des talkies-walkies. Interrogé à propos de l'accusation portée contre lui par une étudiante, il répondra: «Je jure devant Dieu que je ne connais pas cette étudiante qui m'accuse de l'avoir frappée».
Bref, l'audition a continué ainsi pendant 3 heures. Et ce n'est qu'à 13h 30mn environ que le représentant du ministère public est intervenu pour faire son réquisitoire et requérir 4 ans de prison ferme à l'encontre de chaque accusé, ainsi qu'une amende de 5.000 dinars. Et, à la fin de l'audience, le tribunal mettra le verdict en délibéré pour le jeudi 14 avril prochain.


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