Un accident tragique a mis en émoi ce jeudi tout le quartier de Sidi El Houari au moment même où quelque 500 familles de ce quartier bénéficiaient d'une opération de relogement vers le nouveau pôle urbain de Belgaïd. Un quinquagénaire a trouvé la mort alors que douze autres ont été blessés dont des policiers et des agents de la commune chargés d'encadrer l'opération de relogement suite à l'effondrement, aux environs de 5h du matin, du toit d'un appartement situé au premier étage d'un immeuble menaçant ruine composé de trois niveaux. La personne décédée, le dénommé L. Abdennour, âgé de 52 ans, aurait fait, selon des témoignages recueillis dans le quartier, « un malaise cardiaque » suite à l'effondrement de la dalle. Evacué à l'hôpital d'Oran, il aurait perdu la vie au niveau du service des urgences. Selon la protection civile, « l'effondrement partiel s'est produit au 1er niveau d'une bâtisse qui en compte 3 ». La même source qui ne confirme aucun cas de décès, indique « avoir enregistré 13 blessés au total dont certains souffrant de traumatismes plus ou moins graves qui ont été évacués vers le service des urgences du Centre hospitalo-universitaire dOran ». La victime aurait en toute vraisemblance succombé après son évacuation à l'hôpital. Par ailleurs, et selon des sources proches de la commune d'Oran, qui a été la première à confirmer le cas de décès, « le quinquagénaire décédé n'habitait plus à l'immeuble menaçant ruine, mais il était venu au niveau du site pour défendre son droit au relogement en sa qualité d'héritier légitime au même titre que son frère, d'un logement se trouvant au niveau de l'immeuble concerné par le relogement. Les voisins de la victime contestent pour leur part cette version, en soutenant que la victime a toujours vécu ici, et a été exclue de l'opération de relogement juste parce qu'elle était célibataire, alors que son frère, marié, a quant à lui bénéficié d'un nouveau logement. Pour ce qui est des causes du décès, les témoignages sont unanimes. « La victime avait déjà des antécédents cardiaques. Et le choc de l'effondrement suite auquel il a été victime lui avait fait subir un grand malaise, en dépit du fait que son corps ne portait pas la moindre égratignure, contrairement aux autres personnes sorties des débris », témoignent, attristés, des voisins de la victime. Autre fait souligné par ces mêmes sources, Abdennour avait été exclu du relogement, en dépit du fait qu'il habitait, en compagnie de son frère marié, le même appartement, au niveau de cet immeuble. « La commission chargée du relogement privilégie les personnes mariées disposant d'un livret de famille. Or, Abdennour était célibataire. Il a été donc tout bonnement ignoré », affirment dépités, les voisins. Et d'ajouter : « cette exclusion du relogement l'avait également bouleversé, et il était depuis plusieurs jours sous une grande pression car inquiet de son avenir. Il n'avait même pas ou mettre ses effets personnels. Finalement, le Bon Dieu avait d'autres projets pour lui : Si les hommes n'ont pas jugé bon de lui donner une maison, le Miséricordieux, Lui, a choisi de l'accueillir », affirme en larmes, un de ses amis d'enfance. L'enterrement de Abdennour devait se faire juste après la prière de vendredi, à partir du domicile mortuaire, chez son grand frère qui habite à Es-Senia.