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D'Aïn El Turck à El Ançor: La loi sur la gratuité des plages bafouée
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 08 - 2020

Les saisons estivales se suivent et se ressemblent dans les plages de la corniche oranaise. Depuis plus d'une décennie, dès le début du mois de juin, toutes les plages allant de St Rock dans la commune de Aïn El Turck, aux Andalouses dans la commune d'El Ançor, deviennent une «propriété privée». L'espace de trois mois, ce sont les propriétaires des solariums illicites et les «parkingueurs» qui dictent leurs lois. Pour profiter des bienfaits de la grande plage il faudra débourser plus de 1.000 dinars pour une table et un parasol et s'acquitter des frais de stationnement dans les ruelles et artères transformés à l'occasion en parking. Pourtant, avant l'annonce officielle de l'ouverture des plages, le wali d'Oran a exhorté les responsables des communes côtières à faire appliquer les directives relatives à la gratuité des plages et au rétablissement de l'ordre dans le volet de la gestion des parkings automobiles. Mais cependant et fort malheureusement, selon le constat établi sur le terrain, ces instructions sont allègrement piétinées par l'informel et ce, au détriment des centaines de vacanciers, qui convergent et continuent de le faire vers les plages de la contrée d'Aïn El Turck. Aucune plage de cette partie de la wilaya d'Oran, n'est épargnée par cette transgression, perpétrée par des individus à la mine patibulaire, chargés d'orchestrer ces activités saisonnières en imposant leur diktat sans avoir froid aux yeux. En effet, l'estivant, qui tente d'installer ses propres équipements de plage est tout simplement invité à évacuer les lieux illico presto. Dans le cas d'une réticence manifeste, l'estivant se retrouve subitement et hostilement cerné par des individus, au louche acabit, exhibant ostentatoirement des objets contondants et s'exprimant à travers des propos vulgaires pour lui expliquer que sa présence est gênante dans leur empire. La nouveauté dans cette activité informelle s'identifie cette année à travers le recrutement de rabatteurs par les exploitants des solariums clandestins, une idée géniale, vraisemblablement calquée des villes côtières de l'Espagne, pour attirer les vacanciers et ce, en vantant certains avantages, comme entre autres les prix compétitifs pour la location d'une table et de chaises sur les plages.
Ces rabatteurs, qui ont fait une apparition timide dès l'entame de la dernière saison estivale au niveau de la place du 20 Août 1956, en plein cœur de la municipalité d'Aïn El Turck, à quelques pas de l'accès à la plage de Beau Séjour, se sont encore manifestés cet été et cette fois-ci aux alentours de presque toutes les autres zones non loin des passages accédant à la mer. Selon des recoupements d'informations glanées par Le Quotidien d'Oran sur le terrain, ces jeunes au verbe facile, ont été chargés de convaincre les estivants à s'installer dans le solarium de leur employeur, pour lutter contre la rude concurrence dans cette activité saisonnière. «Je bénéficie d'une petite ristourne en attirant les vacanciers dans le solarium où je suis employé» a fait remarquer un jeune rabatteur, sans donner de plus amples précisions. Les estivants ont, à l'instar des années précédentes et en dépit des promesses formulées par les autorités sur la gratuité des plages et autres actions destinées à améliorer le cadre de séjour, les vacanciers ont encore constaté à leurs dépens le dictat imposé par les exploitants des solariums clandestins, les pseudos-gardiens de parkings et les flagrantes et dangereuses infractions commises par les jets skis.
Très peu ou rien a été entrepris pour tenter d'endiguer un tant soit peu ces transgressions, qui ont tendance en toute vraisemblance à se répéter cette année. Ce triste état de fait a été à l'origine d'une large diversité de répercussions négatives sur les conditions de séjour pour les vacanciers et par ricochet sur la dégradation de l'environnement.
La loi des «parkingueurs»
Notons qu'un autre déplorable état de fait saisonnier est également relevé le long des rues et boulevards longeant les plages de cette contrée, et s'identifie à travers des individus qui imposent carrément leur loi et leurs tarifs de stationnement aux automobilistes. Selon le même constat établi sur le terrain, les pseudos gardiens de voiture se sont en effet installés en force dés le début de l'été. Identifiables à travers le port d'un gilet fluorescent de couleur verte pistache et orange, ces pseudos gardiens se sont adjugé le droit de soumettre les automobilistes à leur dictat, en leur exigeant de débourser le droit de stationnement, qu'ils fixent à la tête du client. La nouveauté dans cette activité illicite saisonnière, s'identifie à travers le fait que ces individus n'hésitent pas dans certaines zones essaimées à travers la daïra, très prisées par les vacanciers, à exiger, sans avoir froid aux yeux, pas moins de 200 dinars, voire plus pour un stationnement de quelques minutes. Cette transgression, qui n'émeut désormais plus quiconque et semble à priori être tolérée, provoque également de violentes altercations entre les automobilistes et ces contrevenants. «Nous nous interrogeons parfois lequel d'entre nous est dans ses droits, sinon comment expliquer l'étendue de cette infraction, qui va crescendo et demeure tout bonnement impunie» a fait remarquer un automobiliste de la localité de Bouisseville, située sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, avant de renchérir «ces contrevenants justifient leur transgression à travers le fait qu'ils ont été autorisés mais sans toutefois montrer patte blanche». Toujours est-il qu'en l'absence d'un parking automobile, les venelles longeant la mer et serpentant sur la partie basse de la municipalité d'Aïn El Turck, sont devenues le lieu de stationnement des véhicules des estivants. Au cours de chaque période estivale, ces ruelles sont prises d'assaut dès le début de la matinée par une multitude de voitures de vacanciers venus dans cette contrée côtière pour goûter aux plaisirs que procure la mer. Cet état de fait est à l'origine d'altercations entre les propriétaires des habitations et ceux des véhicules. Ces riverains dénoncent le stationnement anarchique, qui obstrue l'entrée de leur garage. La cerise sur le gâteau s'identifie à travers la bidonvilisation des plages, qui a pris des proportions démesurées ces dernières années. Ce piètre tableau a fait réagir le wali d'Oran. Le chef de l'exécutif a fermement exhorté les responsables locaux «d'assumer leurs responsabilités respectives à ce sujet». Une timide opération de démolition, ayant eu l'effet sur les défenseurs de l'environnement du bruit d'un petit caillou qui dégringole dans un puits vide, a été opérée par les responsables concernés pour faire bonne mine devant les remontrances du chef de l'exécutif de la wilaya d'Oran. L'envahissement des masures hideuses érigées illicitement agressent cependant toujours le regard, même celui du plus imperturbable et ce, de la petite localité de St Rock, sur le territoire de la commune d'Aïn El Turck jusqu'à la localité de Bousfer-plage. Ce phénomène n'a épargné aucune plage de cette côte où foisonnent allègrement les solariums clandestins, qui bafouent les instructions sur la gratuité des plages.


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