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Chlef: «Les pesticides posent un véritable problème de santé publique»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 11 - 2016

La bibliothèque centrale de l'Université Hassiba Benbouali de Chlef, en collaboration avec l'Organisation nationale pour la protection du consommateur et de son environnement, bureau de Chlef, a organisé, jeudi, une journée d'étude et d'information sur l'utilisation des pesticides dans l'agriculture et ses effets néfastes sur la santé animale, végétale et humaine.
C'est dans les années 40 que les premiers pesticides de synthèse sont apparus sur le marché, avec des résultats très positifs quant à l'augmentation des rendements agricoles. Aujourd'hui, les accusations d'atteinte à la santé des personnes et à l'environnement se font entendre, de plus en plus. Le débat sur les risques encourus et les bénéfices recueillis de la lutte chimique s'est prolongé depuis et de très nombreux travaux de recherche ont été entrepris pour mieux connaître l'impact des pesticides sur l'environnement. Depuis la fin des années 70, on s'est beaucoup intéressé à l'agriculture intégrée où l'on s'efforce de réduire les intrants comme les engrais, les combustibles fossiles et les produits phytosanitaires issus de la chimie. En agriculture conventionnelle, l'exploitant choisit tel pesticide, essentiellement, en fonction de son efficacité attendue sur l'indésirable, de sa phytotoxicité potentielle sur la culture et du coût du traitement. En agriculture intégrée, un 4ème critère majeur est pris en compte : les effets environnementaux du traitement. Ce n'est que depuis peu qu'on peut aider l'agriculteur à estimer ces effets. C'est dans cette optique que des chercheurs, des enseignants, et des étudiants en Agronomie, ainsi que des spécialistes en environnement et en santé animale se sont donnés rendez-vous jeudi, à l'université pour en débattre des pesticides utilisés à outrance, dans l'agriculture et comment réduire leur utilisation afin de limiter leur impact sur l'environnement. Le premier à prendre la parole a abordé l'écotoxicité ce terme qui désigne l'effet néfaste d'une substance chimique sur les organismes vivants et leur organisation fonctionnelle. Il a indiqué que « même si la plupart des traitements sont appliqués sur les parties aériennes des plantes, une bonne part du produit atteint toujours le sol, où vivent des bactéries, des champignons, des algues, des vers de terre et des insectes, entre autres. D'où la nécessité de faire, particulièrement, attention aux effets nocifs des pesticides sur la microflore du sol, laquelle est essentielle au maintien de la fertilité du sol. Et de souligner que de très nombreux travaux ont montré que les traitements faits correctement, ont un effet limité sur le métabolisme microbien du sol, car les espèces les plus sensibles peuvent être remplacées par de plus résistantes. Un changement qui peut ne pas être dépourvu de conséquences néfastes, à long terme, à cause des espèces phytopathogènes qui se trouvent parmi cette microflore ». Il faut savoir dira le conférencier que « les vers de terre» sont des agents actifs de la fertilité des sols et forment un maillon important des réseaux trophiques édaphiques. Les pesticides les atteignent principalement via l'eau contaminée qui imbibe le sol. Une forte pluie juste après un traitement est dangereuse pour eux ». Un enseignant au département d'Agronomie s'est attardé, longuement, dans son allocution sur le danger que représente l'emploi excessif des pesticides, dans l'agriculture, pour les oiseaux mais surtout pour les abeilles qui demeurent très vulnérables à ces produits toxiques. A ce sujet, il faut rappeler que de nombreux apiculteurs de la région ont tiré la sonnette d'alarme, suite à la mortalité enregistrée de nombreuses colonies d'abeilles, au cours de ces cinq dernières années. La destruction de ces milliers d'abeilles serait due à l'utilisation d'insecticides appartenant à la famille des néonicotinoïdes. Il en est de même de la mort subite d'oiseaux ayant consommé des grains contaminés ou traités aux pesticides. Un conférencier a noté que le DDT (ou Dichloro Diphényl Trichloroéthane), ce produit qui était très largement utilisé, comporte, cependant, aujourd'hui, des risques en affectant les capacités de reproduction et pouvant entraîner la ponte d'œufs à la coquille très mince. Quant aux conséquences de l'utilisation des pesticides sur la santé humaine, thème abordé par un autre intervenant, celui-ci dira « les pesticides posent un véritable problème de santé publique et les effets de faibles quantités de pesticides, en mélange, pendant des périodes longues posent de nombreux problèmes de santé , sachant que des études scientifiques ont montré ainsi que les personnes exposées aux pesticides ont plus de risques de développer, que les autres, de nombreuses maladies : cancer, malformations congénitales, problèmes d'infertilité, problèmes neurologiques ou encore système immunitaire affaibli sont plus fréquents chez eux ». Au terme de cette journée d'étude et d'information un débat s'est instauré entre les participants et les conférenciers.

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