La route du Centre des arts et des expositions (CAREX) de Koudia dans la banlieue nord de la ville de Tlemcen est jugé extrêmement dangereuse par tous les usagers et visiteurs (commerçants, producteurs, chefs d'entreprises, agents et citoyens) de cette infrastructure qui abrite tout le long de l'année de nombreuses activités commerciales et culturelles d'envergure régionale et nationale (Salons de voitures et de livres, expositions, souk spécial Ramadan, foires ). Sur ce tronçon routier très fréquenté à pente dangereuse, des autocars, poids lourds et voitures touristiques circulent à grande vitesse, freinent soudainement ou quittent sans précaution la station-service de Naftal mitoyenne avec le Carex. En outre, les entrées de ce centre (de 10.000 mètres carrés) sont très mal conçues et donnent carrément sur la voie de la RN 22, par conséquent des piétons se retrouvent prisonniers de l'étroitesse de la chaussée et peuvent être à tout moment heurtés par certains conducteurs qui ne respectent pas les limitations de vitesse. Dans cet endroit dangereux, des taxieurs stationnent à même la route pour déposer leurs passagers d'où les risque d'accidents meurtriers, surtout que la forte déclivité de la voie augmente la force d'inertie et la vélocité des véhicules en descente, ce qui peut provoquer de graves carambolages de véhicules. L'absence de panneaux de descente dangereuse, de ralentisseurs et de radars fixes à ce niveau favorise les situations de danger qui durent depuis l'inauguration de ce centre en 2011 (année de la culture islamique à Tlemcen). Il n'y a pas si longtemps, un camion a heurté le muret de clôture du Carex qui fait l'angle au bout de la station-service de Naftal. Il s'est complètement effondré sur plusieurs mètres sous le choc du poids lourd. Et si les véhicules ont du mal à circuler sur cette route, les piétons sont les premiers impactés. «C'est un tronçon extrêmement dangereux pour les automobilistes, mais surtout pour les piétons qui affluent en grand nombre au Carex pour acheter leurs produits alimentaires en ce mois de Ramadhan», alerte Kerzabi, vendeur d'abricots au souk spécial Ramadhan du Centre des arts et des expositions, soutenu par les autres grossistes, qui se bat pour une meilleure sécurisation des accès de cette infrastructure depuis huit ans maintenant. Il y a quelques mois, un jeune ouvrier de Koudia s'était fait renverser par un véhicule à son retour d'un chantier de bâtiment de Boujelida. «Une voiture a été totalement calcinée en 2018 près du Carex après avoir heurté violemment un autre véhicule», se souvient un pompiste de Naftal. «C'est malheureusement logique, avec l'excès de vitesse et l'absence de mesures de sécurité. Tant que les gens ne respectent pas les limitations de vitesse, il y aura toujours des drames», ajoute-t-il. Un autre point noir est à relever dans cet endroit, c'est celui de l'absence d'une passerelle enjambant les deux voies de circulation de la RN 22 pour permettre aux piétons de Koudia et des visiteurs du Carex de traverser en toute sécurité la grande route séparée par un terre-plein central. Des adolescents, des jeunes et des parents prennent des risques en traversant la chaussée avec leurs enfants alors que les conducteurs roulent à grande vitesse. « Ils surgissent de partout et traversent n'importe où, n'importe quand et l'accident est souvent inévitable surtout quand il y a un évènement au Carex et forcément à 130 km/h, les conséquences peuvent être dramatiques», regrette un fonctionnaire de Hennaya qui roule tous les jours sur cette route pour regagner la ville de Tlemcen. En attendant quelques mesures de sécurité pour protéger les piétons et automobilistes, le Carex doit procéder aux aménagementsde ses accès dangereux. «On pourrait changer les entrées de l'autre côté de la façade postérieure de ce centre pour éviter aux personnes de s'exposer aux accidents de la RN 22 sur la façade principale», suggère un officier de la voie publique.
