L'affaire «Future Gate» qui a fait couler beaucoup d'encre, vient de connaitre son épilogue avec la condamnation des trois instagrameurs : Numidia Lezoul, Boudjemline Farouk (Rifka) et Mohamed Aberkane (Stanley) à une année de prison ferme assorti d'une amende de dix millions de centimes. Le tribunal de Dar El Beida a condamné le principal accusé dans cette affaire, le gérant de l'agence «Future Gate» Oussama Rezagui, à 7 ans de prison ferme et une amende d'un million de dinars. Le tribunal de Dar El Beida a également requalifié les accusations retenues contre certains prévenus du délit «d'escroquerie», au délit de «participation dans une escroquerie». Tous les accusés ont été acquittés du délit de «blanchiment d'argent» et «transfert de capitaux à destination et en provenance de l'étranger». Pour rappel, le juge d'instruction près le tribunal de Dar El Beida (Alger) avait, le 20 janvier dernier, ordonné le placement de 11 mis en cause en détention provisoire et de 3 autres sous contrôle judiciaire dans l'affaire d'escroquerie par une société-écran dont ont été victimes plus de 75 étudiants algériens. Dans cette affaire, 75 étudiants algériens ont été victimes d'escroquerie d'une société fictive qui a proposé, sur les réseaux sociaux, à ces derniers des offres alléchantes, leur faisant croire à la possibilité de s'inscrire pour poursuivre les études dans des universités étrangères (Ukraine, Turquie et Russie). La société fictive, qui avait changé plusieurs fois d'appellation, avait promis à ses victimes de leur assurer un visa et un accompagnement à l'aéroport international Houari Boumediene, en plus de l'accueil au niveau du pays d'accueil, et leur inscription à l'université. Les investigations de la police judiciaire ont démontré que ladite société avait «obtenu des fonds en monnaie nationale et en devises et traité avec des bureaux à l'étranger, en coordination avec des personnes de différentes nationalités supposées assurer le paiement des frais, et ce avec la participation des influenceurs condamnés qui ont contribué dans une large mesure à faire la promotion de cette société écran en Algérie et à l'étranger». Les enquêtes préliminaires approfondies ont aussi démontré «l'exploitation de certaines victimes, qui s'étaient rendues dans ces pays étrangers dans le cadre des études, dans des affaires douteuses, après épuisement de tout l'argent qu'elles avaient réservé pour retourner au pays».