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Rentes ou revenus non gagnés, revenus immérités, revenus de prédation: Pour un retour à l'économie réelle et antiparasitaire (1ère partie)
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 09 - 2022

«Toute vérité passe par 03 étapes. Premièrement, elle est ridiculisée; deuxièmement, elle est violemment critiquée ; et troisièmement, elle est acceptée comme une évidence.» Arthur Schopenhauer (Parerga et Paralipomena)
«Dans l'économie réelle, toutes les valeurs des actions, les indices de «capitalisation» ou les faux chiffres de PIB qui ne prennent pas en charges les rentes, ne veulent rien dire. Seule la capacité à produire et à distribuer correctement des produits tangibles allant de l'énergie à la nourriture, en passant par les machines et les services essentiels, compte pour soutenir les sociétés et permettre le développement et la cohésion sociale. L'Occident combiné et ses relais compradores commencent soudainement, bien que tardivement à apprendre ces choses très simples et évidentes.»
Andrei Martyanov (Disintegration: Indicators of The Coming American Collapse, p.16, Broché).
Résumé
Dans l'économie classique, les statistiques sont les seuls faits pertinents qui retracent l'évolution de la richesse et des revenus, et qui répondent à des questions telles que : qui est propriétaire de cette richesse ? Comment est-elle obtenue ? Qui finit par devoir combien à qui ?
Tout au contraire, l'économie néoclassique orthodoxe d'aujourd'hui a été élaborée pour dissimuler les rentes et les gains à la vue du public, c'est-à-dire l'objectif des statistiques nationales et internationales dans le cadre de l'économie classique a été inversé par rapport à sa fonction initiale qui était d'informer le percepteur des impôts sur le montant des rentes et des gains cachés et dérobés pouvant être taxés, étant donné que ce qui n'est pas mesuré ne peut être taxé.
Par exemple :
1- les surprix (coût de production augmenté d'un bénéfice non autorisé et anormal);
2- les sous-taxations (les gains qui résultent de l'échappement à l'impôt);
3- les gains en capital (résultant d'une logique purement financière et spéculative).
Politiquement, les rentiers s'opposent au pouvoir fiscal qu'ont les « démocraties » libérales de taxer les investisseurs immobiliers, les spéculateurs, les monopoleurs, les propriétaires de ressources minières et énergétiques, les richesses financières et le secteur de l'informel. La réalité est que la rente foncière, la rente des ressources naturelles et la rente des monopoles amènent à la transformation des ‘'démocraties totalitaires'' (Bertrand de Jouvenel sur sa dénonciation du néolibéralisme qui est par essence antidémocratique) en oligarchies financières dans le monde entier et la perte de facto non seulement de la souveraineté nationale mais aussi de la souveraineté populaire et de son corollaire inexpugnable qu'est la lutte pour la reconnaissance contre la société du mépris, de la marchandise et du marché (voir les travaux pionniers d'Axel Honneth sur le principe de reconnaissance et de son corollaire directe la distribution équitable de la richesse et du pouvoir, inspirés des idées contenues dans l'œuvre ‘'la phénoménologie de l'esprit'' d'Hegel).
Aujourd'hui, on peine à quantifier la mesure dans laquelle les frais extraits pour la rente ; Cela va de l'assurance, l'immobilier, le secteur informel jusqu'aux intérêts financiers qui dépassent le coût de production, alors même que cette formation de ces prix aboutit à provoquer l'effondrement des économies des pays pauvres du marché mondial, à dépouiller les populations et les nations en les forçant à subir un cycle d'appauvrissement sans fin par l'extraction de ces rentes.
Héritiers de l'économie politique classique et de l'Ecole historique allemande, les institutionnalistes américains ont conservé la théorie de la rente et de son corollaire, le revenu non gagné. Le plus illustre d'entre eux Thorstein Veblen a mis l'accent sur la dynamique des banques finançant la spéculation immobilière, et sur les manœuvres pour concentrer le capital opéré par Wall Street pour organiser les monopoles et les trusts.
La nouvelle école marginaliste (école de la théorie de l'équilibre de Léon Walrass et de ses partisans à partir de 1870...) dite nouvelle école néoclassique, sa stratégie a consisté à rendre invisible l'extraction de la rente au lieu de rester au centre de l'attention qu'elle occupait dans l'économie politique classique.
La faiblesse fondamentale de la théorie néoclassique est qu'elle n'apporte aucune réponse aux problèmes économiques contemporains sachant qu'elle se cantonne uniquement à projeter les tendances existantes dans un environnement politico-économique statique supposé ne pas changer (« toutes choses égales par ailleurs », ceteris paribus).
La théorie économique néoclassique n'explique pas les grands écarts discordants entre les statistiques et ses modèles théoriques. Seul un ensemble restreint de phénomènes (coûts de la main d'œuvre et des matériaux, taux d'intérêts, revenus et structure de la demande) est sélectionné pour produire des modèles qui n'expliquent pas pourquoi et comment l'économie mondiale est de plus en plus déséquilibrée .
Acculés et au pied du mur, les économistes néoclassiques usent d'un sophisme désespéré et parlent d'une réalité qui viole une théorie ! Alors qu'il s'agit de la théorie qui viole la réalité et non l'inverse.
L'analyse systématique de la rente par Thorstein Veblen reste la plus pertinente pour que les marxistes scientifiques, les critiques hétérodoxes voir les praticiens d'Etat doivent intégrer dans leurs théories et leur vision du monde pour un monde plus juste. L'analyse de la rente a été non prévue par Marx dans son ouvrage agenda centralisateur Grundrisse, qui s'est concentré en son temps que sur la plus-value du travail vivant et du travail mort, une œuvre considérable qui occupe toute une vie. Voir aussi ma contribution sur le sujet https://www.elwatan.com/edition/contributions/foyers-de-violence-rentes-et-impostures-electorales-05-01-2019
L'origine de la richesse de l'Etat du monde aujourd'hui depuis la crise de surproduction capitaliste des années 1970 et 1980.
Le capitalisme est rentré dans une phase de cycles de crises dit courts (cycle de Kondratiev (30 à 50 ans, 1945-1985) pour passer au cycle hégémonique, dit cycle long (environ 1 siècle, 1919-2022), due à la perte drastique de la valeur et le déclin de l'économie-monde de la puissance hégémonique et dominante que sont les Etats-Unis. Le cycle hégémonique peut recéler en lui-même plusieurs cycles de Kondratiev, les deux cycles ont en général en commun le couplage combiné de deux tendances clefs annonciatrices de la crise du capitalisme, la surproduction des biens de la consommation et la dés-accumulation du capital, voir, Extraits d'Ernest Mandel, « La crise de surproduction 1974-1982. Les faits. Leur interprétation», 1982, Paris, Flammarion, 302 pages, (extraits des) chapitres XXV et XXVI, pages 256 à 290.
Ces crises courtes périodiques de surproduction (dit cycles de Kondratiev) se feront accompagnées par les crises de la sous-consommation des masses (et son corollaire la surproduction de biens de consommation), c'est-à-dire la misère jointe à l'abondance, une des contradictions clef du capitalisme vécue durant la grande crise de 1929 ; Mais la contradiction fondamentale demeure la baisse tendancielle du taux de profit, c'est à dire la « sous-accumulation du capital » (et de son impact direct sur l'insuffisance du profit pour poursuivre l'expansion de la production des biens d'équipement), d'où les délocalisations vitales, nécessaires, indispensables, qui ne laissent aucune alternative au capitalisme que de fuir vers les pays à bas coût de travail plus particulièrement en Chine (il ne faut pas perdre de vue que la marchandise est à la fois produit du travail privé et produit du travail social c'est-à-dire que l'économie est insécable de l'anthropologie, des sciences sociales et de l'histoire, c'est ce que refuse à admettre l'économie néoclassique néolibérale d'aujourd'hui dans ses postulats de base en période de crise, voir les travaux pertinents de l'école de Karl Polanyi sur le sillage de Grundrisse 1857-1858, p.81, Karl Marx,).
Un cycle hégémonique (que beaucoup par méconnaissance confondent avec le cycle de Kondratiev) au-delà de ce qu'il a en commun avec le cycle de Kondratiev, est difficile à obtenir et préserver, car toute puissance hégémonique sera vouée à connaitre un lent déclin et sera poussée à ‘'monter aux extrêmes''(un concept créé par Clausewitz) pour provoquer des guerres, c'est-à-dire cette puissance contraindra par la force son (ses) adversaire (s) à se soumettre à sa volonté (ou ‘'guerre absolue'', Clausewitz dans son ouvrage majeur ‘'De la Guerre'' ne recommande pas cette ‘'montée aux extrêmes'', pour lui cela ne reste qu'un objet théorique heuristique).
A cela s'ajoute de façon combinée dans la même proportion ‘'le piège de Thucydide'' Dans son ouvrage ‘'La Guerre du Péloponnèse ‘' écrit il y ' a 2500 ans, Thucydide exposait comment a pris forme le conflit entre Sparte et Athènes dû à la montée en puissance des adversaires « Ce fût l'ascension d'Athènes et la peur que celle-ci instilla à Sparte qui rendirent la guerre inévitable» — (Les Etats-Unis puissance dominante en déclin, provoque la guerre par procuration en fournissant les armes et les informations à l'Ukraine et à Taiwan, qu'elle perdra inéluctablement, , par la peur que lui suscite la montée en puissance de la Russie et la Chine, dites nouvelles superpuissances).
En tout état de cause à l'appui de tous les indicateurs de jauge disponibles montrent que la capacité du cycle hégémonique de l'économie-monde des Etats-Unis, ne peut continuer à fonctionner de la même manière et est en train de s'épuiser.
Il faut ajouter qu'une des préoccupations fondamentales et hantise des Etats-Unis, la France et l'Angleterre, est la peur de la fusion de la technologie et des capitaux allemands avec les ressources naturelles russes.
L'Allemagne située sur le Rimland est une grande puissance économique mais demeure très fragile sur le plan géopolitique, car sans profondeur stratégique - le Rimland est l'étendue côtière et terrestre européenne et asiatique qui sont périphériques à l'étendue terrestre du Heartland russe, et permettent l'encerclement de celle-ci, le Heartland, l'avenir du monde, l'île monde donc le monde est dominé aujourd'hui par la Russie aux dimensions continentales gigantesques (17 millions de Km2).
Halford John MacKinder dans son ouvrage géopolitique (Geographical Pivot of history 1904) au début du siècle encourageait l'Angleterre et les Anglos saxons à prendre possession militairement -du Heartland-. L' Allemagne coincée et cernée de tous parts, par une mosaïque d'Etats croupions européens dont les frontières n'ont cessé d'être élastiques et amovibles durant ces 5 derniers siècles conséquence directe de leurs politiques d'alliances versatiles qui s'entrechoquent, se font et se défont au jour le jour au gré de leurs intérêts éphémères (L'histoire nous a démontré depuis les traités de Westphalie le 24 octobre 1648 que les accords ou les pactes au niveau des Etats européens se transforment du jour au lendemain en chiffons de papier lors de l'apparition de crises ou de guerres majeures).
L'Occident s'est fait toujours fixation sur le projet de démantèlement de la fédération de Russie pour prendre possession de ses vastes richesses, depuis les guerres napoléoniennes, anglaises et ottomanes (1807-1812), la guerre de Crimée (1853-1856) contre l'empire russe tsariste face à la même coalition, en passant par l'agression militaire par une coalition plus élargie de 10 pays impérialistes, Japon compris, contre la Russie Bolchévique (1917-1920).
Plus récemment encore, la guerre en Ukraine de février 2022, celle-ci a toujours fait partie de la Russie (à part quelques intermèdes historiques) mais lors de son alliance avec les pays de l'OTAN après le coup d'Etat du Maidan du 18-23 février 2014, ces derniers pousseront leurs bases militaires à se déplacer de plus en plus vers l'est, cette pression des coups de butoir militaires violents et répétés (la violation quotidienne de l'espace aérien russe) des pays de l'OTAN empêche l'Ukraine de jouer son rôle dévolu d'Etat-tampon neutre pour se métamorphoser en une menace existentielle contre la Sainte Russie (il faut savoir que le foyer Kiévien est le lieu de naissance de l'âme orthodoxe russe, la population de Kiev et de la Russie se convertira à la religion orthodoxe monothéiste sous le Riourikide Vladimir le Grand (980-1015) qui se fera baptisée dans le fleuve Dniepr connu pour ses eaux très froides (d'où ce rituel de l'Epiphanie du baptême orthodoxe par immersion dans de l'eau glacée que Poutine célèbre tous les ans pour entretenir la tradition, et est devenu un signe et symbole de l'âme russe, un solide rempart contre la théorie du genre, les perversions et la destruction de la famille par l'occident (voir l'ouvrage, déchiffrer le monde des signes et des symboles par Roland Barthes)).
Zbigniew Brzezinsky, 2 siècles passés après le général Alexandre Souvorov (le père fondateur de l'art opératif militaire russe) a compris que ‘'La Russie sans l'Ukraine cesse d'être un empire''.
La fédération de Russie est une superpuissance militaire nucléaire triomphante et conquérante, recelant dans son sous-sol sibérien un gigantesque réservoir de richesses contenant plus de 80% de la totalité des ressources énergétiques et minérales mondiales qui ont été toujours l'objet de la convoitise par l'élite juive khazare de Wall Street N.Y et la City de Londres ; cette rapacité de mettre main basse sur les richesses russes s'est toujours exacerbée durant les cycles de crises du Capitalisme.
Les Etats-Unis dans leur doxa médiatique planétaire mensongère invoquent l'argutie que soi-disant la Russie les menace directement par ses armes hypersoniques nucléaires. Certes la Russie est la seule puissance mondiale qui a une avance technologique majeure de 50 ans voir illimitée concernant la technologie des vitesses hypersoniques basées sur la technologie du moteur propulseur à aspiration (utilisant une combinaison de principes physiques complexes, difficilement maîtrisables et presque non reproductibles en laboratoire qui fait que les américains ne pourront jamais atteindre ce secret technologique inviolable, voir l'aveu d'un physicien américain dans (Physics Today ,75, 9, 38, 2022) (comment on fait les russes ? Personne ne le sait).
Si les Russes avaient de perverses mauvaises intentions (contrairement à l'instinct criminel américain que révèle magistralement documents à l'appui l'historien critique américano-belge Jacques Pauwels, dans son ouvrage ‘'Les mythes de la bonne guerre'', édit. EPO 2005), ils auraient activé par surprise directement leur 3e force de frappes hypersoniques nucléaires pour annihiler, détruire et pulvériser presque instantanément en quelques minutes complètement les Etats-Unis et l'Union européenne réunis, sans laisser le temps suffisant à ces deux blocs pour qu'ils puissent réagir.
Les Etats-Unis jouissaient en tant que puissance hégémonique durant tout le cycle long d'un siècle (1919-2022), simultanément d'une avance considérable dans les 3 sphères de l'activité économique : la production, le commerce et la finance. Les Etats-Unis bénéficiait en outre d'un net avantage sur le plan militaire, ils contrôlaient hégémoniquement tous les espaces, tous les océans du monde comme aucune puissance ne l'a fait auparavant. Enfin, pour couronner le tout, il exerçait une domination culturelle et géoculturelle écrasante en définissant les principaux axes de la culture mondiale via Hollywood (le cinéma), les medias, le modèle de consommation (chewing-gum, cigarettes Marlboro etc..) et le monopole sur les publications stratégiques, 85% des publications scientifiques des revues autorisées sont américaines (où l'on rejoint ici le concept proprement gramscien d'hégémonie).
C'est la victoire de la coalition européenne sur Napoléon Bonaparte à Waterloo, le 18 juin 1815, et les décisions de l'Acte Final du Congrès de Vienne (un document de 300 pages) des grandes puissances européennes qui a siégé durant 10 mois, du 18 septembre 1814 au 9 juin 1815, ouvre la voie à la suprématie thalassocratique mondiale hégémonique de l'Empire britannique qui durera un siècle (dit Siècle de Paix 1815-1914) jusqu'à son déclin en 1919 à la fin de la 1e guerre mondiale et son remplacement par les Etats-Unis (1919-2022). Les analyses les plus fines scrutées à la loupe semblent indiquer que nous ne traversons pas un cycle de Kondratiev mais que nous sommes à la fin d'un cycle hégémonique.
Comment gagne-t-on de l'argent aujourd'hui dans la sphère financière ?
Comment gagne-t-on de l'argent aujourd'hui dans la sphère financière ? Le mécanisme de base consiste à prêter de l'argent et à se le faire rembourser avec des intérêts (grâce à la domination monétaire mondiale des Etats-Unis et de l'Union Européenne qui ont un pouvoir régalien de battre et imprimer monnaies ($ et Euros) dont les taux des intérêts seront fixés jusqu'aux limites autorisées des taux inflationnistes pour ne pas entraver leurs propres économies).
Pour le créancier, les dettes les plus juteuses et profitables sont celles où les débiteurs ont emprunté au-delà de leurs moyens de paiements et peuvent rembourser les intérêts, mais pas le capital qui les laisse prisonnier de la dette (le cas du Maroc et de l'Egypte est illustratif, ces 02 pays très fragiles ne doivent leurs survies qu'au soutien financier de l'occident et des pétromonarchies, leurs dettes ont dépassé 200% de leurs PIB respectifs, c'est-à-dire ne disposent pas de capacité de payement due à l'insuffisance de création de richesses par leur appareil économique, seront encore obligés d'emprunter uniquement pour honorer leur dettes anciennes, rentrent ainsi dans un cycle en spirale vicieux sans fin et sans solution etc..). Il s'ensuit une augmentation systématique et exponentielle des revenus des créanciers, et ce jusqu'à ce que c'est 2 pays débiteurs cités ci-dessus soient acculés à la faillite et à la vente-bradage de leurs actifs et biens publics malgré les subsides, les aides et les subventions qu'ils reçoivent en continu des pétromonarchies du golf, des américains et de l'Union Européenne. A la réunion de la tripartite en Algérie le 27/12/2017, nous avons vécu un phénomène similaire de tentative de bradage des fleurons de nos sociétés et biens publics rentables qui dégageaient des bénéfices malgré que notre pays n'avait aucune dette extérieure (argutie avancée est que l'Algérie avait une dette intérieure en oubliant de préciser que notre pays pouvait aisément la supporter et juguler).
A suivre
*Docteur en physique - DEA en économie et sciences du management


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