La mission du nouveau wali d'El-Bayadh, M. Kamal Touchene, fraîchement installé, ne sera pas du tout une sinécure face aux défis qu'il devra relever pour redresser la barre et répondre à toute une multitude d'interrogations et de revendications légitimes exprimées par les habitants de la région. Amélioration des infrastructures routières de base, hospitalières, scolaires, autant de thèmes qui doivent figurer en priorité sur sa feuille de route. Le chômage frappe de plein fouet des milliers de jeunes éjectés du système scolaire ou professionnel, en perpétuelle quête d'un hypothétique emploi et qui viennent chaque année grossir les rangs des demandeurs d'emploi. Les petites unités économiques en activité créées au cours des trois dernières années ne dépassant guère les doigts d'une main. Une laiterie et trois minoteries implantées au chef-lieu de la wilaya ont été les seules à offrir une poignée de postes de travail aux régiments de chômeurs. Seul le secteur du bâtiment assure bon an mal an la relève dans le monde du travail avec une dizaine de chantiers de construction ouverts ça et là dans les moyennes agglomérations. Quant aux demandeurs issus des petits hameaux, les moins chanceux, même bardés de diplômes, le désespoir se lit sur leurs visages. Avec l'un des taux de chômage les plus élevés du pays, la wilaya d'El-Bayadh offre très peu de chance d'intégration professionnelle aux milliers de jeunes ayant achevé leur cursus scolaire ou issus des centres de formation professionnelle. En matière d'infrastructure routière, la priorité doit être accordée à l'amélioration des grands axes. Les tronçons les plus mis à l'index par les automobilistes en raison du taux très élevé des accidents de la circulation sont la RN 6 et la RN 6 A. Même si le réseau a enregistré d'énormes progrès, avec pas moins de 1.500 kilomètres de voies bitumées réalisées et de nouvelles voies de communications créées dans le but de désenclaver les communes du sud de la wilaya. La création de deux voies doubles, réclamée depuis plus d'une décennie sur les deux axes routiers sus-cités, est restée un vœu pieux. Autre dossier épineux l'amélioration des structures hospitalières, particulièrement en milieu rural où les moyens d'accueil, les équipements médicaux, le personnel médical qualifié font cruellement défaut. De même les sempiternels problèmes liés à l'aménagement urbain des cités dans les grandes agglomérations, l'amélioration des réseaux de distribution d'eau potable et enfin le secteur de l'habitat rural et urbain, bien que la wilaya ait bénéficié de plus de 1.500 logements sociaux pour chacun des chefs-lieux des daïra d'El-Bayadh et d'El-Abiodh Sid Cheikh. Sur ce registre il y a lieu de noter qu'en dépit de ces efforts, beaucoup reste à faire, puisqu'on a enregistré pas moins de 60.000 demandes de logement ventilées entre les 08 chefs-lieux de daïra. Les écarts entre l'offre et la demande sont difficiles à combler. Ceci est valable également pour l'enseignement où la surcharge des classes, le déficit en infrastructures d'accueil à tous paliers reviennent sur le tapis à chaque rentrée scolaire. Même si les conditions de vie des populations locales se sont améliorées, d'autres difficultés subsistent, notamment en ce qui concerne l'extension des réseau de gaz de ville au profit du chef-lieu de la commune d'El-Bnoud, des hameaux de la zone éparse et enfin le raccordement de centaines d'exploitations agricoles au réseau public d'électricité.
