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Le changement en Algérie est-il impossible?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 06 - 2021


Le concept de « Dhouloucratie » ou « la gouvernance par le mépris » du penseur marocain Mehdi El-Mendjara m'interpelle à plus d'un titre au vu de ce qui se passe aujourd'hui en Algérie. Quand l'écrivain Mario Vargas Llosa s'est présenté aux élections présidentielles du Pérou, au tout début des années 1990, il a cru que son peuple, enfoncé dans la misère, la corruption et le militarisme, a besoin d'une compétence universelle comme lui, pour le sauver, pour le sortir du marasme dans lequel il se débattait. Or, la réalité qu'il a analysée à partir de son exil londonien était autre que celle qu'il constata sur place. L'intellectuel dynamique et volontaire a sillonné de long en large son Pérou natal et n'en revenait pas : le pourrissement du règne d'Alberto Fujimori (l'ex-président) fut si profond que toute la société en traîna ses effets pervers presque inguérissables ! Le syndrome tiers-mondiste a gravement touché le pays, le sien, dans ses os, son cartilage, sa diastole, sa systole, son cœur, son cerveau. Le Pérou n'était là qu'un colosse aux pieds d'argile, sans âme, respirant à peine, juste pour survivre. La pauvreté a cassé les défavorisés et a atteint les classes moyennes. En retour, l'ascenseur social n'était tendu d'en haut qu'à ceux qui prêtaient main-forte aux corrompus. La médiocrité a carbonisé l'oxygène de la liberté et l'embrigadement idéologique des vioceless (les sans voix) a tué dans l'œuf tout espoir dans une transition démocratique pacifique. Rien à faire dans l'immédiat car les soins d'urgences ne suffisent pas quand le traumatisme du Pérou est interne. L'alternative démocratique moderniste de l'écrivain-candidat fut ainsi balayée du revers de la main par les masses endoctrinées par la démagogie de l'ancien dictateur. L'écrivain alors déjà « nobélisable », si nourri aux thèses du révolutionnaire José Mariátegui, aux idées fédératrices de Simon Bolivar et à la philosophie de la liberté du Français Jean-Jacques Rousseau, en fut très déçu. Néanmoins, à l'en croire, seul ce travail du terrain lui a fait comprendre en une année ce qu'il n'avait pas compris pendant deux ou trois décennies de séjour à l'étranger. Il a surtout compris que, si décadence il y a au Pérou, la faute n'incombe pas nécessairement aux Péruviens mais à leurs élites qui ont failli à leur devoir citoyen, soit par lâcheté, soit par intérêt et compromission ou par indifférence. Le cas catastrophique du Pérou de l'époque n'est-il pas semblable à celui de l'Algérie d'aujourd'hui ? On ne saurait que dire oui, hélas ! Comment changer quand on n'a pas d'assiette ou d'infrastructures d'idées servant de plateforme de consensus ? Comment changer quand on n'y a pas préparé psychologiquement les gens ? Comment changer quand on n'a jamais descendu d'en haut pour voir ceux d'en bas ? Comment changer quand on n'a pas « valorisé les valeurs » du travail, l'éducation, la culture, l'effort, la compétence, le pragmatisme, la fraternité ? Comment changer quand il n'y eut aucune restructuration ni mobilisation de la société ? Comment changer quand l'élite en connivence avec les grands médias détourne le sens de l'histoire et n'associe pas le peuple à ses démarches ? Le changement en Algérie, écrit un chroniqueur algérois, est une nécessité aussi bien pour les Algériens que pour le régime qui a besoin de changer pour survivre. Mais pour le moment, il n'y a aucune solution, sauf celle déjà expérimentée depuis toujours : gagner du temps ».

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