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Economie: Plaidoyer pour des réformes et un revenu universel
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 07 - 2019

La situation économique et financière du pays est très inquiétante, et il est plus qu'urgent de mettre en place des réformes et même d'aller vers un endettement externe, sous la houlette du FMI et ses mesures draconiennes, pour éviter le pire.
C'est ce qu'a souligné hier mercredi à la radio chaîne 3 M. Raif Mokretar-Karroubi, banquier, expert et consultant, selon lequel la dimension politique a toujours primé en Algérie sur la démarche économique. «L'économie algérienne est en crise, et il est important de mettre en œuvre des réformes, plutôt que de transiger sur des questions à caractère conjoncturel, politique», explique t-il. Pour lui, «le contenu de la prise de décision économique est plus important que la gestion politique de la période actuelle».
En fait, il estime que la «situation risque de se compliquer en 2022 : il y a d'un côté les prix du pétrole qui baissent, mais également la quantité produite. Il y a en fait un double effet : un effet prix et un effet quantité lié à la baisse du débit de pétrole produit». Il relève en outre qu'«il y a aussi la consommation d'énergie, qui monte, et dans trois ans en moyenne et toutes proportions gardées, l'Algérie consommera plus que ce qu'elle produit d'hydrocarbures, et donc il faut faire des arbitrages».
Dès lors, il estime qu'il est «impératif de prendre les bonnes décisions et les mettre en œuvre dès aujourd'hui avant le mur de 2022».
En fait, il rappelle que la liste des réformes à entreprendre «est connue : c'est la suppression de la loi des 51/49, la préemption du droit de l'Etat, qui ont assommé l'économie, la relance de l'agriculture, du tourisme, la défiscalisation, un ensemble de choses que nous connaissons, comme la privatisation, la convertibilité du dinar, et une meilleure gouvernance du système bancaire». «Tout le monde le sait, mais ce qui manque, c'est le courage décisionnel d'appliquer ces mesures. Il faut gérer cela avec un filet social et un revenu universel pour mettre en place ces réformes», explique encore M. Mokretar-Karroubi selon lequel «on a peur de prendre des mesures impopulaires.» «Et donc, ajoute-t-il, soit nous prenons nous-mêmes ces mesures, à nos conditions, soit quelqu'un d'autre le fera à notre place.
Et ce sera le FMI.»
Pour autant, il relève que le fait d'aller vers le FMI pour gérer cette période critique, «est mieux que de continuer les mêmes erreurs. Les gens n'ont pas conscience de la gravité de la situation actuelle.» «Il faut être conscient et prendre les mesures qui s'imposent le plus rapidement possible pour éviter d'aller vers l'ajustement structurel», car «la situation actuelle est que l'on ne sent pas qu'il y a un changement dans la gestion de l'économie du pays depuis 20 ans.»
«Des mesurettes ont été faites pour freiner les subventions ou libéraliser les prix des carburants, mais c'est trop peu et insuffisant par rapport à l'importance et la gravité de la situation», affirme-t-il avant de souligner que «ce qui va sauver l'économie du pays, c'est la libéralisation de l'acte d'investir.» «Ce dont se plaignent les investisseurs, qui ont quitté le pays, c'est qu'en fait, les choses simples sont compliquées, comme le temps pour avoir un permis de construire, une ligne téléphonique, le temps pour avoir un certain nombre de choses fondamentales pour les investisseurs et qui bloquent le pays.»
Sur les banques, notre expert estime qu'elles n'ont pas vraiment «la possibilité de tracer l'origine de l'argent et les moyens de suivre le mouvement de capitaux. Elles sont responsables de détecter certaines sous- et sur-facturations, et transferts illicites, mais c'est beaucoup plus compliqué avec les pratiques de sur- et sous-estimation des factures d'importation». D'autre part, il est plutôt favorable, avec la crise financière, d'aller vers l'endettement extérieur que d'utiliser la planche à billets, une échappatoire exploitée par l'ex-gouvernement Ouyahia, avec ses retombées économiques et sociales désastreuses sur les investissements et le gonflement de l'inflation.
«Au lieu d'aller vers la planche à billets, il fallait aller s'endetter à l'extérieur, car vous ne pouvez pas faire n'importe quoi avec l'argent de la dette.» Selon lui, «le problème n‘est pas la dette en elle-même, mais plutôt ce qu'il faut faire avec l'argent de la dette. C'est un mot tabou, et les tabous vont sauter.»
M. Mokretar-Karroubi rappelle ainsi qu'«on ne l'a pas fait (aller vers le FMI), mais on va le faire. Dans l'intervalle, on a utilisé la planche à billets, et on tombera dans une situation d'inflation.» En fait, cette situation de recours à la planche à billets va gonfler l'inflation, «car elle n'a pas été bien appréciée, et le chiffre avancé officiellement est sous-évalué, car il y a les produits subventionnés», révèle-t-il en soulignant que la dévaluation du dinar et sa convertibilité sont «inéluctables et souhaitables.»


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