Dopés par des rendements exceptionnels dépassant parfois 70 quintaux à l'hectare lors de la dernière saison qualifiée d'expérimentale par la direction des services agricoles, la culture du maïs en milieu steppique se généralise et ce produit pourrait bien à long ou moyen terme détrôner le reste des autres espèces céréalières traditionnellement cultivées tels le blé ou l'orge. L'exploitation de périmètres agricoles réputés pour la fertilité de leurs sols, notamment à Tismouline, Sidi Ahmed Bel Abbès et Brézina, a pu ainsi mobiliser quelque 136 hectares de terres, répartis entre cinq chef-lieux de daïra, qui ont été réservés exclusivement pendant deux saisons à la production du maïs qui s'installe confortablement dans les mœurs des petits fellahs et éleveurs de la région qui l'apprécient comme aliment de bétail par excellence. Il s'agit d'une première au niveau de la wilaya. Les petits fellahs sont encouragés par l'Office de l'aliment du bétail ( O.N.A.B.) qui s'est engagé à rafler toute la production locale, à un prix défiant toute concurrence, soit à 4.700 DA le quintal. Certains petits fellahs ayant ont tenté cette expérience qui leur a rapporté d'énormes bénéfices financiers, parlent de la poule aux œufs d'or. A l'orée de la saison moissons-battages, les petits fellahs s'inquiètent du manque de moyens matériels adéquats puisqu'une seule moissonneuse-batteuse est affectée pour couvrir l'ensemble des parcelles. Les dernières chutes de pluie enregistrées ça et là n'arrangent guère les choses. Aucun retard n'est toléré et c'est à une véritable course contre la montre que doivent s'engager les céréaliculteurs pour mener à terme cette opération.