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Migration: Mettre en place une nouvelle gouvernance
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 01 - 2019

«Nous ne pouvons pas continuer à lutter contre le phénomène migratoire avec les mêmes stratégies adoptées il y a dix ans». C'est ce qu'a affirmé, hier dimanche, au lendemain d'un forum sur le phénomène de la «Harga», à la Radio nationale, le directeur du Centre de Recherches en Economie appliquée et Développement (CREAD), Mohamed Saïb Musette.
«C'est la première fois, a-t-il affirmé, qu'il y a une volonté politique pour prendre en charge le phénomène, à travers un forum national.» Le ministère de l'Intérieur a organisé, samedi, un forum sur le phénomène de la ‘harga', et comment le circonscrire, le prendre en charge et éliminer les réseaux de passeurs. Selon un décompte du ministère de l'Intérieur, 119 corps de migrants ont été repêchés sur les côtes algériennes, en 2018, alors que 96 sont portés disparus, à la suite d'une tentative d'émigration par mer. De son côté, le ministère de la Défense nationale a recensé 3.983 tentatives d'émigration clandestine, durant l'année dernière. Saïb Musette a indiqué que ce forum sur la migration clandestine «a mobilisé des experts, des consultants, des membres de la société civile et des acteurs de la communication et la culture, et donc il y a une volonté à traduire, à travers une démarche nationale, ce besoin de lutter contre le phénomène migratoire». Pour le sociologue et chercheur, «il faut cerner quelle manière faut-il mettre en œuvre pour cette gouvernance de la politique migratoire, car nous sommes devant un phénomène de société avec la migration dans sa globalité, qui ne concerne plus les jeunes mais des familles qui y sont impliquées en prenant le risque de partir.
Le directeur du CREAD, refusant de parler «d' émigration clandestine», estime que «le problème migratoire, en Algérie se traduit par le fait que nous sommes devant une gouvernance éclatée où l'on s'occupe, chacun de son côté, du problème.» Or, ajoute-t-il, on n'a jamais fait une étude sur la ‘Harga' en Algérie, ni fait un diagnostic stratégique. Mais, une fois que tout cela soit fait, on peut sortir avec un plan d'action, une stratégie et un plan de communication», même si «le phénomène n'est pas un problème exclusif, à l'Algérie, mais aux pays de la région se trouvant face à l'Europe. Mohamed Saïb Musette a, d'autre part, critiqué le ministère de la Jeunesse qui n'a pas mis en place «une stratégie ou une structure de prise en charge de la jeunesse, encore moins une politique nationale de la jeunesse.» «Elle est inexistante», a-t-il affirmé, avant de rappeler que la ‘Harga' touche, en particulier la jeunesse, c'est un segment de la politique migratoire.»
Pour autant, la ‘Harga' est une petite hémorragie dans le corps social, et donc il faut traiter le corps social dans sa totalité, que ce soit en termes de mobilité ou de migration internationale.» D'autre part, il a estimé que les différents dispositifs mis en place par les pouvoirs publics, depuis 2007, pour prendre en charge les besoins de la jeunesse et lutter contre l'émigration clandestine, «n'ont pas donné de résultats». «On pensait régler les problèmes de la Jeunesse, à travers un certain nombre de dispositifs (ANSEJ, CNAC), mais toute politique sociale a une durée de vie», a-t-il fait remarquer, avant d'affirmer que «je ne pense pas que le dispositif ait eu les résultats escomptés, et donc il nous faut une nouvelle politique qui prenne en compte les différentes dimensions sociétales, d'autant que nous sommes en crise financière.» Pour le directeur du CREAD, «il faut aller vers une instance intersectorielle pour prendre en charge cette problématique migratoire», comme il faut «améliorer les choses dans la région.» Il s'agit en outre de «s'intéresser à ce qui est caché derrière ce phénomène, ce qui n'est pas visible ou ce qu'il y a derrière les corps sans vie des ‘harraga', et sans collaboration internationale, on ne peut rien faire, car il faut suivre le processus de la migration, dans son intégralité, pour pouvoir agir», estime le chercheur. Comme il a, d'autre part, rappelé, selon différentes études, qu' «il y a toute une industrie du phénomène migratoire, c'est un marché, et il faut voir combien cela coûte.» «Il y a une économie parallèle qui se met en place, et cela se chiffre à près de 7.000 milliards de dinars pour l'Europe, et beaucoup plus pour les Etats-Unis», a t-il affirmé. Pour l'Algérie, «il y a trois types de migration, indique-t-il: il y a le réseau autonome des jeunes regroupés entre eux, le réseau semi-professionnel et celui professionnel à l'International, où les migrants sont accueillis de l'autre côté, logés et avec de faux papiers. Ces réseaux sont connus (France, Portugal, Espagne, USA), et il y a une économie parallèle pour prendre en charge cette demande de migration.» Donc, «il faut organiser la lutte contre ces réseaux, et si on ne le fait pas nous-mêmes, d'autres le feront pour nous, et on subira après les consequences», estime le directeur du CREAD.
Enfin, il a rappelé que «tous les Etats membres des Nations unies, qui veulent signer le pacte sur la migration, doivent organiser la migration régulière et lutter contre celle irrégulière», avant de prévoir que le phénomène migratoire va encore augmenter, notamment, avec les dérèglements climatiques. Ce phénomène «a bon dos dans les programmes politiques et des élections», dans les pays développés «où le thème de la migration est utilisé».


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