Les syndicats et la famille éducative n'arrivent pas à «digérer» l'agression sauvage perpétrée contre neuf enseignantes dans leur logement de fonction d'un établissement scolaire de Bordj Badji Mokhtar. Un acte «ignoble» qui a été suivi par une affaire presque similaire, dimanche dernier, dont ont été victimes deux enseignantes dans la wilaya de Biskra. Le Cnapeste a appelé, à travers un communiqué rendu public, ses adhérents et la famille éducative à une journée de protestation aujourd'hui, lundi, en solidarité avec les enseignantes agressées suivie de rassemblements devant les directions de l'éducation. Sachant qu'hier, dimanche, le personnel éducatif et les syndicats du secteur de l'éducation de la wilaya d'Adrar ont organisé une manifestation devant le siège de la wilaya, en guise de solidarité avec les enseignantes de Bordj Badji Mokhtar, victimes d'agression, mais surtout pour exiger des responsables du secteur d'assurer la sécurité des enseignants. Tout en préservant la dignité des enseignants en leur assurant des conditions de vie décentes leur permettant d'accomplir leur mission «noble» convenablement. Il faut admettre que rien ne va plus dans le secteur de l'éducation. Notamment après le retrait d'enseignants du secteur de la wilaya de Bordj Badji Mokhtar. Nous avons appris que certains enseignants ont boycotté l'examen blanc du Baccalauréat prévu hier. Contacté par nos soins, Zoubir Rouina, président du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CELA), a affirmé qu'au niveau de la wilaya d'Alger «le Bac blanc a eu lieu dans de bonnes conditions», en précisant qu'effectivement certains enseignants ont boycotté cet examen d'essai dans certaines wilayas dans le sud du pays, à Oran et dans certaines régions de l'ouest et de l'est du pays. Il a tenu à préciser que ce sont là des mouvements d'enseignants libres. «Ils ont agi librement sans couverture d'aucun syndicat». Et de préciser que l'intersyndicale par contre a appelé au boycott du travail administratif de fin d'année. «C'est-à-dire, on va remettre les copie et les notes des examens trimestriels exclusivement aux élèves sans les remettre à l'administration et on va boycotter les conseils de classes et toutes réunions avec l'administration». Bien évidemment, tout en organisant un sit-in national de protestation, le 26 mai prochain, devant le siège du ministère de l'Education nationale, à Ruisseau, a-t-il précisé. Après la tenue du rassemblement, «on discutera de la possibilité ou non de boycotter les examens de fin d'année BEM et Bac, à travers nos conseils et tout en consultant la base», dira-t-il. Nous avons appris qu'une délégation du ministère de l'Education nationale s'est rendue dans la wilaya d'Adrar pour s'enquérir de près du contexte de l'agression ayant ciblé des enseignants de Bordj Badji Mokhtar.
