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Des vertus thérapeutiques du jeûne
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 06 - 2016

« …Et il est bien pour vous de jeûner, si vous en saviez » (verset 184 de la sourate la vache (El Bakara).
Il est à remarquer qu'à chaque mois de Ramadhan, à défaut de connaissances médicales, les imams et autres penseurs musulmans contournent le discours scientifique sur les bienfaits du jeûne, à la faveur du religieux. Par conséquent, nous sommes nombreux, pour ne pas dire tous, à connaître et apprendre par cœur les vertus morales et spirituelles du jeûne, sans toutefois en connaître ses vertus thérapeutiques sur l'organisme humain.
Une lecture non exhaustive sur le sujet, à travers supports médiatiques étrangers, démontre le grand intérêt que portent les médecins et autres hommes de sciences occidentaux, aux bienfaits du jeûne dans l'amélioration de la défense immunitaire et le traitement de certaines pathologies graves. Il y a lieu d'admettre que la source des maladies de notre temps en est, principalement, liée à notre mode d'alimentation. Dans un rapport établi conjointement par l'OMS et la FAO en 2002, intitulé «Alimentation, nutrition et prévention des maladies chroniques », on peut lire : «Les habitudes alimentaires ont considérablement évolué depuis le milieu du XXe siècle. Une alimentation riche en graisses et en aliments à forte densité énergétique, centrée autour d'aliments d'origine animale, a remplacé l'alimentation traditionnelle principalement basée sur des aliments d'origine végétale. Cela a joué un rôle clé dans l'augmentation de la prévalence des maladies chroniques d'origine nutritionnelle : obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers et ostéoporose, principalement ».
Ainsi, nos estomacs qui broient à longueur d'année, différents types de nourriture, deviennent forcément le point de départ des maladies, validant de facto la maxime d'un ancien médecin arabe : « L'estomac en est la demeure de toutes les pathologies ». Cette réalité a poussé pas mal de chercheurs et scientifiques, à travers le monde, à se pencher et s'interroger sur l'impact du jeûne sur des jeûneurs sains et malades. Actuellement, c'est la tendance du jeûne thérapeutique qui est proposé à certains patients, par la création de centres de cures appropriés aux jeûneurs.
L'effet du jeûne sur un organisme sain
Ou comment le corps humain réagit à la privation de nourriture ? Durant la période de jeûne et suite à l'absence de nourriture, les stocks de glucose s'épuisent. Pour pallier ce déficit, l'organisme s'attaque alors à ses réserves protéiques puisées des muscles et lipidiques puisées à partir de la masse graisseuse. Cette opération est pilotée par la sécrétion d'une hormone de croissance (GH) qui favorise la perte de masse graisseuse tout en préservant la masse musculaire, en régulant le taux de glucose sanguin, ainsi que le niveau de plusieurs hormones. Résultat : une perte de masse graisseuse qui a pour conséquence une perte de poids, appropriée aux personnes obèses.
La détoxication par le jeûne
S'il est évident et naturel qu'on ne peut survivre sans manger, nous devrions alors bien prendre conscience des effets néfastes de la nutrition de trop qui impliquent, naturellement, l'emmagasinement des stocks de calories de trop, mettant en difficulté notre organisme à les brûler. L'encrassement de ces calories rend impossible la détoxication, c'est-à-dire l'élimination des toxines issues principalement et conjointement de notre alimentation et de la pollution environnementale. D'ou l'intérêt et l'utilité du jeûne. En s'abstenant de toute ingestion solide ou liquide durant la journée jusqu'au coucher du soleil pour les musulmans, ou à travers le jeûne intermittent pratiqué dans des centres de cure en Occident, qui en général n'autorise que la consommation d'eau, l'organisme s'autopurifie en se débarrassant de ses toxines qui se manifestent par la mauvaise haleine qui se dégage de la bouche du jeûneur.
L'effet du jeûne sur un cancéreux
L'efficacité du jeûne dans la prévention et le traitement du cancer, comme adjuvant en parallèle aux traitements conventionnels par la chimiothérapie, n'est plus à démontrer. Des études menées par le biochimiste américain Valter Longo, à l'Université de Californie à Los Angeles, est on ne plus affirmative. Sur deux groupes de souris portant le cancer et exposés à la chimiothérapie, le chercheur constate, après quelques semaines, que les souris ayant jeûné sont toutes des survivantes, contre un tiers du groupe de souris bien nourries, de contrôle. Mieux encore, il découvre chez les souris ayant subi le jeûne, une réduction du processus tumoral due à l'augmentation de la sensibilité des cellules cancéreuses aux effets délétères de la chimiothérapie et à la protection des cellules saines qui furent épargnées. Cet effet trouve son explication, selon le biochimiste, du fait que chez les jeûneurs, la présence en quantités infinies des deux facteurs à savoir : le glucose (carburant par excellence des cellules cancéreuses) et l'insuline, contribue favorablement au ralentissement, voire au blocage du processus tumoral. Cette baisse de niveaux de ces deux facteurs entraîne, d'une part, une diminution de la dépense énergétique des cellules saines les poussant à la survie, et d'autre part, un impact efficace de la chimiothérapie sur les cellules cancéreuses. Ceci contribue également à une diminution palpable des effets secondaires de la chimiothérapie (maux de tête, vomissements, diarrhées…) sur les personnes jeûneuses.
Diabète de type 2
Chez un individu sain, le contrôle de la glycémie (taux de glucose dans le sang) se fait par une hormone sécrétée par le pancréas, l'insuline. Cette dernière, a pour fonction : l'entrée du glucose du sang vers les cellules musculaires et le foie, afin qu'il soit utilisé comme carburant. Chez une personne atteinte de diabète de type 2, le pancréas malade devient incapable de secréter l'insuline pour réguler la glycémie. On parle alors d'hyperglycémie (taux de glucose très élevé dans le sang) qui ne peut être régulé que par l'apport d'insuline médicamenteuse administrée quotidiennement. Le jeûne a pour effet de baisser le taux de glucose du sang, ce qui met au repos le pancréas, et permet aux cellules de retrouver une sensibilité normale à l'insuline. Pour les diabétiques, jeûner sans contrôle médical n'est pas sans risques.
Dépression
Rivalité oblige, les Soviétiques, à l'instar des Américains qui les ont précédés, s'intéressaient de leur côté sur les bienfaits du jeûne. C'est au médecin Youri Nikolaiev que revient le mérite de découvrir le traitement des dépressifs par le jeûne. Il expérimente le jeûne auprès de diverses catégories de malades dépressifs, des angoissés et des personnes atteintes de troubles obsessionnels compulsifs. Des semaines après, il obtient des résultats étonnants : ses patients se sentaient mieux et revenaient à des rapports sociaux normaux.
Lui emboîtant le pas, les Allemands confirment les études de leur collègue soviétique, en expliquant que l'état d'esprit positif que retrouvent les malades jeûneurs correspond à une hausse du cortisol au petit matin, de la dopamine dans la journée, et de la sérotonine le soir et à une baisse de l'insuline et des hormones thyroïdiennes durant la période du jeûne. Toutefois, ils font remarquer que l'efficacité de cette méthode pour le long terme est assujettie à la recherche et l'extirpation des causes initiales de la dépression.
Hypertension
La tension artérielle correspond à la pression du sang dans les artères. Ces dernières conduisent le sang du cœur vers les différents tissus de l'organisme et fournissent ainsi aux cellules l'oxygène indispensable à leur survie. Pour remplir leur fonction de manière satisfaisante, ces conduits (artères) doivent rester souples et non obstrués (libres de dépôts graisseux). Nombreux facteurs influencent la pression artérielle.
En mesurant notre tension par le biais d'un tensiomètre, nous obtenons deux chiffres. Le chiffre élevé correspond à la pression sanguine due à la contraction du cœur, appelé pression systolique. Le second chiffre correspond au relâchement du cœur, appelé pression diastolique. Les deux chiffres ne doivent pas dépasser les normes établies par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ainsi, l'augmentation isolée du premier chiffre au-dessus de 14 (140 mm de mercure) ou du second au-dessus de 9 (90 mm de mercure) suffit à définir l'hypertension. Le jeûne diminue les facteurs de risque cardiovasculaire, dont ceux de l'hypertension artérielle. Nombreuses études menées à travers le monde sur des hypertendus ont montré que le jeûne permettrait d'obtenir une normalisation de la tension. Des patients ayant jeûné durant 3 semaines ont perdu du poids et ont vu une baisse sensible de leurs taux de cholestérol total, de LDL-cholestérol (mauvais cholestérol), de triglycérides et d'insulinémie. La baisse de ces facteurs a effectivement amélioré la tension.
Conclusion
A travers les quelques exemples de pathologies sus-indiqués, il est clair que l'effet thérapeutique du jeûne sur les malades a fait ses preuves au point de concurrencer les traitements par la médecine conventionnelle à base de médicaments. Cependant, pour éviter d'éventuels risques pour les malades, le contrôle médical du jeûneur par un médecin doit être impératif.
Les musulmans que nous sommes doivent s'estimer heureux et louer le seigneur Allah pour nous avoir prescrit obligatoirement le jeûne durant tout le mois sacré de Ramadhan. Car nous sommes doublement récompensés. En plus des vertus thérapeutiques du jeûne sur notre santé, le jeûneur s'en réjouira de voir ses péchés effacés et ce, comme souligné par le messager d'Allah, Mohamed (Que le salut et prières d'Allah le couvrent) : « Quiconque aurait jeûné le mois de Ramadhan dans la foi et la sincérité, lui serait absout ses péchés ».
*Dr - Chirurgien-dentiste


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