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Mouton de l'Aïd: Pas d'engouement malgré la baisse des prix
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 08 - 2018

«Pourquoi chaque année, à l'approche des fêtes de l'Aïd El-Adha, l'on nous sort cette sempiternelle histoire de fièvre aphteuse pour nous empêcher de déplacer nos cheptels », tonne un éleveur de la région de Aïn Dheb, venu se plaindre, hier matin, auprès de la direction des services agricoles.
Pourtant, les prix des moutons sont à la baisse depuis plusieurs jours déjà, s'accordent à souligner des professionnels de la filière. Autre bonne nouvelle : « aucun cas de fièvre aphteuse n'a été enregistré à l'heure où je vous parle », nous a confirmé hier mardi l'inspecteur vétérinaire de wilaya par intérim, M. Baghani Khaled. « Aucune mesure de restriction n'a été prise cette année pour limiter le déplacement des cheptels et tous les marchés à bestiaux, notamment les plus grands, ceux de Sougueur et Hamadia, demeurent ouverts », a expliqué le même responsable, ajoutant qu'un « dispositif de surveillance et de contrôle demeure actif jusqu'au jour de l'Aïd ».
Avec un cheptel dépassant les deux millions de têtes pour la seule wilaya de Tiaret, l'inspecteur vétérinaire de wilaya par intérim a également indiqué que les présidents d'APC ont été autorisés à ouvrir des points de vente de proximité sous contrôle strict des services vétérinaires. A deux semaines de l'Aïd, la réalité sur le terrain est tout autre comme nous le confirme Benali, un éleveur de la région de Hamadia, considérée comme la Mitidja des Hauts-Plateaux de l'Ouest. Samedi dernier, « j'ai vendu des bêtes au prix de gros à 25.000 dinars pièce », nous confie-t-il. Lundi, au marché à bestiaux de Tiaret, malgré la disponibilité du cheptel et la rareté du chaland, les prix n'ont pas descendu en dessous des 35.000 DA pour un antenais d'un poids moyen, jusqu'à 70.000 DA pour un bélier vigoureux. Mais pour Benali, les prix vont continuer à dégringoler jusqu'au jour de l'Aïd au vu de la disponibilité du cheptel et de l'obligation pour les éleveurs de se débarrasser de leurs moutons dont l'engraissement coûte trop cher.
« C'est la chaîne des intermédiaires, maquignons et autres chevillards qui est responsable de la hausse artificielle des prix », se convainc Abdelkader, un boucher qui a pignon sur rue sur la place de Tiaret. La contraction de la demande au vu de la situation difficile de la majorité des ménages, « cela devrait aider à tirer vers le bas les prix du mouton au fur et à mesure de l'approche du jour « J ». En effet, avec la cascade des dépenses depuis le mois de ramadhan, il est difficile pour plus d'un chef de famille de faire le sacrifice d'Abraham, comme c'est le cas de H. Med, un retraité qui nous confie avoir du mal à joindre les deux bouts, « surtout que même le poulet a atteint un pic de 450 DA le kilogramme », se plaint-il.
Pour sa part, le porte-parole de la fédération nationale des éleveurs d'ovins, M. Bouzid Salmi, a appelé hier dans une déclaration à la presse à l'ouverture de points de vente dans les grandes villes pour faire face à la spéculation. M. Bouzid Salmi a appelé le ministère de l'Agriculteur et du Développement rural à ouvrir des points de vente dans les wilayas pour « casser les prix et isoler les revendeurs qui par leurs pratiques frauduleuses nuisent aux éleveurs comme à l'acheteur », a-t-il déclaré, ajoutant « qu'aucune réunion n'a encore eu lieu cette année avec le ministère de l'Agriculture pour définir et arrêter les points de vente ».
A propos de la putréfaction de la viande au lendemain du sacrifice, le chargé de communication de la fédération nationale des éleveurs d'ovins la imputée à la « mauvaise conservation de la viande par les ménages, mais aussi au non-respect des techniques d'engraissement par les éleveurs ». M. Bouzid Salmi a enfin appelé à l'interdiction de l'importation de viandes rouges, « parce que la production locale est apte à répondre aux besoins du marché national avec quelque 35 millions de têtes qui se concentrent uniquement dans les régions pastorales et steppiques ». Depuis des jours déjà, des camions immatriculés dans plusieurs wilayas du pays sont visibles à Tiaret, chargés de bêtes de toutes tailles. Des maquignons et autres revendeurs venus de Batna, M'sila, Bord Bou Arréridj et d'Alger ne quittent pas les marchés à bestiaux de la région de Tiaret sans faire la « bonne affaire ». La « mode » a cours depuis deux ou trois années, des moutons sont proposés à la vente sur la toile, pour faire face à la contraction de la demande. D'autres proposent des moutons par facilité, payables en trois ou quatre tranches. Cotiser pour acheter un seul mouton pour toute la grande famille reste une autre solution pour certains chefs de famille, prêts à… se saigner pour offrir un bel animal à leur marmaille.


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