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Ligue des champions d'Europe: Liverpool au bout de l'ennui
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 06 - 2019

  Liverpool a remporté samedi sa 6e Ligue des champions, après sa victoire sur Tottenham dans une finale 100% anglaise. Salah, sur penalty après seulement une minute 48 secondes de jeu, a suffi pour éteindre l'adversaire, car le match devenant ennuyeux par la suite.
Divock Origi a inscrit le second but en toute fin d'une rencontre qui n'a pas du tout tenu ses promesses, alors que les demi-finales avaient été spectaculaires. Ce succès permet toutefois à Jürgen Klopp, coach des Reds, d'en finir avec sa malédiction, puisqu'il avait perdu auparavant ses trois dernières finales européennes. Ce match, dont on attendait beaucoup, n'a valu que par l'intensité entre deux équipes sans doute trop focalisées sur l'enjeu, lequel a pris le pas sur le jeu. Kloop lui-même a reconnu que, sur le plan football, il n'y a pas eu grand'chose à se mettre sous la dent. Mais lui a remporté enfin cette coupe en utilisant les armes de son équipe, un réalisme évident face à un adversaire qui a dû se contenter de la satisfaction toute «platonique» de la possession du ballon. Il faut dire qu'après quatre saisons en fonction, le technicien allemand était dans l'obligation de répondre à l'attente du propriétaire du club, qui attendait avec impatience le retour sur investissements. Les férus de beau jeu ont été donc fortement déçus, et ne se souviendront que des superbes prestations des tours précédents où le spectacle a été magnifique.
Liverpool a conquis son sixième trophée mais pas les cœurs, sauf ceux de ses propres fans. Et c'est plus important qu'on ne croit.
La hiérarchie bousculée
Après cette finale, nous avons jugé utile d'établir les principaux constats de la Ligue des champions, une édition riche en émotions et en spectacle, marquée aussi par le retour au premier plan de l'Ajax que personne n'avait prédit. Pis, les experts les plus crédibles avaient publié au mois de septembre 2018 leurs «cotes» pour la victoire. Ils avaient décerné cinq étoiles pour le Real Madrid, quatre pour le FC Barcelone, Liverpool et Manchester City, trois pour la Juventus, l'Atlético Madrid et Paris SG, deux pour le Bayern Munich et une seule étoile pour Manchester United et Tottenham. Après neuf mois de compétition, on peut établir le faux du vrai de ces pronostics. Erreurs en ce qui concerne le grand favori, le Real Madrid, sorti en quarts par les jeunes Hollandais d'Ajax et, également, les clubs les mieux cotés, à savoir Manchester City, Paris SG, Juventus, Atlético Madrid Bayern Munich et Manchester United. On remarquera que Tottenham, à qui ces experts n'ont accordé qu'une étoile, a disputé la finale. Or, seules les prévisions concernant le Barça et Liverpool se sont réalisées avec le choc entre ces deux clubs qui s'est soldé par le triomphe des Anglais en demi-finale.
La hiérarchie a été donc bousculée à un moment où les experts les plus avertis n'ont rien vu venir.
Un sacre bienvenu
Liverpool a donc conquis son sixième trophée, prenant sa revanche après l'échec de la saison écoulée face au Real Madrid. C'est une juste consécration pour une équipe qui a progressé au fil des dernières saisons grâce à la patience des propriétaires américains du club et à la stabilité aussi bien de l'effectif que de la barre technique. Avec ce succès, le football anglais revient au premier plan après une période de disette où le football espagnol a brillé de mille feux, grâce notamment à ses deux figures de proue, le Real Madrid et le FC Barcelone. Alors, on est bien obligé de se poser des questions à propos de la nouvelle donne du football européen. Est-ce le début d'une hégémonie durable ou une simple éclaircie pour le football d'Outre-Manche ? Car, à l'avenir, il faudra tenir compte de la puissance financière des principaux clubs anglais.
Real Madrid, c'est quoi le problème ?
A la veille du coup d'envoi de la Ligue des champions, soit début septembre 2018, les observateurs avaient fait l'éloge de la stabilité du Real Madrid, soulignant que huit vainqueurs de l'édition 2014 étaient présents en 2018. Au mois d'avril 2019, ces mêmes observateurs ont évoqué la fin de cycle de cette belle équipe après une désastreuse saison. Aucun titre, troisième de Liga dernière le voisin, l'Atlético et, surtout à 19 points du Barça, le grand ennemi juré depuis plus d'un siècle. On en vient à s'interroger sur ce brusque déclin. Comment et pourquoi une équipe reine d'Europe à trois reprises d'affilée a décliné à ce point ? Il y a fort à parier qu'un grand ménage risque de se dérouler cet été du côté du stade Bernabeu. En neuf mois, trois entraîneurs se sont succédé, sans amélioration notoire, bien au contraire. Les statistiques révèlent que Lopetegui avait sept points de retard par rapport au FC Barcelone. Son successeur, l'Argentin Solari, en a eu douze. Ensuite, Zidane a bouclé le championnat avec 19 avec points de retard. C'est dire que ces changements fréquents ont certainement perturbé les joueurs. Pour sa part, le Gallois Bâle, un des plus hauts salaires du club, a erré comme une âme en peine, collectionnant plus de blessures que de performances. On soulignera également le curieux paradoxe de la défense, trop perméable malgré la présence de joueurs confirmés tels Ramos, Varane, Marcelo et Carvajal. Le milieu aussi a failli à sa mission. A l'image de Modric, Kross et Casemiro ont un rendement inférieur à celui des précédentes saisons. En attaque, seul Benzema a tiré son épingle du jeu, Ascencio, Isco, Lucas Vasquez, Mariano n'ayant jamais confirmé leur réputation. Le Brésilien Vinicius a laissé entrevoir de belles qualités, mais a eu la malchance de se blesser face à l'Ajax en quarts de finale. Les hésitations des trois entraîneurs à désigner le gardien titulaire entre Courtois et Navas ont fait le reste. Quant à l'Ajax, tout le monde salue son retour au premier plan sur lequel on reviendra prochainement.
Les lacunes criardes du Barça
Pour le Barça, si le titre de la Liga l'a conforté dans son poste, c'est oublier un peu vite qu'il a échoué piteusement en Ligue des champions et en Coupe du roi, pourtant à sa portée. Tous ceux qui nous font l'honneur de nous lire savent ce que nous pensons d'Ernesto Valverde. Nous avions raison de croire que ce n'était pas l'entraineur idoine pour le Barça. Ce que les innombrables fans de l'équipe lui reprochent, c'est de transformer, à petites doses, le style du Barça. A la technique, il a préféré l'impact physique. Ce constat à été relevé à maintes reprises. Cette procédure n'a pas échappé aux observateurs. Si le Barça a encore brillé, c'est grâce surtout à Messi, mais il a été franchement poussé dans les cordes par des adversaires d'un niveau inférieur. En outre, il est reproché à Valverde sa gestion humaine du groupe. A titre d'exemple, il a pardonné les frasques et les bourdes à Demblélé, alors qu'il n'a cessé de harceler le Brésilien Coutinho, pourtant plus rentable que le Français. Le latéral droit Semedo a été régulièrement mis sur le banc au profit de Sergio Roberto, un milieu de terrain de formation aux moyens limités, peu à l'aise dans ce poste difficile. Cela explique qu'il existe une anomalie de taille dans l'organigramme du club. On fait référence au poste de directeur sportif, dont le détenteur, comme l'indique le qualificatif «sportif», a au moins un droit de regard dans les affaires techniques. Eric Abidal n'intervient jamais, ni dans le recrutement, ni dans le fonctionnement de l'équipe. C'est à cause de cette anomalie que l'on a enregistré plusieurs flops dans le recrutement. Ce qui est primordial de souligner, c'est que Messi, par ses prestations de haut vol depuis le coup d'envoi de la saison, a occulté les lacunes de l'équipe et les limites de Valverde. Les rares matches où Messi a été ménagé, le Barça a éprouvé des difficultés à tirer son épingle du jeu. De sorte que cette Messi-dépendance est bel et bien réelle. Pour clore cette analyse, il faudrait se pencher sur le volet psychologique de certains joueurs, trop fragiles à l'extérieur, au lieu d'invoquer à tout bout de champ la thèse de «l'accident». En effet, face à ses rivaux hors de ses bases en Ligue des champions, le Barça a subi de lourdes défaites ces deux dernières saisons.
Le VAR source de polémiques
A l'heure qu'il est, Michel Platini est certainement satisfait, lui qui, en tant que président de l'UEFA, s'est battu bec et ongles contre l'utilisation de la technologie dans le football, estimant que ce dernier devait rester une «affaire» humaine et non un sport robotisé. «A titre d'exemple, les petits malins vont viser les bras des adversaires et non jouer normalement», a-t-il averti lors d'une récente interview. Au stade Wanda Métropolitano, Tottenham a été victime d'une décision pour le moins hâtive de l'arbitre qui a accordé un pénalty sans utiliser le VAR qui, contrairement à celui de la finale de la Ligue des champions d'Afrique au stade de Rades, était opérationnel. En tout cas, cette décision dans un match aussi important repose la notion d'appréciation des arbitres, les uns laissant le jeu se poursuivre sur de supposées fautes de mains, alors que d'autres désignent le point du penalty, sous prétexte que le joueur incriminé avait les bras écartés. En réalité, l'esprit de la loi 14 est de condamner l'intention de manipuler le ballon afin d'en tirer profit. Or, le ballon, propulsé intentionnellement par le Sénégalais Sado Mané, a rebondi sur la poitrine de Sissoko avant de lui toucher le bras. A notre humble avis, l'IFA Board, gardien des lois du jeu, devrait, comme il le fait souvent à chaque session, apporter des précisions et mettre fin à cette interminable cacophonie des fautes de main, surtout là où elles sont souvent décisives, c'est-à-dire dans la surface de réparation. Le VAR doit aider et non influencer les arbitres dont il faut reconnaitre cependant la difficulté de la mission dans le football de notre temps.


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