L'insidieuse invasion de la bidonvilisation sur les plages de la contrée d'Aïn El Turck, qui va crescendo au fil des jours et ce, dans l'indifférence de tout un chacun, ne semble pas, à priori, encore prête de cesser. En effet, selon le constat établi sur le terrain par Le Quotidien d'Oran', presque toutes les plages de cette prestigieuse côte, qui autrefois faisait pâlir de jalousie les gérants des stations balnéaires du Vieux continent, ont été lamentablement défigurées par les hideuses masures construites, illicitement, avec du parpaing et de la tôle ondulée. De St Roch jusqu'à Bousfer-Plage aucune plage n'a été épargnée par cette transgression, qui ne semble plus susciter de réaction chez les responsables concernés et ce, au point de devenir une activité commerciale lucrative, comme tant d'autres, gérée par des réseaux bien organisés qui vantent le bénéfice de la complaisance. La cruelle bidonvilisation de ces plages est, également, à l'origine des émanations pestilentielles qui se dégagent des tas d'ordures déposées par les indu-occupants de ces regroupements de masures illicites, entassées depuis des mois, qui embaument l'air iodé. L'incivisme et sa fratrie, n'ont pas eu finalement à faire de grands efforts pour ajouter leur touche noire supplémentaire à ce triste décor. L'immense bidonville longeant la partie basse des localités de Claire-Fontaine et Paradis-Plage, jusqu'à grignoter des espaces de sable dans certains endroits, grandit encore à la faveur de nouvelles constructions illicites, érigées à la hâte nuitamment. Les riverains de ces deux localités côtières ne s'étonnent plus de constater l'apparition du jour au lendemain de nouvelles masures hideuses, qui contribuent grandement à l'enlaidissement de la façade maritime de cette zone dépendant, administrativement, de la municipalité d'Aïn El Turck. Il importe de noter que pourtant dans le cadre de la lutte contre le phénomène des constructions illicites, au même titre que celle des pseudos garages à bateaux, le wali d'Oran a adressé des instructions fermes aux maires des municipalités côtières que compte la contrée d'Aïn el Turck. Ces directives visent notamment à réhabiliter, un tant soit peu, les plages de ce prestigieux littoral. Malheureusement l'opération ne semble pas avoir pris sa véritable vitesse de croisière pour ne pas dire qu'elle ne s'est pas encore ébranlée. Après avoir mis en exergue le peu reluisant état des lieux, le wali a également insisté sur le volet de l'importance de la sauvegarde et de la préservation du littoral. Notons dans cette optique qu'à l'issue d'une inspection, la commission du Tourisme de l'APW d'Oran a dressé un tableau noir, sur ce registre en attirant l'attention des instances concernées sur l'ampleur du phénomène de ces constructions et autres extensions illicites, érigées, le long de la corniche oranaise et ce, avec tous les impacts négatifs, qui en découlent sur l'environnement et par ricochet sur le cadre de séjour des vacanciers.
