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Histoire de la pensée économique (III)
Survol des époques
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 05 - 2010

Au début des années 1840, des universitaires se revendiquant disciples de Hegel et de la gauche, appelés «hégéliens de gauche», émettent des critiques envers les économistes classiques.
Le marxisme
Les plus célèbres d'entre eux sont Karl Marx et Friedrich Engels, qui ont écrit ensemble ou séparément de nombreux ouvrages économiques, le plus célèbre étant le Capital.
Le marxisme repose sur une vision philosophique du monde, à laquelle l'économie est intimement liée. L'économie de Marx repose sur des concepts existants (le travail, la propriété, la consommation, la production, le capital, l'argent... ) qu'il a complétés et surtout redéfinis. Il a, notamment, développé la théorie de la valeur et la valeur-travail, qu'il a repris aux classiques anglais.
Le marxisme est resté une théorie hétérodoxe féconde surtout dans les domaines de la philosophie et de la sociologie, ainsi que de l'économie.
L'école historique
L'école historique apparaît dans les années 1840 en réaction à l'universalisme des classiques. Elle rejette l'idée de «lois» économiques dissociées de leur contexte historique, social et institutionnel. Selon eux, la recherche économique doit être pluridisciplinaire, incorporant des méthodes d'historiens et de sociologues en plus d'économistes.
L'Allemagne est le pays où la pensée historiciste s'est le plus développée et a eu le plus d'influence.
L'école historique allemande s'est formée dans les années 1840. Des penseurs comme Max Weber entre autres contribueront à cette école. En Angleterre, l'école historique s'est développée parallèlement et indépendamment de sa consœur allemande. Bien que s'appuyant sur une importante tradition empiriste héritée de Bacon et de Hume, elle n'aura pas la même aura que cette dernière. Il faut, néanmoins, remarquer que durant la période de transition séparant la domination de l'économie classique ricardienne et l'émergence du marginalisme dans les années 1870, l'école historique anglaise constituera l'orthodoxie de l'économie politique britannique.
En France, influencée par les auteurs allemands, la version française de l'historicisme n'aura qu'une portée limitée et une unité contestable.
L'école néoclassique et ses héritiers
L'école néoclassique apparaît dans les années 1870. Elle forme avec le keynésianisme l'essentiel de l'économie «orthodoxe» qui domine l'enseignement et la pratique universitaire de la discipline économique depuis le début du XXe siècle.
Cette école a été la première à utiliser l'utilité marginale comme déterminant de la valeur des biens et le calcul différentiel comme instrument principal de raisonnement. Elle se caractérise, en particulier, par une extrême mathématisation. On peut distinguer trois écoles issues du marginalisme : l'école de Lausanne, l'école de Vienne, et l'école de Cambridge (William Jevons).
La théorie des cycles
La croissance économique ne se fait pas de façon continue. Elle passe par des phases de croissance rapide et de croissance plus faible, voire de décroissance momentanée ou même de crise économique.
L'évolution de l'activité économique sur des périodes courtes (typiquement sur quelques années) est dénommée la conjoncture économique. Cette notion permet de distinguer ces hauts et ces bas relativement rapprochés des périodes d'évolutions plus longues de développement, de stagnation, voire de déclin économique pouvant s'étaler sur des générations. Observant une certaine régularité dans ces fluctuations de la croissance, des auteurs ont bâti la «théorie des cycles» afin de rendre compte des successions de phases, et, ainsi, d'envisager une prévision des crises et des reprises de l'économie.
Le keynésianisme
La Grande crise économique de 1929 a mis en évidence la portée toute limitée des enseignements de la théorie néoclassique. Ce courant ne pouvait, en effet, appréhender et analyser l'existence dans les années 1930 d'un phénomène de chômage massif. Les théoriciens classiques ne pouvaient, non plus, expliquer que l'existence d'un chômage volontaire (c'est ainsi qu'au taux de salaire fixé par le marché du travail, des agents économiques préfèrent ne pas travailler du tout). John Maynard Keynes (1883-1946) avance, au contraire, une «théorie générale», car elle rend compte non seulement des situations d'équilibre de sous-emploi, mais aussi de plein emploi de toutes les forces de travail et de capital, alors que l'existence d'au moins un équilibre général est l'unique résultat auquel la théorie néoclassique était parvenue.
L'approche théorique de Keynes fut considérée comme la première théorie macroéconomique, qui remettait en question plusieurs des principes néoclassiques. Par là, la monnaie n'est pas un voile des échanges, le montant de l'épargne n'est pas déterminé sur le marché des capitaux et, enfin, la détermination du taux d'intérêt est monétaire et non pas réelle. Keynes avait démontré, lui, qu'une économie de marché pouvait parvenir, en général, à un «équilibre de sous-emploi» durable des forces de travail et de capital. Par cela, il est parvenu à rompre avec l'analyse néoclassique qui considérait le phénomène du chômage comme «frictionnel» ou «volontaire», dans le but de prouver que l'économie pouvait de façon durable pâtir d'un chômage de masse endémique que les mécanismes du marché seuls n'arriveraient pas seuls à solutionner. Ainsi, Keynes avait décrit une dynamique qui empêchait toute reprise spontanée de l'économie. Une offre excédentaire initiale pouvait amener des licenciements des travailleurs. Keynes nie de cette manière qu'il était en mesure d'occulter un ajustement par les salaires pouvant permettre, en retour selon les néoclassiques, un réajustement des profits et un retour de l'investissement, de la croissance et, enfin, de l'emploi. La montée du chômage signifie, au contraire, la disparition des débouchés de travail et de production. Cette baisse de la productivité provoquerait le scepticisme des entrepreneurs qui cessent d'investir davantage en induisant une aggravation de la crise existante.
Pour pouvoir sortir de cette situation non optimale, il était primordial d'encourager la demande en produits de consommation, ce qui permettra de ramener la confiance aux agents de l'investissement. Pour cela, l'Etat a sa disposition de nombreux outils qu'il peut mettre à profit de façon efficace.
Par exemple, il peut, tout d'abord, remettre en cause la distribution des revenus des plus riches – ces derniers ayant une plus forte propension à épargner -- aux plus démunis qui, eux, ont une forte propension à consommer. L'Etat peut, également, stimuler la création monétaire par le biais d'une baisse des taux d'intérêt pouvant encourager les individus à procéder à l'emprunt dans le but d'une plus grande consommation et, surtout, rendre rentables des projets d'investissement.
Enfin, l'Etat peut accroître ses dépenses publiques induisant une augmentation de la demande globale en mettant en chantier des programmes multiples de grands travaux à réaliser par exemple. Dans ce cadre, il peut même être amené à faire appel au déficit budgétaire dont il peut espérer qu'il sera, à moyen terme, combler par la reprise économique éventuelle. Le financement de cette politique interventionniste de l'Etat est réalisé soit par des prélèvements obligatoires supplémentaires, soit par une émission de titres sur les marchés des capitaux.
Les méthodes de Keynes, qui s'appuient sur l'étude des agrégats économiques (entreprises, ménages, Etat…), et se distinguent de l'étude néoclassique des comportements individualistes, fondent la macroéconomie telle qu'on la connaît maintenant...
(Suite et fin)


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