Services financiers et couverture bancaire: des "résultats encourageants" pour l'Algérie    Championnat d'Afrique des clubs de Handball : les Angolaises de Petro Atletico battent Al Ahly d'Egypte et filent en finale    Championnats d'Afrique individuels de judo : l'Algérie décroche trois médailles, dont une en or    Bendjama au Conseil de sécurité : le groupe des A3+ "préoccupé" par la situation en Syrie    La Réunion consultative entre les dirigeants de l'Algérie, de la Tunisie et de la Libye, une "réussite"    Pêche : le dossier de réouverture de l'exploitation du corail rouge en Algérie en bonne voie    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Gambie    Chanegriha préside la 17ème session du Conseil d'orientation de l'Ecole supérieure de Guerre    Oran: ouverture du premier Salon dentaire MDEX avec la participation de 15 exposants    Hadj 2024 : dernier délai pour la délivrance des visas fixé au 29 avril    Les lauréats du 1er concours national sur l'éducation environnementale distingués    Le président de la République reçoit le président de la Chambre des communes du Canada    Boughali reçoit le président de la Chambre canadienne des communes    Agression sioniste: l'UNRWA épine dorsale de l'acheminement de l'aide humanitaire à Ghaza    Coupe d'Algérie - Demi-finale: le CRB élimine l'USMA aux tirs aux but (3-1) et rejoint le MCA en finale    Le Festival du film méditerranéen d'Annaba, une empreinte prestigieuse sur la scène culturelle    Arkab examine avec le président du Conseil d'administration de "Baladna" les opportunités de coopération dans secteur de l'énergie    Chanegriha impitoyable à la préparation au combat    Le ministère de la Culture annonce le programme des foires nationales du livre    Ali Aoun inaugure une usine de fabrication de pièces automobiles et une unité de production de batteries    Le Bureau Fédéral de la FAF apporte son soutien à l'USMA    Son nom fait «trembler» le foot du Roi    Coupe d'Algérie : Le MCA écarte le CSC et va en finale    Transformer le théâtre universitaire en un produit commercialisable    Le Président chilien Gabriel Boric a qualifié la guerre israélienne de « barbare »    Les autorités d'occupation ferment la mosquée Ibrahimi aux musulmans    Le directeur général des forêts en visite d'inspection    Trois membres d'une même famille assassinés    Dahleb donne le coup d'envoi d'une campagne de reboisement au Parc de Oued Smar    Les autorités d'occupation ferment la mosquée Ibrahimi aux musulmans    Ooredoo expose ses offres et solutions innovantes    Les médias conviés à une visite guidée du Centre de formation des troupes spéciales    L'Algérie participe à la 38e édition    Principales étapes de la résistance des Touaregs    La psychose anti-islamique obéit aux mêmes desseins que la hantise antibolchevique    Le ministre de la Justice insiste sur la fourniture de services de qualité aux citoyens    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80        L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sans fondements solides, rien de durable
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 08 - 2016

Nos deux grandes fêtes se fixent rendez-vous une fois par génération, comme pour nous dire, pensez aux générations à venir.
Avec le temps et l'évolution de l'humanité, l'homme a créé des normes pour bien organiser sa vie, se faciliter les choses et espérer assurer une certaine progression.
Aujourd'hui, tout est disponible pour ceux qui veulent apprendre et avancer. Pour cela, il faut utiliser son intelligence, profiter de ce qui existe et en tirer avantage. Bien sûr, acquérir des connaissances requiert du sérieux et du travail. Sans grande volonté et discipline, on passera l'éternité à tourner en rond, sans résultats. L'apprentissage réel ne peut être acquis que grâce à la sueur, l'ambition et le sérieux. Combiner le chaâbi et le twist ou le jerk, pour voir ce que ça donne.
Tout le monde croit avoir raison, mais les faits sont là pour montrer que rares sont ceux qui n'ont pas tort. Il est donc plus sage d'essayer de sortir des dictats du genre « si j'ai tort, ils n'ont pas raison », et de chercher et développer intelligemment des méthodes plus fécondes d'échange et de communication. Bien sûr, avec la chaleur, le ramadhan, les vacances et la punition des candidats au baccalauréat, il est difficile de mettre de l'ordre dans les idées. Les milles et une anomalies observées, à tout moment et un peu partout dans notre environnement quotidien, nécessitent autant de questions. Et pour cet anniversaire de notre indépendance, on peut commencer par se demander, comment est-ce que nos martyrs trouvent notre situation actuelle ?
Cent trente-deux ans de massacre, de torture et d'esclavage, un million et demi de martyrs, la guillotine, le napalm, les armes chimiques, des cobayes pour des tests de radioactivité, des condamnés à mort, des orphelins, des millions d'analphabètes, des pauvres, des sans-abris, des handicapés, des réfugiés, des chômeurs, une terre brulée, un pays en ruine, des maladies, des villages brûlés, des champs minés, des barrières barbelées et électrifiées, etc., les satans de l'univers réunis n'auraient pas fait pire.
Après toutes ces atrocités abominables, des Français trouvent normal de revenir aujourd'hui nous demander des droits. Une maison, un immeuble, une terre, etc. Ils n'ont pas honte. Et ceci ne doit pas nous surprendre, car la politique impérialiste est toujours la même. Et si nos diplomates se trouvent parfois dans des situations délicates, en face de ce genre de questions embarrassantes, nous, citoyens neutres, devons le dire haut et fort, c'est un manque de respect et une insulte inacceptables. Heureusement, toutes les stratégies impérialistes sont aujourd'hui mises à nu. Pour ne pas reconnaître ses crimes, la France invente toute sorte de prétextes pour nier des évidences et marchander avec des chantages. Quant à l'Algérie, les choses sont bien claires. Les forces libres et non corrompues de ce monde sont témoins de la barbarie coloniale, et les preuves ne manquent pas. Malheureusement, comme les relations internationales ne reconnaissent que l'argument de la force, il faut s'attendre à tout. Les pays forts sont traités différemment.
La question qui se pose donc, aujourd'hui, plus de cinquante ans après notre indépendance, est de savoir si nous sommes dans la bonne voie pour la construction d'un Etat fort et respecté. La colonisation moderne est en marche, et les pays faibles sont une proie facile pour les forces du mal qui ne reculent devant rien. Pour leurs intérêts, elles sont prêtes à détruire des pays entiers, surtout du monde arabe. Avec les traitres internes, ils ont déjà assassiné Saddam et Kaddafi, et semé le grand chaos dans notre région. Leur objectif est la destruction pure et simple de ces petits pays arabes qui commencent à voir le jour. Et plus les ravages sont importants, plus ça les arrange. La Libye est déjà partagée entre un gouvernement à Tripoli, un deuxième à Benghazi, qui utilise déjà sa propre monnaie, et Daech comme troisième force au milieu, à Sirte. D'autres forces un peu moins importantes s'aligneront, certainement, après usure aux forces régionales les plus proches. Avec la possibilité de voir un quatrième clan au Sud, le plan impérialiste est en marche, lentement, tel un poison destructif, et les nationalistes libyens observent impuissants. L'ampleur des dégâts est telle que, une fois la désintégration entamée, nul ne peut l'arrêter jusqu'à la ruine totale. Dès que les liens de la société commencent à se détacher, le problème devient trop complexe à résoudre.
Pour cela, tous nos efforts doivent être canalisés pour un développement durable pouvant garantir et renforcer notre sécurité. L'Algérie ne manque ni de richesses, ni de moyens. Ce qui lui manque, par contre, c'est un planning stratégique et un bon usage des ressources. Il est urgent de réunir tous les efforts et passer à l'action, les paroles ne suffisent plus. Le monde a beaucoup changé, il est trop dynamique, et notre forte inertie est un grand handicap. Tout se sait aujourd'hui, et on ne peut tromper personne. Bien sûr, en apparence, on est mieux qu'en 1962, mais en réalité, on est bien loin derrière 2016.
Tout le monde se dit nationaliste, et c'est une bonne chose. Malheureusement, les visions sont parfois bien divergentes. Les nationalistes, qui ne jurent que par les principes occidentaux, comme si avant 1930 on n'existait plus, ne peuvent pas convaincre beaucoup de monde. Heureusement c'est une minorité, et cela ne peut constituer un obstacle infranchissable, comme nous l'enseigne notre riche et illustre histoire. Sans les traîtres, les impérialistes ne seraient jamais restés cent trente-deux ans à nous exploiter, et notre guerre de révolution n'aurait pas duré plus de sept ans. Si notre situation aujourd'hui ne reflète pas la capacité de nos moyens, c'est parce que les forces négatives sont toujours là. Le temps d'un sursis accordé par le peuple encore fatigué et tolérant. Si la révolution pour la liberté était exemplaire, celle du développement n'est pas encourageante.
Pour prétendre au développement et progresser, les jolis discours ne suffisent pas. Sur le terrain, l'effet doit être visible. A croire que nos gestionnaires vivent dans une autre orbite.
Est-ce de l'incompétence ? De la négligence ? Il n'y a que le travail dur et le sérieux qui font des Etats forts ce qu'ils sont. Avec le bricolage et la démagogie, les sous-développés resteront toujours au niveau bas qu'ils occupent. Les points faibles et les insuffisances de notre mode de gestion sont nombreux et facilement détectables. On voit bien qu'un manque de confiance immense existe entre le peuple et ses élus. Et il n'est pas nécessaire ici de faire appel aux statistiques. Les choses sont bien évidentes dans notre société. Bien souvent, on se trouve face à des décisions absolument insensées, prises à la légère, et ce sont les citoyens qui subissent les applications et en souffrent. Et quand on voit le citoyen souvent stressé par des faux problèmes qui ne nécessitent aucune intelligence pour être résolus, on se demande si le laisser-aller a vraiment atteint ce degré dangereux, ou bien si c'est volontaire. Si le premier cas est grave, le deuxième est encore pire. Et on a des dizaines d'exemples à citer. Dans presque tous les secteurs, les absurdités sont multiples et apparentes. Evidemment, nous ne parlons ici que des faux problèmes, qui n'ont aucune raison d'exister. Malheureusement, leurs perturbations et leurs conséquences ne sont pas négligeables. Et qui peut dire qu'il n'y a pas de responsables pour tous ces malheurs, vécus gratuitement par les citoyens ?
Nous sommes en présence de mille et une anomalies de gestion, que personne ne peut nier. Si notre système et nos textes sont faits de la sorte, alors il est temps de les revoir. Pour les problèmes importants, nos universités ne manquent pas d'équipes sérieuses de recherche, dans tous les domaines, contrairement à ce que pensent certains. A l'exemple de ceux qui font appel à des bureaux étrangers pour calculer le salaire des Algériens. On joue encore, impunément, avec l'argent du Beylek. L'image du sous-développement est omniprésente malgré les milliards de dollars dépensés.
Avec beaucoup moins de moyens, une meilleure gestion peut offrir beaucoup plus de bonheur.
Bien sûr, chez nous, ceci n'est pas nouveau. Déjà, un voisin raconte qu'au début des années soixante-dix, il devait passer la nuit debout dans le train de nuit Oued Tlélat Alger, pour arriver le matin à une caserne, présenter son attestation d'inscription universitaire à l'étranger, et en quelques minutes on lui appose le cachet « sursis valable à l'étranger », puis il fait demi-tour. Il a fait ceci pendant plusieurs années, une véritable punition gratuite, pour tous les étudiants, de toutes les régions lointaines, qui devaient se déplacer jusqu'à Alger pour un simple cachet. Une gestion archaïque. Quand on se promène à Oran, par exemple, on voit des bases militaires partout, qui rappellent le temps des guerres, au lieu d'occuper les monts et les forêts vides. Et dire qu'Oran est considérée comme capitale économique de notre pays. Est-ce-normal, au moment où on parle de tourisme et de pouvoir civil ? Au moment où les terroristes occupent nos bois et nos montagnes isolées ?
Et puis, si ces centaines d'hectares au milieu d'Oran, avec des centaines de bâtiments, des milliers de personnes et des cadres, sont incapables de posséder un cachet « sursis valable à l'étranger », il n'y a aucun doute : c'est de l'irresponsabilité.
Une histoire similaire, cette fois, plus de quarante ans après. Comme quoi, la continuité est garantie. Beaucoup plus absurde, et ceci nous montre le degré de médiocrité atteint aujourd'hui. Un lycéen en terminale, né à l'étranger, avec une carte d'identité neuve, délivrée à l'occasion de son BEF il y a trois ans, était obligé d'aller jusqu'à Alger, aux affaires étrangères, pour retirer son S12 et le déposer pour une carte biométrique exigée aux épreuves du baccalauréat. Son école l'a informé que sa carte nationale, toute neuve, ne lui permettra pas de se présenter aux examens. Il prend le train matinal Oran Alger, pour arriver un peu après treize heures aux affaires étrangères.
« Revenez demain, nous ne travaillons que le matin » ???...
Avec cette même carte, des millions de citoyens se présentent chaque jour dans les diverses institutions, pour toutes sortes d'opérations ???
Et puis, à quoi servent donc les mairies, les daïras et les wilayas, avec tous leurs moyens humains et matériels, si elles sont incapables de fournir des actes de naissance pour des citoyens nés à l'étranger ? Et on nous parle d'encouragement du retour des Algériens résidents à l'étranger. A l'ère de l'informatique, au moment où on nous parle de zéro document. Ces gens sont-ils conscients ?
Le manque de sérieux est flagrant dans tous les domaines, et les hauts responsables ne semblent pas se soucier du tout. L'incompétence saute aux yeux et tout semble normal. Ce n'est pas normal.
Pourquoi, par exemple, les billets de banque sales et périmés sont encore en circulation, alors qu'il y a des années on a promis de mettre fin à cette mascarade ? Ou bien s'agit-il d'une maffia qui les déclare détruits pour les réutiliser à sa manière ? Si c'est le cas, où sont alors les contrôleurs, pour une opération de cette délicatesse ? Sinon, sommes-nous à ce point incapables de mettre fin à des billets de banque complètement abimés, scotchés et crasseux que les utilisateurs refusent ? Ou bien, comme toujours, on trouve des arguments pour justifier notre négligence, notre manque d'idées et notre mauvaise gestion? Mais jusqu'à quand ? Les choses anormales sont très difficiles à dissimuler.
Ou bien encore, une route normale, en bon état et bien goudronnée, qu'on refait totalement, à cause peut-être de quelques fissures. Alors que des équipements existent pour découper des morceaux de route comme le travail minutieux d'un chirurgien. N'est-ce pas du gaspillage ? Avec toute la poussière et tous les dérangements causés aux écoliers, aux vieux, aux asthmatiques, aux habitants, aux passagers, aux automobilistes, aux commerçants, etc. Pour satisfaire des corrompus, peut-être ? A l'heure où tout le monde parle d'austérité.
La grande anomalie, c'est que pas loin de ces travaux et dérangements inutiles, il peut y avoir des choses plus urgentes. Ou bien un trottoir inutilement refait, juste à côté d'une école aux fenêtres brisées et mauvaise étanchéité, avec des élèves souffrant de froid et d'humidité. « Il s'agit de budgets différents », c'est l'argument souvent avancé. Et là est toute la question. Il s'agit toujours de l'argent du peuple et seule la priorité doit décider. Si le mode actuel de notre gestion est si rigide et limité, n'admettant aucune flexibilité et ne permet pas ce genre de choses, alors c'est sur ces préoccupations que doivent se concentrer tous nos efforts. Nous dépensons des fortunes dans des choses inutiles. Notre bureaucratie est toujours arriérée et obsolète.
Pour une bourse misérable, par exemple, un étudiant doit fournir chaque année le même dossier…
Pour payer une facture d'électricité, on peut attendre des heures à Oued Tlélat…
Ou bien encore, peut-on imaginer une banque nationale répondre à un client, en 2016 : « nous n'avons pas d'argent aujourd'hui», pour un misérable salarié venu retirer quelques milliers de dinars ? Concernant les bureaux de poste, c'est encore pire. Nous sommes peut-être les derniers dans ce monde. Il faut faire le tour des bureaux de poste de la wilaya pour espérer trouver un qui ne vous dira pas « désolé, nous n'avons pas d'argent ». Bien sûr qu'on fait des efforts, mais il faut bien reconnaître, que notre rentabilité est médiocre. On voit bien des banques étrangères, toutes récentes, s'implanter dans chaque coin de nos villes, et offrir des services nettement meilleurs, avec relativement beaucoup moins de moyens. Bientôt, nos banques nationales n'auront plus de clients. Sommes-nous conscients de ces transformations lentes et dangereuses ? Y-a-t il un suivi ou bien des statistiques, avec des niveaux d'alarmes, au niveau de chaque ministère ?
Ceux qui kidnappent, tuent et découpent des enfants, sont-ils humains ? Lorsque les preuves et les témoins sont formels, ne doivent-ils pas être fusillés en plein public ? Ceux qui trouvent ceci inhumain, doivent consulter l'avis du peuple et des Ulémas. Nos glorieux martyrs n'ont pas donné leurs vies pour que nous suivions aveuglement les fatwas des ONG, souvent douteuses. Les droits de l'homme concernant les opinions politiques, les questions non liées aux crimes ainsi que toute autre question de liberté, sont les bienvenus. Les critiques constructives doivent être supportées et défendues. Les dictatures n'ont plus de place dans le monde moderne. Seulement, les sociétés trop laïques et libérales ne sont plus les bons exemples à suivre. Les questions de grande importance doivent être traitées sérieusement, à tous les niveaux, et le débat doit être général. En plus, pour toute question nationale, le gouvernement ne doit en aucun cas céder, ni au chantage intérieur, ni extérieur.
Notre opposition elle-même est parfois difficile à suivre et à comprendre. Elle paraît dépassée. Bien sûr, pour les plus sérieux d'entre eux, et qui ont une certaine audience, le gouvernement n'a laissé aucune marge de manœuvre. Ils sont patients et savent attendre. Par contre, les forces soft tentent, tant bien que mal, de forcer quelques changements positifs de l'intérieur. Pour l'autre catégorie, trop négative, seule une transformation radicale et dangereuse de la société est acceptable, et ceci est décevant.
La bonne cause, aujourd'hui et toujours, c'est comment arriver à construire un pays fort et une génération prête à se sacrifier pour le pays. Pour sa liberté et son unité territoriale, la cause noble de nos glorieux martyrs. Ceci doit constituer notre objectif principal, pour toujours.
Une autre question qui revient souvent concerne le banditisme qui ne cesse de prendre de l'ampleur. La place des criminels, n'est-elle pas au désert où ils doivent poursuivre le grand projet du barrage vert et être un peu utiles pour la société ? Au lieu des salles climatisées dans des grandes cités.
Quand les jeux augmentent, les vibrations excessives risquent de tout emporter. Nos valeurs, notre religion et notre culture sont claires et doivent constituer nos repères. Dans un pays démocratique, on écoute le peuple pour décider des questions de grande importance.
Pour notre économie, il n'y a qu'à voir ce qui est importé aujourd'hui. Parmi les pièces métalliques et plastiques importées, on trouve des pelles, des seaux et un tas d'objets qui ne nécessitent aucune technologie avancée, ni travail de précision. Des choses que le dernier atelier de nos douars peut fabriquer. Ceux qui autorisent ces importations, s'inquiètent-ils réellement du développement de notre pays ?
Nos travailleurs et nos jeunes ne manquent pas d'intelligence. Ce sont nos leaders qui manquent de stratégie et de courage pour faire face aux importations douteuses.
Concernant notre école, un programme de terminale scientifique qui contient des matières, comme l'histoire et la géographie, ne semble pas être préparé par des scientifiques. Certains modules doivent s'arrêter avant la terminale pour laisser plus de temps aux matières scientifiques et aux étudiants d'être libres pour plus d'exercices pratiques, de travaux de simulations informatiques, etc. Bien sûr, notre histoire et notre géographie occupent une place spéciale dans notre cœur et nous devons tous les respecter. C'est ce qui nous unit à jamais et ce qui fait notre force. D'ailleurs, c'est bien pour cette raison, qu'on cherche coûte que coûte à affaiblir la langue arabe et l'islam qui nous rassemblent, en espérant les faire disparaître dans le long terme.
Et puis, un pays qui ne respecte pas ses enfants, ne peut pas progresser. Exploiter le désespoir et la faiblesse de nos universitaires est une honte. Après cinq années d'études universitaires, l'équivalent d'un diplôme d'ingénieur, des jeunes sont recrutés en tant que techniciens dans les grandes entreprises publiques. Autant dire, c'est l'Etat lui-même qui ne reconnaît ni ses universités, ni ses diplômes.
Avec des droits bafoués, des jeunes frustrés et un manque de confiance flagrant entre les jeunes et leurs représentants, peut-on sincèrement parler de lendemain meilleur ?
Les lycéens qui ont refait l'examen du Bac cette année, ont une fois de plus découvert que la négligence est absolue dans leur secteur. D'un côté, on leur dit que le cours sur les vibrations n'est pas prévu aux examens, et d'un autre, le jour de l'examen, ils sont surpris par des questions sur les vibrations. De quoi les rendre fous de rage. Nos responsables doivent demander aux psychologues ce qu'ils pensent de la gravité de ce genre de négligence. Déjà, dans les conditions normales, un examen du Bac qui concerne l'avenir des lycéens, est susceptible de produire des dépressions à un certain nombre parmi eux. Est-ce qu'on va, une nouvelle fois, faire appel au gouvernement pour trancher sur ce sujet, ou bien peut-être réduire la moyenne de passage pour alléger cette injustice, ou bien tout simplement faire en sorte que rien ne s'est produit et gâcher l'avenir d'un grand nombre de jeunes ? Dans tous les cas, un lycéen qui ne s'est pas effondré devant une telle situation, est un citoyen solide et utile pour l'Algérie. Ceux qui sont médiocres et inutiles, sont ceux qui n'arrivent pas à coordonner et bien préparer un examen par an.
Le social est, et doit rester une option dans notre paysage politique. Nos valeurs morales et notre culture nous empêchent de suivre les systèmes extra libéraux inhumains, quelle que soit notre condition. Faisons travailler nos chercheurs sur des sujets réels, on trouvera des solutions. Ecartons les fainéants et les médiocres, et tout ira bien.
Qu'est-ce qui empêche l'état, par exemple, de construire des dizaines de fermes, dans le proche sud, et de les remettre, à la place des prêts actuels souvent non rentables, aux jeunes volontaires prêts à faire l'expérience ? Cela servirait à occuper le vaste territoire vide et le surveiller, tout en participant au développement régional et national. S'inspirer de ce qu'ont fait les pays sérieux avant nous pour transformer leurs déserts en paradis sur terre ? Du moment qu'on cherche à encourager nos paysans à revenir occuper leurs terres et participer au développement agricole du pays. Ceci contribuera à réduire les problèmes des grandes cités. L'alternative réelle aux hydrocarbures incertains est bien la terre. Au moment ou les groupes terroristes et les bandes de crime organisé profitent de nos vastes terrains désertiques.
Et pour revenir à notre éducation, qui de nos jours, en Algérie, travaille plus que l'enseignant des trois premiers cycles ? C'est probablement le seul qui se trouve exactement à huit heures du matin dans sa classe, et également le seul à avoir quotidiennement du travail à compléter chez lui. Alors comment peut-on ne pas parler de mépris envers notre éducation, nos enseignants et notre avenir, sachant que l'enseignant a un salaire parmi les plus faibles dans notre société ? Pour les élèves, il s'agit de mauvais exemple à suivre.
Quand c'est médiocre, c'est médiocre. Et quand c'est général, c'est très préoccupant. En effet, on voit bien que notre stabilité est trop fragile. Le négatif l'emporte largement et heureusement que notre forte patience ne cède pas facilement au pessimisme.
Toutefois, il faut reconnaître que notre mode de gestion est archaïque et dépassé, et qu'il est absolument urgent de tout revoir.
Pour des petites dépenses, parfois élémentaires, des unités publiques économiques des différentes régions, il faut passer par des Directions Centrales, à Alger. Les responsables locaux ne sont là que pour jouer le rôle secondaire de secrétaires, avec un minimum de pouvoir. Tout est centralisé. Le facteur temps est totalement absent des calculs et ne joue aucun rôle dans les affaires.
On doit le répéter, notre grand problème c'est bien la mauvaise gestion et les raisons sont multiples et bien connues. La corruption a atteint tous les niveaux, et personne ne contrôle personne, ce qui encourage la négligence et accélère le déclin. On a l'impression que les décideurs d'en haut sont complètement déconnectés de leurs subordonnés. Aucun suivi. Ce qui intéresse le citoyen, c'est le niveau exécution, et c'est bien à ce niveau bas qu'il porte ses jugements. Dans les différentes administrations, le citoyen se trouve en train de dialoguer avec des robots des siècles derniers, sans programme, avec zéro flexibilité et zéro pouvoir de décision. Les machines intelligentes aujourd'hui sont en mesure de prendre des décisions.
Une absurdité bien adossée est plus acceptée qu'une logique confirmée. La réalité est aujourd'hui facilement falsifiable et le bon sens n'a plus sa place dans la société. En présence de contradictions flagrantes, un cerveau vivant ne peut rester paisible.
Selon le positionnement et les hypothèses, il est possible d'arriver, parfois, à des résultats d'analyse non conformes.
Dans le scientifique, la comparaison des méthodes et des résultats peut expliquer les divergences. Néanmoins, lorsqu'il faut se contenter de données approximatives, les divergences de vues ne sont pas toujours acceptées. Le doute est toujours présent. Dans la vie, très peu de choses sont certaines. Les intérêts personnels et politiques viennent souvent appuyer les désaccords. Ceci parce que l'égoïsme et l'hypocrisie ont de nos jours remplacé la morale et l'intérêt général. Les gens honnêtes sont rares. Les faits réels et la vie au quotidien sont là pour le prouver. Evidemment, comme disaient nos ancêtres : « L'ignorant est l'ennemi de soi-même » ou encore « El jahel aadou nafsah ». Ainsi, on peut voir notre administration faire des choses insensées et croire que cela est voulu. Certains sont convaincus qu'il s'agit bien de cette forme de manipulation et le répètent sans hésiter, mais est-ce vrai ? Bien souvent, c'est faux. Les absurdités que nous observons au quotidien ne sont pas volontaires, c'est l'effet de l'ignorance, de l'incompétence et de la mauvaise gestion. Ce qui est certain, c'est que la gestion actuelle de nos affaires est plus que médiocre. Les preuves sont là, en milliers, et il n'y a que les aveugles et les sourds-muets qui ne les voient pas.
Malgré toutes les difficultés, les forces constructives essaient de faire avancer les choses. La lueur d'espoir est toujours présente, et nous devons chercher les meilleurs moyens pour la renforcer.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.