La Cour criminelle de Bouira a prononcé un verdict, avant-hier, de 20 années de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé R.K, poursuivis pour crime avec préméditation sur la victime A.C, tandis que le représentant du procureur général, pendant le déroulement du procès, avait requis la sentence de l'emprisonnement à perpétuité. Les faits se sont passés un jour du mois d'août 2019, sur les plaines de la commune de Dirah située à une soixantaine de kilomètres, au sud du chef-lieu de wilaya. Ce jour-là, l'accusé R.K, éleveur de bétail et berger de son état, n'a pas repéré son troupeau à l'endroit habituel où il avait l'habitude de le ramener paître. Un voisin l'informa que son bétail a été détourné par A.C, un autre éleveur d'un village mitoyen et avec lequel il s'embrouillait assez souvent. Il partit à la recherche de son troupeau qu'il trouva à quelques lieux de son village, éparpillé et qu'il rassembla péniblement et le ramena à son étable. Il s'en alla par la suite, s'expliquer avec A.C qu'il trouva en haut d'un mont, avec son troupeau. Alors commença une assez vive altercation entre les deux. La victime justifia son geste de s'être débarrassé du troupeau de son rival c'est parce que ce dernier empiétait à chaque fois sur ses terres. L'accusé ne l'entendit pas de cette oreille et commença à jeter des pierres en direction de la victime qui ripostait de la même manière. L'accusé a déclaré à la justice que quand il arriva à la hauteur de la victime il le poussa du haut de cette falaise en le faisant tomber à quelques mètres plus bas, l'abandonnant ainsi. Le soir la victime ne rentra pas au village avec son troupeau. Son père se précipita chez l'accusé pour demander des nouvelles de son fils. L'accusé ouvrit la porte et aperçoit le père de la victime et lui répondit qu'il s'est embrouillé avec son fils mais qu'il l'avait laissé sain et sauf sur le lieu du pâturage qui se situe un peu loin du village. Le corps de la victime sera retrouvé quelque temps plus tard, mais portant plusieurs blessures dont l'une lui fut fatale et consiste en la section d'un nerf avec un objet contondant, d'après l'expertise du médecin légiste qui avait examiné le corps du défunt. Ainsi, une interrogation s'est posé d'elle-même, pour dire que l'accusé qui souffrait d'une infirmité de 60 % au niveau de son bras, ne pouvait agir seul, et qu'il aurait eu d'autres personnes qu'ils l'auraient aidé à commettre ce crime. Autrement, comment expliquer que la victime représentait différentes blessures ? Mais l'accusé a préféré tout endosser sur lui en rejetant ses charges. Il s'en est resté à sa déclaration d'avoir poussé la victime sans avoir l'intention de la tuer, et qui probablement se serait cogné la tête mortellement sur un roc. Après délibération, l'accusé R.K sera condamné à une peine de 20 ans d'emprisonnement ferme, assortie d'une amende de 160 millions de centimes à verser aux parents de la victime.