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Jour de vote : le contrat
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 05 - 2017

Les Algériennes et Algériens sont appelés aujourd'hui à parapher avec les candidats un contrat pour cinq ans dont ils ont pris, en principe, connaissances de ses clauses
Qu'est-ce qu'une élection, quelle qu'elle soit, sinon un «Contrat» qui lie aux moins deux parties autour d'un engagement commun pour un projet auxquelles elles adhèrent volontairement et de leur plein gré? Les Algériennes et Algériens ayant atteint la majorité civile ( 18 ans) sont donc appelés aujourd'hui à signer un «Contrat» avec d'autres Algériens, candidats pour les représenter durant cinq années dans la principale institution qui régente la vie nationale: l'Assemblée nationale. C'est dans cette auguste «amphithéâtre», nommé souvent de manière péjorative Chambre basse par rapport au Sénat, l'autre lieu du pouvoir législatif, que se jouera le destin du pays. Loi de finances, éducation, santé, culture, industrie, politique de l'emploi, sécurité sociale etc. tout y passe jusqu'au moindre détail ou aspect du quotidien des Algériens par l'examen, le débat et le vote (la décision) à la majorité simple (51%) des 462 élus directement par le peuple. Ce n'est donc pas une simple formalité administrative ou un acte civique que de participer au vote législatif.
Outre qu'il garantit la vie démocratique de la société, il engage élus et électeurs dans le choix de société politique qu'ils souhaitent bâtir. Cependant le principe même de ce «Contrat» est sous-tendu par celui de la confiance et du respect par les élus de leurs engagements et propositions sur lesquelles leurs concitoyens les auront élus pour les représenter. Du coup, nous sommes en droit de nous interroger sur la teneur et la nature politique des candidats des 53 partis politiques engagés dans cette élection. Bien malin celle ou celui qui relèvera ce défit. Et pour cause, ce n'est pas tant le nombre de partis engagés dans cette compétition politique qui pose problème, mais bien la visibilité de leurs programmes et surtout leurs «sens». Que voulons-nous comme système sociopolitique pour notre pays? Quel type d'Etat souhaite peuple et partis politiques? Le peuple algérien comme tous les peuples du monde est au moins d'accord à une très large majorité sur une principe essentiel : un pays et une société démocratique qui préservent les droits et devoirs de chaque citoyen quelle que soit son opinion, sa conviction ou son choix de vie pour peu qu'il ne mette pas en danger le reste de ses concitoyens. Puis, il y a le reste duquel dépend ce même principe de démocratie et de liberté: travail, justice, sécurité sociale et sécurité des êtres et des biens, éducation, culture, libertés individuelles et collectives etc. Question: Avons-nous entendu partis politiques et candidats à l'élection exposer, débattre, décortiquer avec le peuple électeur ces mille et une questions de la vie du pays? Y avait-il les conditions matérielles (logistiques), politiques (communication, médias) pour assurer la qualité du débat ? Parce que c'est de la qualité, la transparence et la force de l'argument que la légitimité d'une élection se construit et puise sa force pour la durée de sa mandature. Question: la désignation et la qualité des candidat par les partis ont-elles obéit à des critères de compétence, de conviction, de popularité et de mérite? Là aussi il serait malhonnête de l'admettre aveuglement, tant la campagne électorale a été marquée par des questions d'argent ( la célèbre Ch'kara), l'invective, la violence et même par des faits divers ( assassinat d'un candidat)! Nous voilà bien coincés entre un climat de suspicion, de doute et d'inquiétude ayant marqué cette campagne électorale et l'impérieux devoir de consolider le processus démocratique, c'est à dire élire une Assemblée nationale. Dans tous les cas le vote aura lieu et une «nouvelle» Assemblée sera désignée. Est-ce la fin du processus de cette élection? Justement, non. L'élu un fois élu n'est pas, en principe, libre de ses actes et votes dans l'Assemblée. N'oublions-pas qu'il est lié par un «Contrat» qui le lie aux électeurs. Ces derniers aussi ne peuvent pas, une fois l'élection passée, ne pas se sentir concernés par la vie politique du pays. Ils sont eux aussi liés par ce même «Contrat» pour les cinq prochaines années. Finalement, l'épisode électoral n'est qu'une étape renouvelée régulièrement pour construire un sens et un avenir que souhaite et auxquels adhére une majorité de citoyens. Cela tombe sous le sens dirons certains, sauf que la réalité de la vie politique nationale obéit à d'autres logiques, si tant est que l'on peut qualifier de logiques les multiples plaies et perversions du système algérien. A commencer par cet immense déficit entre le peuple et ses élus: la confiance. Qui niera que les élus, une fois élus ne s'enfermeront-ils , pour une grande majorité d'entre eux, dans un isolement total et coupent leurs liens avec leurs électeurs? L'expérience des élections passées le prouve largement. Dans le «Contrat» les élus s'engagent à rendre compte durant leur mandat aux électeurs d'abord et à leurs partis respectifs de leur travail au sein de l'Assemblée. Voilà une autre tradition- obligation du contrat électoral évacuée, ignorée par tous: élus, électeurs et partis politiques. La grande tromperie est donc de faire croire qu'une fois l'élection pliée: « circulez , y a plus rien à voir !» Les partis politiques entrent en hibernation jusqu'à la prochaine élection, les citoyens vaquent à leurs occupations et oublient leurs élus, la vie politique nationale revient à son éternel cour, rythmée par le cycle des grèves, des complaintes de la mal-vie, les critiques de la rue et des cafés, les angoisses et incertitudes de lendemains qui déchantent. Ainsi, accuser les seuls élus de briser ( ne pas respecter) le contrat sur lequel ils on été élus est une courte vue politique. Rejeter la responsabilité sur le peuple à lui seul en est une autre. Et pointer du doigt l'autre grand coupable qu'est le «Système» n'aide pas à sortir de l'impasse. La grande faiblesse «démocratique» qui pollue et dévergonde la vie politique du pays est ce climat de méfiance installé tant entre les acteurs ( partis politiques) qu'entre eux et les citoyens. La grand déficit qui fragmente la société est le mutisme et la paralysie de la «société civile» dans l'animation culturelle et sociale du pays, malgré l'existence de dizaine de milliers d'associations civiles fiancées par les deniers de l'Etat. Le patchwork politique national dilue la responsabilité des acteurs et animateurs de la vie nationale et sème la méfiance et les incertitudes vraies ou fausses. Nul part ailleurs le proverbe « un peuple de brebis finit par engendrer un gouvernement de loups» ne traduit cette triste réalité autant que chez nous. Briser la fatalité de ce «système» si décrié ne dépend pas d'une seule législature et surtout d'accusations réciproques entre acteurs politiques, entre peuple et acteurs politiques et sociaux, en un mot, entre- soi. Aucun pays ou peuple n'accède à la liberté et au bonheur sans se regarder en face , sans remettre en cause ses propres défaut et tares, sans l'engagement pour un projet national clair et désiré, sans la conscience d'un destin national. Ce fond de conscience nationale hérité de la guerre de libération, lapidé par la gabegie et la démagogie du «système» mérite d'être défendu pour donner au pays le sens tant souhaité par tous, celui d'un pays où les valeurs de dignité, d ‘égalité, de justice, de liberté et de bonheur soient une réalité politique et sociale et non des slogans creux et terriblement frustrants.


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