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Restrictions budgétaires ou mauvaise gestion ? 293 produits pharmaceutiques en rupture d'approvisionnement
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 02 - 2017

La situation est qualifiée de préoccupante, selon les praticiens de la santé, les pharmaciens et également les industriels du secteur pharmaceutique. 293 produits pharmaceutiques (médicaments et matière première) sont en rupture d'approvisionnement, selon les professionnels de la santé. Certains ont affirmé qu'à ce jour 80% des programmes d'importation des produits finis n'ont pas été délivrés. De plus, les programmes d'importation des matières premières n'ont été délivrés qu'à la fin du mois de décembre 2016. Sachant que les temps des commandes, des acheminements et des dédouanements sont incompressibles, ce qui va engendrer sans doute, des perturbations de l'outil de production local.
En dépit des alertes lancées depuis plusieurs semaines par les organisations professionnelles, les responsables du ministère de la Santé continuent à minimiser cette situation et démentir l'existence d'une pénurie.
Pourtant, le président du Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo), Messaoud Belambri que nous avons contacté hier, a bel et bien affirmé que des médicaments sont en rupture d'approvisionnement, sans confirmer le chiffre de 200 à 293 produits pharmaceutiques manquants. «Ce que je sais, et selon les requêtes qui nous proviennent de nos bureaux à travers différentes wilayas du pays, il y a réellement une rupture, que ce soit des médicaments fabriqués localement ou importés», dit-il. Et de préciser «que la pénurie concerne beaucoup plus les médicaments importés».
Pour Belambri, cette rupture concerne des médicaments essentiels tels que les anti-inflammatoires, les antibiotiques, les corticoïdes, l'insuline, la vitamine D et la B12. Il a également affirmé que son syndicat informe régulièrement le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière sur cette rupture, mais ça dure toujours, et ce, depuis plusieurs semaines», a-t-il souligné en affirmant que «nous commençons à nous approvisionner en insuline en petite quantité ces derniers jours».
Même son de cloche chez les praticiens de la santé ; le syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) persiste en affirmant qu'une liste importante de médicaments et de produits pharmaceutiques sont en rupture d'approvisionnement au niveau des établissements hospitaliers.
Les praticiens de la santé affirment que nos structures de santé font face actuellement à un manque flagrant de médicaments essentiels. Le président du SNPSP, Lyes Merabet a évoqué la pénurie de l'anti-inflammatoire Dexamethasone et l'anti-inflammatoire solumedrol utilisés dans le traitement de nombreuses affections inflammatoires ou allergiques ainsi que le Spasfon injectable. Sans parler autant des consommables et petits équipements médicaux qui font défaut. Il cite les seringues 2,5 ml pour les vaccins, les fils fins de suture et les masques à oxygène. Il a cité également des sondes gastriques adultes et pédiatriques, des pansements pour plaies de diabétiques, de gants d'examen et des clichés pour radio numérisés.
Le président du Conseil national de l'Ordre des médecins, le Dr Mohamed Berkani Bekkat, a affirmé pour sa part que lui en tant que pneumologue, il n'a pas senti cette pénurie. Et d'affirmer que la pénurie selon son propre avis ne touche pas les produits pharmaceutiques génériques, mais les princeps et en particulier les médicaments non-essentiels.
Mais force est de constater que selon une liste de médicaments en ruptures, dont nous détenons une copie, plusieurs médicaments génériques sont en ruptures de stock, le cas des Gentamicine, Céfazoline, Déxaméthasone, Lopéramide ainsi qu'une série d'autres génériques.
Pour le président du SNAPO, c'est la première fois depuis quelques années que les pharmaciens et les structures de santé font face à une rupture de médicament avec cette ampleur. Interrogé sur les raisons de cette rupture de médicaments qui touche essentiellement les importations, il dira que «certains importateurs évoquent l'hypothèse de la réduction de la facture des médicaments, mais pour moi aucune information officielle n'a été avancée jusqu'à présent». Le président du SNPSP écarte l'idée de restriction budgétaires dans l'achat des médicaments, puisque, dit-il, les établissements hospitaliers sont autorisés à consommer les budget alloués pour l'achat des médicaments essentiels à 100% , et les produits pharmaceutiques non essentiels à hauteur de 60% à 50%. Il a également rappelé que nous avons déjà connu des ruptures du genre à l'ère des ministres de la Santé Saïd Barkat, et Djamel Ould Abbeè, quand l'Algérie était à l'aise financièrement.
Le président du Conseil de l'ordre a écarté pour sa part que les restrictions budgétaires soient à l'origine des pénuries de médicaments dans notre pays, en dénonçant encore une fois «la gestion artisanale» du secteur du médicament. Et de dénoncer les retards dans la signature des programmes d'importation et les autorisations d'importation signées souvent dans la pression. Pour Bekkat, il est grand temps de décentraliser la gestion de l'achat, l‘importation et la distribution des médicaments, tout en espérant un changement et une bonne gestion, avec la mise en place de la récente agence nationale des produits pharmaceutiques.


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