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Rétrospective - Quelques faits marquants de l'année 2018
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 01 - 2019

  Dure a été cette année qui vient de s'écouler. Dure chez nous et ailleurs. Dure pour notre peuple et pour beaucoup d'autres à travers le monde, et parfois dramatique.
Chez nous, elle a été dure parce qu'elle débuta par une catastrophe d'une grande envergure due au crash de l'avion de transport militaire qui assurait la ligne Boufarik-Tindouf-Béchar le 11 avril au matin. Ce drame qui s'est déroulé dans le périmètre de la base aérienne de Boufarik a fait 257 martyrs entre membres de l'équipage (10), personnel de l'Armée Nationale Populaire (militaires) et leurs familles. Un deuil de 3 jours fut décrété. Mais les cœurs des Algériens ont saigné durant longtemps pour leurs enfants perdus dans des conditions atroces.
Elle a été dure aussi à cause des difficultés économiques auxquelles a été confronté le pays ; difficultés que même le recours à la planche à billets et la mise en circulation de quelque 500 milliards de dinars n'ont pu suffire à assainir ou provoquer une quelconque relance selon nombre d'analystes. Plus que cela, la mise en circulation de cette manne a provoqué des suspicions quant à son utilisation et à ses bénéficiaires, disent certains, et a même contribué à dévaluer encore plus la monnaie nationale. Cette année a été, de ce fait, difficile sur tous les plans, aussi bien social, économique que politique. 2018 a, donc, vu le dinar dégringoler pour atteindre un niveau jamais égalé auparavant.
Le pouvoir d'achat des citoyens s'est érodé de façon dangereuse mettant les ménages dans une situation de précarité des plus préoccupantes. Les prix n'ont cessé de grimper sans que les pouvoirs publics puissent arriver à mettre en place des mécanismes de régulation fiables et viables, laissant le consommateur à la merci des spéculateurs de tout bord. Par indifférence ou incompétence, ils se murent, comme toujours, derrière le slogan de l'offre et la demande et de la liberté des prix.
Le prix du baril de pétrole qui s'est d'abord élevé à plus de 80 dollars grâce à l'accord sur la réduction de la production à laquelle sont parvenus les membres de l'OPEP et leurs alliés dont la Russie, un des plus gros producteurs, a donné un brin d'espoir aux détenteurs de cette richesse. Cet espoir s'est vite dissipé à cause du fait que les prix ont rechuté pour se stabiliser autour des 50 dollars en cette fin d'année, mettant les pays comme le Venezuela et l'Algérie dont l'économie est dépendante du prix de ces énergies dans une situation peu enviable.
Le phénomène des migrants qui s'est invité chez nous depuis quelques temps, s'est accentué, donnant l'occasion aux ennemis de notre pays de lui asséner des coups de boutoirs répétés, dans le but de parvenir à leurs sombres desseins qui consistent à faire plier nos dirigeants et à les forcer à agréer leur demande de création de centres de tri sur notre territoire. Pour cela, ils eurent recours à toutes formes de chantage. Rien n'a pu leur faire entendre raison, ni les sacrifices que consent notre pays sur le plan matériel pour rapatrier ces migrants clandestins vers leurs pays d'origine avec la coordination et l'accord de leurs gouvernants, ni la prise en charge du volet sanitaire et alimentaire qui se chiffre par millions de dollars, ni le fait que l'Algérie accueille déjà des dizaines de milliers de ceux qui ont fui leurs patries à cause des guerres que ces détracteurs ont provoquées, n'eurent de grâce à leurs yeux. Tout ce qui leur importe c'est d'acculer notre pays, de ternir son image et lui nuire.
Celui de nos harraga n'a pas dérogé à la règle et a endeuillé tellement de foyers. Le malheur a touché les familles des illettrés comme celles des lettrés bardés de diplômes, celles des chômeurs comme celles de ceux occupant un emploi stable et bien rémunéré, des hommes comme des femmes et des enfants. Les sociologues ne sont pas arrivés à trouver et donner d'explications fiables à ce phénomène et les politiques se sont cloisonnés le plus souvent dans un silence embarrassant ou ont tenté de se soustraire à toute responsabilité, quand ils n'ont pas accablé les pauvres parents qui ont perdu à jamais un de leurs êtres chers.
Dans notre pays, toujours, les faits marquants ont, également, été représentés par le flou entretenu sur la représentation ou pas du président Bouteflika à un 5ème mandat malgré son état de santé ainsi que la focalisation paralysante des politiques sur le sujet. Mais également, par ce fait inédit qui a vu la Constitution piétinée au pied, les lois de la République bafouées, les portes de l'Assemblé Nationale Populaire cadenassées, le bureau de son président fermé pour l'empêcher d'y accéder et pouvoir déclarer son poste vacant, son secrétariat évacué par la force dans un acte inqualifiable, qui ne laisserait indifférente aucune conscience qui aspire à la concrétisation d'un Etat de droit, par ceux-là mêmes qui étaient censés les respecter. Pour finir, ce président légalement élu à ce poste est démis de ses fonctions avec la bénédiction des chefs des partis de la majorité et de leurs alliés, ou plutôt sur leurs injonctions.
Plus grave encore, pour enfoncer le clou et exprimer leur mépris envers tout et tous, ces chefs représentant la majorité tentent de justifier l'injustifiable en allant jusqu'à dire des énormités, en affirmant que la réalité du terrain ou la loi de la force prime sur la force de la loi dans un pays où tout est censé être régi par la loi. Pendant ce temps, l'opposition qui n'a cessé de ruer dans les brancards et faire des déclarations tonitruantes, finit par accepter le fait accompli et cautionner l'illégal en siégeant dans l'hémicycle sous la présidence d'un président illégal aux yeux de la loi. Ce précédent marquera à jamais d'une pierre noire l'histoire de cette action des législateurs algériens de ce 21ème siècle.
Ces faits marquants seront ajoutés aux innombrables autres écarts de langage des différents responsables de notre pays qui, à l'instar du 1er ministre qui qualifia les citoyens de chiens à affamer pour qu'ils vous suivent ou en déclarant au sujet de l'augmentation du prix de l'électricité et du gaz que «le gouvernement n'avait pas augmenté le prix des allumettes», comme si le peuple ne mérite que de mener une vie archaïque.
Prenant donc exemple sur leur chef, le ministre de la Santé traita ses concitoyens de méchants et les serpents et les scorpions de gentils, et son homologue de l'Enseignement supérieur affirma que les prix Nobel sont inutiles pour nos chercheurs et nos autres intellectuels ou encore celui des Ressources en eau qui déclara que parce que les Algériens consomment de l'eau minérale ils sont riches, alors que la réalité est, qu'à leurs yeux, l'eau du robinet est impropre à la consommation, pour ne citer que ceux-là. Tous ces écarts de langage dénotent d'un mépris vis-à-vis du peuple et du peu de civisme et du manquement flagrant à la bienséance et au respect de ceux qu'ils sont censés servir.
Dans le monde, la dégringolade subite des prix du baril de pétrole qui fit le malheur des pays qui en dépendent a été provoquée par le jeu trouble du président américain qui, faisant la pluie et le beau temps, a menacé tout pays qui achèterait du pétrole iranien auquel son pays a imposé des sanctions de façon unilatérale et donc sans l'aval de l'ONU. Cet état de fait poussa alors les pays de l'OPEP, dans un souci de préserver un équilibre équitable entre producteurs et consommateurs d'énergie, à compenser cet éventuel manque. En stratège de la duperie, le président de la première puissance se ravisa et autorisa un certain nombre de pays à continuer d'en acheter auprès de l'Iran. Ce subterfuge occasionna un surstock considérable sur le marché mondial d'autant qu'il a été renfloué, par une surproduction américaine qui a atteint son record avec quelque 11 millions de barils/jour, d'où la chute des prix que le monde a connue. A tout cela il faut ajouter les pressions des USA sur l'Arabie saoudite qui n'est jamais libre de sa politique et donc finit souvent par se dérober en reniant ses engagements.
La tragédie du Yémen dont le peuple succombe sous les bombes d'une alliance arabe qui n'a jamais pu se constituer pour combattre les sionistes qui massacrent tous les jours les enfants palestiniens et dont les enfants meurent de faim est à retenir. Cette guerre injuste provoquée pour un leadership indigne avec la complicité des puissants de ce monde est, donc, à souligner au côté de l'acte ignoble que constitue l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans l'ambassade de l'Arabie saoudite à Istanbul en Türkiye. Cet acte ignoble et la manière dont le journaliste a été exécuté qui a soulevé un tollé d'indignations à travers le monde et une condamnation unanime des auteurs et des commanditaires restera gravé dans les anales pour longtemps encore. Il y restera gravé à cause de la manière dont la victime a été assassinée, mais aussi à cause du marchandage qui a suivi cet acte de la part des puissances occidentales et des Etats-Unis d'Amérique qui ont en fait un fonds de commerce et un moyen de chantage pour soutirer le maximum de milliards de dollars à la vache laitière qu'est l'Arabie saoudite. Le fait que ces pays qui se disent démocratiques et qui ne cessent de faire de la morale aux autres oubliant toute morale quand il y va de leurs intérêts mercantiles est à méditer.
Voila quelques faits dont certains sont tragiques qui ont retenu mon attention en cette année 2018 et que j'ai estimés dignes d'être rappelés aux lecteurs. Pour terminer, j'émets le souhait que l'année 2019 sera meilleure chez nous et ailleurs dans le monde, pour notre peuple et pour ceux des autres pays notamment, ceux contre qui la bêtise humaine s'acharne et qui vivent dans une situation dramatique.


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