Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a décidé de poursuivre ses actions de protestation, en continuant à boycotter la remise des notes des devoirs et des examens à l'administration. Et en prévoyant en outre, des sit-in de wilayas et régionaux, dont les dates seront fixées ultérieurement, comme mesure d'escalade. Le Cnapeste a également fait état de son adhésion au mouvement de grève nationale pour les 26 et 27 avril, décidé par plusieurs syndicats représentant la Fonction publique. Telles sont les décisions rendues publiques par le syndicat à l'issue de la tenue d'une réunion d'urgence de son conseil national, qui s'est tenue les 22 et 23 avril au lycée «Ben Taftifa», dans la wilaya de Blida en présence de représentants de 40 wilayas. Le syndicat a dénoncé une nouvelle fois la détérioration des conditions professionnelles et sociales du personnel de l'Education et des fonctionnaires en général, en raison notamment de la baisse du pouvoir d'achat et de l'envolée sans précédent des prix. Le Cnapeste a, à travers un communiqué rendu public, dénoncé les tergiversations dans le traitement de divers dossiers au niveau des wilayas par des fonctionnaires du ministère de l'Education nationale. Et de préciser que certains de ces dossiers ont connu une congestion sans précédent malgré l'engagement des responsables du secteur à s'en occuper, depuis le premier trimestre de l'année scolaire 2021/2022. Le Conseil national a désavoué, par ailleurs, toute pratique et tout mouvement ciblant les établissements scolaires, telles celles qui consistent « à impliquer les élèves et leurs parents dans un conflit entre l'administration et le syndicat». D'autant plus, affirment les rédacteurs du communiqué, que «les élèves suivent régulièrement leurs cours, bénéficiant de divers processus d'enseignement qui sont conformes aux normes pédagogiques». Enfin, le Cnapeste a décidé le maintien de la décision relative au boycott de l'installation du comité mixte composé de syndicats sectoriels chargé d'apporter des réajustements concernant le projet de révision du statut particulier du personnel de l'Education. Une décision de boycott notifiée le 10 avril dernier.